Sanofi-Aventis: suppression de 471 emplois à Vitry dans la chimie

Ce plan de sauvegarde de l'emploi (PSE ou plan social) s'étale jusqu'en 2012.

La direction du groupe français a confirmé à l'AFP que "dans le cadre de la procédure d'information-consultation sur la reconversion du site de Vitry en site de biotechnologies (annoncée fin février), il y a un comité central d'entreprise mardi".

Selon un communiqué de la CGT, la direction "prévoit de détruire les unités de chimie organique, de supprimer 471 emplois sur 661 et de mettre en cause près de 300 emplois de sous-traitance". Les emplois concernés, en production, sont ceux d'ouvriers, techniciens et agents de maîtrise pour l'essentiel.

"La direction évoque seulement, à l'horizon 2011, la possibilité d'implantation d'une unité de biotech de 106 emplois", poursuit le syndicat.

La CFDT a confirmé ces chiffres et ajouté que "l'on savait ce site menacé depuis un certain temps, la chimie en ville n'étant plus possible et le site ne bénéficiant d'aucun nouveau produit".

Le plan de la direction prévoit "l'arrêt de certaines productions, le transfert d'activités sur d'autres sites, la construction de nouveaux bâtiments à Vitry", un processus qui va nécessiter plusieurs années "du fait des autorisations nécessaires", a complété le syndicat.

La "batterie classique" de mesures en faveur des salariés - mesures d'âge, mutations, reconversions, départs volontaires- est prévue, selon les documents remis aux syndicats avant le CEE, a précisé la CFDT.

CGT, FO, Sud et SD (autonome) ont appelé à un rassemblement des salariés de Vitry devant le siège de Sanofi chimie à Antony (Hauts-de-Seine) mardi à 11H00, d'après la CGT. Elle réclame pour Vitry, aux "100 ans de savoir-faire accumulé", "un avenir industriel moderne, respectueux de l'environnement et assurant le maintien des emplois".

Le plan social "ne vise qu'à diminuer les coûts salariaux pour augmenter la rentabilité financière", estime la CGT, qui souligne les bons résultats du groupe, numéro quatre mondial de la pharmacie. Il a annoncé en février une progression d'1% de son bénéfice net ajusté en 2007, à 7,110 milliards d'euros, soit 5,28 euros par action.

Son directeur général, Gérard Le Fur, avait alors indiqué qu'il n'y avait pas de restructuration d'envergure, mais plutôt l'application au fil de l'eau de "mesures d'adaptation sélectives". Celles-ci ont abouti à la suppression de 1.798 postes de commerciaux entre 2005 et 2007, ramenant leurs effectifs à 35.629 personnes, et de 15 sites de production entre 2004 et 2007, tombant à 72 sites dans le monde.

Sanofi-Aventis compte au total 100.000 salariés.

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