L'étude a inclus les patients considérés à risque pour l'infarctus du myocarde. Les auteurs ont utilisé des bases de données pour obtenir le diagnostic hospitalier et le status vaccinal. Ils ont comparé les patients qui ont été admis pour traiter un infarctus du myocarde avec les patients admis dans un département chirurgical du même hôpital pour une autre raison qu'un infarctus du myocarde entre 1997 et 2003.
Au total 43.209 patients furent considérés à risque. De ceux-ci les auteurs ont assorti 999 cas avec 3.996 cas contrôles en fonction de l'âge, du sexe et de l'année de l'admission à l'hôpital. Les patients souffrant d'infarctus furent moins nombreux à avoir été vaccinés que les autres patients. Le rôle protecteur putatif du vaccin ne fut pas observé chez les patients qui avaient reçu celui-ci un an avant l'infarctus. En contraste si la vaccination avait été faite deux ans ou plus avant l'admission à l'hôpital l'association fut plus élevée.
Selon les auteurs l'étude a montré que la vaccination anti pneumocoque a été associée avec une diminution de plus de 50 % du taux d'infarctus du myocarde si la vaccination avait été effectuée plus de deux ans auparavant. Si ces résultats sont confirmés, les auteurs estiment que cette association devrait générer un intérêt pour explorer les mécanismes putatifs et pourrait offrir également une autre raison à promouvoir la vaccination anti pneumocoque.
Source: http://www.cmaj.ca/