Le juge devra tout d'abord déterminer, lors de la première audience, si le procès se déroulera à huis-clos, malgré les protestations des proches de la victime et de leurs avocats.
Un procès fermé au public pourrait être justifié par le fait que l'un des accusés, Pavel Riagouzov, est un agent du FSB (ex-KGB). Cet homme, soupçonné d'avoir fourni l'adresse de Politkovskaïa aux tueurs, a déjà demandé et obtenu qu'un tribunal militaire juge l'affaire.
"Nous allons fermement réclamer que le procès soit ouvert. Maman était journaliste et je considère qu'il est impossible de faire de ce procès, qui concerne une journaliste, un procès fermé", a déclaré à l'AFP Ilia Politkovski, le fils de la victime, jugeant cependant "peu probable" que cette demande soit satisfaite.
Ce pessimisme est partagé par les experts de ce type de dossier.
"Les conditions afin qu'une cour militaire juge l'affaire ont été créées artificiellement justement pour avoir un huis clos", estime Boris Timochenko, du Fonds de défense de la transparence, une association russe de défense de la presse.
Ni les proches d'Anna Politkovskaïa ni les associations de défense des journalistes ne s'attendent à ce que les audiences fassent toute la lumière sur cet assassinat.
La journaliste, une des rares à avoir continué à couvrir le conflit en Tchétchénie au début des années 2000 et à dénoncer les atteintes aux droits de l'Homme en Russie, a été assassinée le 7 octobre 2006 dans le hall de son immeuble à Moscou.
Outre l'agent du FSB, trois personnes seront jugées: deux frères tchétchènes, Djabraïl et Ibraguim Makhmoudov, soupçonnés d'avoir procédé à la surveillance de la journaliste, et un complice, membre de la police criminelle, Sergueï Khadjikourbanov.
Le tireur présumé, un troisième frère Makhmoudov, Roustam, est en fuite. Et l'identité du commanditaire, tout comme le motif du crime, n'ont jamais été établis.
Plusieurs pistes ont été évoquées, d'une vengeance tchétchène contre les articles qu'elle écrivait au meurtre politique commandité par un clan contre un autre alors que la question de la succession de Vladimir Poutine au Kremlin se posait, à un an de la présidentielle.
Le rédacteur en chef de son journal, le bi-hebdomadaire Novaïa Gazeta, Dmitri Mouratov, a accusé pour sa part des agents des services de sécurité russes d'avoir "organisé" et "coordonné" le meurtre.
Le procureur général Tchaïka a affirmé de son côté que le meurtre avait été commandité depuis "l'étranger" pour "déstabiliser" Vladimir Poutine, une accusation largement comprise comme visant l'homme d'affaires russe Boris Berezovski, réfugié à Londres et bête noire du Kremlin.
"Je n'ai pas d'espoir qu'au cours du procès le nom du commanditaire soit révélé. Les gens qui sont jugés là n'ont pas de lien direct avec lui, c'est un groupe criminel qui a fait ça pour l'argent", estime Ilia Politkovski.
Un sentiment partagé par Boris Timochenko, qui dénonce "l'absence de volonté politique" pour découvrir qui a ordonné la mort d'Anna Politkovskaïa.
"Par expérience, nous savons que ce type de dossiers ne sont jamais résolus dans notre pays. Mais c'est tout de même positif qu'au moins une partie de l'affaire soit arrivée jusqu'au tribunal cette fois-ci", relève-t-il.
Selon l'organisation américaine de défense des médias, le Committee to Protect Journalists, la Russie, avec 49 journalistes tués depuis 1992, est le troisième pays le plus meurtrier au monde pour les reporters, derrière l'Irak et l'Algérie.
Source: Yahoo News
Un procès fermé au public pourrait être justifié par le fait que l'un des accusés, Pavel Riagouzov, est un agent du FSB (ex-KGB). Cet homme, soupçonné d'avoir fourni l'adresse de Politkovskaïa aux tueurs, a déjà demandé et obtenu qu'un tribunal militaire juge l'affaire.
"Nous allons fermement réclamer que le procès soit ouvert. Maman était journaliste et je considère qu'il est impossible de faire de ce procès, qui concerne une journaliste, un procès fermé", a déclaré à l'AFP Ilia Politkovski, le fils de la victime, jugeant cependant "peu probable" que cette demande soit satisfaite.
Ce pessimisme est partagé par les experts de ce type de dossier.
"Les conditions afin qu'une cour militaire juge l'affaire ont été créées artificiellement justement pour avoir un huis clos", estime Boris Timochenko, du Fonds de défense de la transparence, une association russe de défense de la presse.
Ni les proches d'Anna Politkovskaïa ni les associations de défense des journalistes ne s'attendent à ce que les audiences fassent toute la lumière sur cet assassinat.
La journaliste, une des rares à avoir continué à couvrir le conflit en Tchétchénie au début des années 2000 et à dénoncer les atteintes aux droits de l'Homme en Russie, a été assassinée le 7 octobre 2006 dans le hall de son immeuble à Moscou.
Outre l'agent du FSB, trois personnes seront jugées: deux frères tchétchènes, Djabraïl et Ibraguim Makhmoudov, soupçonnés d'avoir procédé à la surveillance de la journaliste, et un complice, membre de la police criminelle, Sergueï Khadjikourbanov.
Le tireur présumé, un troisième frère Makhmoudov, Roustam, est en fuite. Et l'identité du commanditaire, tout comme le motif du crime, n'ont jamais été établis.
Plusieurs pistes ont été évoquées, d'une vengeance tchétchène contre les articles qu'elle écrivait au meurtre politique commandité par un clan contre un autre alors que la question de la succession de Vladimir Poutine au Kremlin se posait, à un an de la présidentielle.
Le rédacteur en chef de son journal, le bi-hebdomadaire Novaïa Gazeta, Dmitri Mouratov, a accusé pour sa part des agents des services de sécurité russes d'avoir "organisé" et "coordonné" le meurtre.
Le procureur général Tchaïka a affirmé de son côté que le meurtre avait été commandité depuis "l'étranger" pour "déstabiliser" Vladimir Poutine, une accusation largement comprise comme visant l'homme d'affaires russe Boris Berezovski, réfugié à Londres et bête noire du Kremlin.
"Je n'ai pas d'espoir qu'au cours du procès le nom du commanditaire soit révélé. Les gens qui sont jugés là n'ont pas de lien direct avec lui, c'est un groupe criminel qui a fait ça pour l'argent", estime Ilia Politkovski.
Un sentiment partagé par Boris Timochenko, qui dénonce "l'absence de volonté politique" pour découvrir qui a ordonné la mort d'Anna Politkovskaïa.
"Par expérience, nous savons que ce type de dossiers ne sont jamais résolus dans notre pays. Mais c'est tout de même positif qu'au moins une partie de l'affaire soit arrivée jusqu'au tribunal cette fois-ci", relève-t-il.
Selon l'organisation américaine de défense des médias, le Committee to Protect Journalists, la Russie, avec 49 journalistes tués depuis 1992, est le troisième pays le plus meurtrier au monde pour les reporters, derrière l'Irak et l'Algérie.
Source: Yahoo News
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