Depuis plus de trente ans, ces deux Etats se sont systématiquement refusés aux candidats démocrates à la Maison blanche. En s'y rendant, le sénateur de l'Illinois témoigne de sa volonté de s'affranchir de la cartographie électorale classique du pays.
Obama, qui espère devenir le premier président de couleur des Etats-Unis, fera aussi halte dans le Colorado et au Nevada avec le même objectif: aller chercher dans des Etats guère favorables au Parti démocrate une partie des 270 grands électeurs qui seront nécessaires à sa victoire.
"Commencer sa campagne dans ces Etats est osé. Mais par le passé les démocrates ont déjà pensé avoir une chance en Virginie ou en Caroline du Nord", analyse Andrew Taylor, politologue à la North Carolina State University.
En 2004, John Kerry espérait ainsi rallier des suffrages importants dans ces deux Etats et avait même retenu un sénateur de Caroline du Nord, John Edwards, pour constituer son "ticket" présidentiel. Mais sa défaite avait été sans appel: George Bush l'avait devancé avec une avance de douze points de pourcentage.
"La question est de savoir s'il en ira différemment pour Obama. Et il y a quelques raisons de le croire", poursuit Taylor.
ÉLECTION ATYPIQUE ?
Obama, métis né de père kényan, compte sur une mobilisation record de l'électorat noir et des jeunes électeurs et sur l'inscription en masse de démocrates sur les listes électorales pour modifier les lignes partisanes très marquées aux Etats-Unis.
John McCain, son adversaire républicain, parie lui aussi sur une élection atypique: particulièrement à l'aise avec les électeurs indépendants, le sénateur de l'Arizona entend également profiter des faibles scores obtenus tout au long des primaires démocrates par Obama auprès des électeurs blancs de la classe ouvrière.
Il vise particulièrement le Michigan et la Pennsylvanie, deux Etats où le vote ouvrier est prépondérant et où Kerry s'était imposé il y a quatre ans.
Comme tous les quatre ans, les "swing states" (Ohio, Floride), où les lignes partisanes sont plus floues et où les majorités basculent d'une élection à l'autre, seront particulièrement surveillés. Mais d'autres Etats, d'une importance secondaire lors des précédentes élections à la Maison blanche, pourraient passer cette année au premier plan.
"L'entourage d'Obama identifie correctement des Etats historiquement républicains où ils pensent pouvoir être compétitifs", dit Dan Schnur, consultant républicain qui travailla dans l'équipe de campagne de McCain lors de la première tentative du sénateur de l'Arizona, en 2000.
"Mais il est tout à fait évident qu'Obama perd aussi du terrain face à McCain dans certains Etats qui étaient par le passé des Etats sûrs pour le Parti démocrate", poursuit-il.
TOUR DES ÉTATS
En Caroline du Nord, où la dernière victoire démocrate remonte à Jimmy Carter en 1976, la récente croissance démographique a accru le poids relatif des électeurs aisés et à haut niveau d'éducation, qui se reconnaissent en Obama.
La Virginie, elle, n'a plus majoritairement voté pour un démocrate depuis Lyndon Johnson, en 1964. Mais c'est là qu'Obama a effectué la semaine dernière son premier déplacement après s'être assuré l'investiture démocrate aux dépens d'Hillary Clinton.
Plus à l'ouest, l'espoir d'Obama réside dans sa capacité à séduire la communauté hispanique, qui a privilégié Clinton pendant toutes les primaires. Trois Etats sont dans son viseur: le Nouveau-Mexique, le Colorado et le Nevada, tous remportés de justesse par Bush en 2004.
A la lumière de l'élection de 2004, McCain et Obama devraient privilégier la douzaine d'Etats dont l'issue s'était jouée à moins de 6%. Six étaient allés à Kerry (Michigan, Oregon Minnesota, New Hampshire, Pennsylvanie et Wisconsin); cinq à Bush (Colorado, Floride, Iowa, Nevada et Nouveau-Mexique).
"Nous n'assisterons pas une transformation radicale de la carte électorale, mais cette élection pourrait produire quelque chose d'un peu différent de ce que nous avons vu en 2000 et 2004", avance Andrew Taylor, de la North Carolina State University.
Source: yahoo news
Obama, qui espère devenir le premier président de couleur des Etats-Unis, fera aussi halte dans le Colorado et au Nevada avec le même objectif: aller chercher dans des Etats guère favorables au Parti démocrate une partie des 270 grands électeurs qui seront nécessaires à sa victoire.
"Commencer sa campagne dans ces Etats est osé. Mais par le passé les démocrates ont déjà pensé avoir une chance en Virginie ou en Caroline du Nord", analyse Andrew Taylor, politologue à la North Carolina State University.
En 2004, John Kerry espérait ainsi rallier des suffrages importants dans ces deux Etats et avait même retenu un sénateur de Caroline du Nord, John Edwards, pour constituer son "ticket" présidentiel. Mais sa défaite avait été sans appel: George Bush l'avait devancé avec une avance de douze points de pourcentage.
"La question est de savoir s'il en ira différemment pour Obama. Et il y a quelques raisons de le croire", poursuit Taylor.
ÉLECTION ATYPIQUE ?
Obama, métis né de père kényan, compte sur une mobilisation record de l'électorat noir et des jeunes électeurs et sur l'inscription en masse de démocrates sur les listes électorales pour modifier les lignes partisanes très marquées aux Etats-Unis.
John McCain, son adversaire républicain, parie lui aussi sur une élection atypique: particulièrement à l'aise avec les électeurs indépendants, le sénateur de l'Arizona entend également profiter des faibles scores obtenus tout au long des primaires démocrates par Obama auprès des électeurs blancs de la classe ouvrière.
Il vise particulièrement le Michigan et la Pennsylvanie, deux Etats où le vote ouvrier est prépondérant et où Kerry s'était imposé il y a quatre ans.
Comme tous les quatre ans, les "swing states" (Ohio, Floride), où les lignes partisanes sont plus floues et où les majorités basculent d'une élection à l'autre, seront particulièrement surveillés. Mais d'autres Etats, d'une importance secondaire lors des précédentes élections à la Maison blanche, pourraient passer cette année au premier plan.
"L'entourage d'Obama identifie correctement des Etats historiquement républicains où ils pensent pouvoir être compétitifs", dit Dan Schnur, consultant républicain qui travailla dans l'équipe de campagne de McCain lors de la première tentative du sénateur de l'Arizona, en 2000.
"Mais il est tout à fait évident qu'Obama perd aussi du terrain face à McCain dans certains Etats qui étaient par le passé des Etats sûrs pour le Parti démocrate", poursuit-il.
TOUR DES ÉTATS
En Caroline du Nord, où la dernière victoire démocrate remonte à Jimmy Carter en 1976, la récente croissance démographique a accru le poids relatif des électeurs aisés et à haut niveau d'éducation, qui se reconnaissent en Obama.
La Virginie, elle, n'a plus majoritairement voté pour un démocrate depuis Lyndon Johnson, en 1964. Mais c'est là qu'Obama a effectué la semaine dernière son premier déplacement après s'être assuré l'investiture démocrate aux dépens d'Hillary Clinton.
Plus à l'ouest, l'espoir d'Obama réside dans sa capacité à séduire la communauté hispanique, qui a privilégié Clinton pendant toutes les primaires. Trois Etats sont dans son viseur: le Nouveau-Mexique, le Colorado et le Nevada, tous remportés de justesse par Bush en 2004.
A la lumière de l'élection de 2004, McCain et Obama devraient privilégier la douzaine d'Etats dont l'issue s'était jouée à moins de 6%. Six étaient allés à Kerry (Michigan, Oregon Minnesota, New Hampshire, Pennsylvanie et Wisconsin); cinq à Bush (Colorado, Floride, Iowa, Nevada et Nouveau-Mexique).
"Nous n'assisterons pas une transformation radicale de la carte électorale, mais cette élection pourrait produire quelque chose d'un peu différent de ce que nous avons vu en 2000 et 2004", avance Andrew Taylor, de la North Carolina State University.
Source: yahoo news
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