Les rebelles marxistes qui détiennent des centaines d'otages, dont la Franco-Colombienne Ingrid Betancourt, ont enregistré de nombreux revers ces derniers mois. Après la mort de leur N°2, Raul Reyes, tué le 1er mars dernier en Equateur lors d'un raid transfrontalier de l'armée colombienne, et celle du responsable financier Ivan Rios, assassiné par un de ses gardes du corps une semaine plus tard, c'est leur leader septuagénaire Manuel Marulanda qui est décédé d'une crise cardiaque fin mars.
Isolées dans la jungle, apparemment de moins en moins aptes à porter des coups importants aux forces régulières, les Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC) vont-elles faire bloc derrière Cano? Fidèles à Marulanda, on ignore à quel point les rebelles soutiennent cet ancien militant marxiste et étudiant en anthropologie qui a gagné le maquis en 1982. Et il reste à savoir quelle ligne il adoptera.
En effet, si Cano garde la réputation d'un intellectuel inflexible depuis sa participation aux négociations de paix au début des années 1990 puis au tournant du siècle, il ne s'est pas manifesté depuis son accession au plus haut poste de responsabilité de la guérilla le mois dernier.
Il n'a donc pas encore répondu à l'appel de dimanche de Hugo Chavez, qui constitue un revirement singulier pour le président vénézuélien, proche des rebelles. Il y a seulement cinq mois, M. Chavez appelait la communauté internationale à reconnaître les FARC en tant qu'armée légitime. Ce week-end, il a estimé que leur lutte appartenait à l'"histoire". "Aujourd'hui, en Amérique latine, un mouvement de guérilla armé est déplacé", a-t-il déclaré lors de son allocution télévisée hebdomadaire.
Alfonso Cano et Hugo Chavez subissent désormais une forte pression. Les FARC n'ont pas infligé de pertes sérieuses à l'armée colombienne depuis 2006, et cette dernière jouit de renseignements de plus en plus pointus fournis par les Etats-Unis. Bogota affirme que les guérilleros ne sont plus que 9.000, soit deux fois moins qu'il y a dix ans. Et l'ordinateur portable découvert près du corps de Reyes, contenant plus de 11.000 documents attribués à la guérilla et ses contacts, a permis à la Colombie de montrer Hugo Chavez du doigt, en l'accusant d'avoir tenté de financer et d'armer les FARC. Le président vénézuélien semble en avoir tiré les conséquences.
"Assez de cette guerre. L'heure est venue de nous asseoir et de parler paix", a-t-il déclaré. "Cano, je suis à ta disposition pour chercher des moyens de libérer les prisonniers que tu détiens là-bas dans les montagnes."
De fait, le Venezuela peut jouer de son influence. Il pourrait couper ses liens avec les FARC, les chasser des camps situés sur son territoire, rendre plus difficile le transit de la cocaïne qui finance leur combat, ou encore proposer d'accueillir les rebelles démobilisés, comme l'a fait la France, soucieuse d'obtenir la libération d'Ingrid Betancourt, détenue depuis six ans. Le quotidien d'un ex-rebelle pourrait en Colombie effectivement s'avérer périlleux.
Depuis la libération de six otages "politiques" en début d'année, la guérilla a cependant exclu tout nouveau geste et n'a pas répondu à la récente proposition de "liberté conditionnelle" du président colombien Alvaro Uribe. Dans un communiqué diffusé peu avant le discours de M. Chavez dimanche, les FARC ont d'ailleurs réaffirmé que leur "objectif stratégique est de prendre le pouvoir pour le peuple".
Les regards sont donc tournés vers Alfonso Cano. Un analyste militaire américain ayant requis l'anonymat a déclaré lundi à l'Associated Press que le nouveau chef des FARC tenterait probablement une action militaire pour démontrer un potentiel de nuisance intact. Editeur de l'hebdomadaire du Parti communiste "Voz", le médiateur Carlos Lozano confirme: "Tout le monde chez les FARC est un dur, Cano inclus. Ils sont tous inflexibles."
Source: yahoo news
Isolées dans la jungle, apparemment de moins en moins aptes à porter des coups importants aux forces régulières, les Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC) vont-elles faire bloc derrière Cano? Fidèles à Marulanda, on ignore à quel point les rebelles soutiennent cet ancien militant marxiste et étudiant en anthropologie qui a gagné le maquis en 1982. Et il reste à savoir quelle ligne il adoptera.
En effet, si Cano garde la réputation d'un intellectuel inflexible depuis sa participation aux négociations de paix au début des années 1990 puis au tournant du siècle, il ne s'est pas manifesté depuis son accession au plus haut poste de responsabilité de la guérilla le mois dernier.
Il n'a donc pas encore répondu à l'appel de dimanche de Hugo Chavez, qui constitue un revirement singulier pour le président vénézuélien, proche des rebelles. Il y a seulement cinq mois, M. Chavez appelait la communauté internationale à reconnaître les FARC en tant qu'armée légitime. Ce week-end, il a estimé que leur lutte appartenait à l'"histoire". "Aujourd'hui, en Amérique latine, un mouvement de guérilla armé est déplacé", a-t-il déclaré lors de son allocution télévisée hebdomadaire.
Alfonso Cano et Hugo Chavez subissent désormais une forte pression. Les FARC n'ont pas infligé de pertes sérieuses à l'armée colombienne depuis 2006, et cette dernière jouit de renseignements de plus en plus pointus fournis par les Etats-Unis. Bogota affirme que les guérilleros ne sont plus que 9.000, soit deux fois moins qu'il y a dix ans. Et l'ordinateur portable découvert près du corps de Reyes, contenant plus de 11.000 documents attribués à la guérilla et ses contacts, a permis à la Colombie de montrer Hugo Chavez du doigt, en l'accusant d'avoir tenté de financer et d'armer les FARC. Le président vénézuélien semble en avoir tiré les conséquences.
"Assez de cette guerre. L'heure est venue de nous asseoir et de parler paix", a-t-il déclaré. "Cano, je suis à ta disposition pour chercher des moyens de libérer les prisonniers que tu détiens là-bas dans les montagnes."
De fait, le Venezuela peut jouer de son influence. Il pourrait couper ses liens avec les FARC, les chasser des camps situés sur son territoire, rendre plus difficile le transit de la cocaïne qui finance leur combat, ou encore proposer d'accueillir les rebelles démobilisés, comme l'a fait la France, soucieuse d'obtenir la libération d'Ingrid Betancourt, détenue depuis six ans. Le quotidien d'un ex-rebelle pourrait en Colombie effectivement s'avérer périlleux.
Depuis la libération de six otages "politiques" en début d'année, la guérilla a cependant exclu tout nouveau geste et n'a pas répondu à la récente proposition de "liberté conditionnelle" du président colombien Alvaro Uribe. Dans un communiqué diffusé peu avant le discours de M. Chavez dimanche, les FARC ont d'ailleurs réaffirmé que leur "objectif stratégique est de prendre le pouvoir pour le peuple".
Les regards sont donc tournés vers Alfonso Cano. Un analyste militaire américain ayant requis l'anonymat a déclaré lundi à l'Associated Press que le nouveau chef des FARC tenterait probablement une action militaire pour démontrer un potentiel de nuisance intact. Editeur de l'hebdomadaire du Parti communiste "Voz", le médiateur Carlos Lozano confirme: "Tout le monde chez les FARC est un dur, Cano inclus. Ils sont tous inflexibles."
Source: yahoo news
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