En annonçant l'organisation d'états généraux sans précédent sur la presse écrite, télévisée et radiophonique, Nicolas Sarkozy propose de mettre à plat les difficultés économiques d'un secteur disparate et en plein bouleversement technologique.
Il a cité pour la presse écrite des "problèmes de distribution" et pour les médias en général des problèmes de "diversification" et de "seuils", capitalistiques par exemple, auxquels sont soumis les acteurs du secteur. M. Sarkozy s'est interrogé sur la possibilité de créer "des groupes multimédias".
"Bref, je souhaite que nous puissions en parler, trouver des solutions et garantir ainsi l'indépendance de la presse et la diversité de l'opinion", a-t-il déclaré.
La tenue de ces états généraux a été accueillie favorablement par plusieurs voix des médias.
Côté presse écrite, le Syndicat de la presse quotidienne nationale (patronat) se dit "favorable à un plan d'envergure qui permettrait à la presse de retrouver définitivement les sentiers de la croissance d'ici quatre ans", a indiqué à l'AFP Denis Bouchez, directeur du Syndicat.
Le directeur du quotidien L'Humanité, Patrick Le Hyaric, prend "positivement acte" de cette décision, dans un article à paraître mercredi.
"Les états généraux doivent porter sur les moyens de juguler" la crise que traversent nombre de quotidiens nationaux, mais le règlement de cette crise ne doit pas conduire le gouvernement "à favoriser l'achat de journaux par des groupes capitalistiques", ajoute-t-il.
En revanche, pour le syndicat SNJ, "Il ne peut rien sortir de bon de ces états généraux tels qu'ils sont présentés". "Le risque est grand de voir émerger des dispositions visant à dénaturer un peu plus le contenu des médias; à les rendre encore moins attractifs et crédibles aux yeux du public", affirme le SNJ dans un communiqué.
De leur côté, plusieurs analystes rappellent que la presse écrite, notamment les quotidiens payants, est en plein marasme.
Pour Patrick Le Floch, enseignant à Sciences Po Rennes et spécialiste de la presse, ces états généraux "apparaissent comme quelque chose de plutôt positif" car les entreprises "rencontrent de grosses difficultés structurelles à l'heure de la mutation vers l'internet". La taille modeste des groupes de média en France (comparé à l'étranger) freine leur capacité à investir, note-t-il.
"La concentration est devant nous plus que derrière nous parce qu'aujourd'hui pour résister, et surtout pour investir, il faut de vrais groupes multimédias", renchérit Jean-Clément Texier, expert médias. Et la concurrence vient désormais non plus de groupes multinationaux mais des grands agrégateurs que sont Google ou Yahoo.
"Nos champions ne sont que des nains. Nous n'avons que deux groupes de presse qui dépassent le milliard d'euros de chiffre d'affaires, Lagardère et Ouest France. Il faut tout mettre à plat pour créer les conditions de la modernité", ajoute-t-il, citant par exemple la levée du seuil limitant à 20% la présence d'un acteur non européen dans le capital d'un groupe média.
Philippe Bailly, du cabinet NPA Conseil, estime que les limites aujourd'hui "sont moins dans les seuils que dans la pratique et les pouvoirs donnés aux autorités de régulation que sont le Conseil de la concurrence et le Conseil supérieur de l'audiovisuel".
Source: news.yahoo.com
Il a cité pour la presse écrite des "problèmes de distribution" et pour les médias en général des problèmes de "diversification" et de "seuils", capitalistiques par exemple, auxquels sont soumis les acteurs du secteur. M. Sarkozy s'est interrogé sur la possibilité de créer "des groupes multimédias".
"Bref, je souhaite que nous puissions en parler, trouver des solutions et garantir ainsi l'indépendance de la presse et la diversité de l'opinion", a-t-il déclaré.
La tenue de ces états généraux a été accueillie favorablement par plusieurs voix des médias.
Côté presse écrite, le Syndicat de la presse quotidienne nationale (patronat) se dit "favorable à un plan d'envergure qui permettrait à la presse de retrouver définitivement les sentiers de la croissance d'ici quatre ans", a indiqué à l'AFP Denis Bouchez, directeur du Syndicat.
Le directeur du quotidien L'Humanité, Patrick Le Hyaric, prend "positivement acte" de cette décision, dans un article à paraître mercredi.
"Les états généraux doivent porter sur les moyens de juguler" la crise que traversent nombre de quotidiens nationaux, mais le règlement de cette crise ne doit pas conduire le gouvernement "à favoriser l'achat de journaux par des groupes capitalistiques", ajoute-t-il.
En revanche, pour le syndicat SNJ, "Il ne peut rien sortir de bon de ces états généraux tels qu'ils sont présentés". "Le risque est grand de voir émerger des dispositions visant à dénaturer un peu plus le contenu des médias; à les rendre encore moins attractifs et crédibles aux yeux du public", affirme le SNJ dans un communiqué.
De leur côté, plusieurs analystes rappellent que la presse écrite, notamment les quotidiens payants, est en plein marasme.
Pour Patrick Le Floch, enseignant à Sciences Po Rennes et spécialiste de la presse, ces états généraux "apparaissent comme quelque chose de plutôt positif" car les entreprises "rencontrent de grosses difficultés structurelles à l'heure de la mutation vers l'internet". La taille modeste des groupes de média en France (comparé à l'étranger) freine leur capacité à investir, note-t-il.
"La concentration est devant nous plus que derrière nous parce qu'aujourd'hui pour résister, et surtout pour investir, il faut de vrais groupes multimédias", renchérit Jean-Clément Texier, expert médias. Et la concurrence vient désormais non plus de groupes multinationaux mais des grands agrégateurs que sont Google ou Yahoo.
"Nos champions ne sont que des nains. Nous n'avons que deux groupes de presse qui dépassent le milliard d'euros de chiffre d'affaires, Lagardère et Ouest France. Il faut tout mettre à plat pour créer les conditions de la modernité", ajoute-t-il, citant par exemple la levée du seuil limitant à 20% la présence d'un acteur non européen dans le capital d'un groupe média.
Philippe Bailly, du cabinet NPA Conseil, estime que les limites aujourd'hui "sont moins dans les seuils que dans la pratique et les pouvoirs donnés aux autorités de régulation que sont le Conseil de la concurrence et le Conseil supérieur de l'audiovisuel".
Source: news.yahoo.com
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