Le Premier ministre François Fillon a affirmé que la France était prête à accueillir "des militants des Farc" pour accélérer le processus de libération de l'otage, aux mains de la guérilla colombienne des Farc depuis six ans.
"On sent que progressivement toutes les conditions sont remplies pour cette libération", a ajouté M. Fillon, précisant que la France "redoublait d'efforts" en ce sens face à l'état de santé "de plus en plus difficile" de Mme Betancourt.
"Pour autant nous n'en savons pas plus ce soir", a-t-il poursuivi.
La présidence avait auparavant semé la confusion en annonçant dimanche midi avoir "pré-positionné" depuis vendredi un avion médicalisé en Guyane française, quasiment au moment où cet avion repartait. L'Elysée a par la suite expliqué qu'un autre Falcon 900 médicalisé, se tenait près à décoller "si les développements le justifiaient", mais basé en métropole.
Le président Nicolas Sarkozy "a donné l'ordre qu'un avion médicalisé se tienne prêt à tout moment pour emmener Ingrid Betancourt vers un centre hospitalier si elle est libérée", a dit l'Elysée.
"On ne comprend pas bien ce qui se passe autour de cet avion mais pour nous ça ne change rien aux négociations en cours", a déclaré à l'AFP le vice-président de la fédération internationale de soutien à Ingrid Betancourt, Olivier Roubi, sans plus de précisions.
"Pour l'instant, aucune information concrète ne laisse espérer une libération imminente. C'est pourquoi nous en appelons à la bienveillance, la sérénité et la discrétion indispensables à la bonne gestion de ce dossier", a aussi souligné le comité de soutien à Ingrid Betancourt.
Paris, qui joue un rôle de médiateur clef aux côtés d'autres pays dans la crise des otages en Colombie, observe la plus grande discrétion. Néanmoins, selon des sources proches du dossier, les tractations s'accélèrent afin d'obtenir sa libération.
Et ce d'autant plus que l'inquiétude sur le sort de l'ex-candidate à la présidentielle colombienne, 46 ans, qui souffre notamment d'une rechute d'hépatite B, a été relancée ces derniers jours par les déclarations alarmantes des autorités colombiennes sur son état de santé.
Si l'essentiel se joue en coulisses, les initiatives publiques se sont multipliées ces dernières semaines, avec notamment la présentation à Paris d'un "plan" élaboré par un ex-otage colombien et les récentes propositions de Bogota d'élargir des guérilleros emprisonnés contre la libération de Mme Betancourt.
Elle fait partie des 39 otages dits "politiques" que les Farc, en lutte contre les autorités colombiennes depuis 1964, proposent d'échanger contre 500 guérilleros emprisonnés.
Les comités de soutien s'interrogeaient toutefois sur les dernières déclarations de M. Uribe qui a appelé les guérilleros à déserter et l'armée à "localiser les preneurs d'otages", alors que les familles redoutent des sauvetages militaires qui conduiraient à la mort des séquestrés.
"Nous demandons au président Uribe de rester extrêmement prudent dans ses déclarations", a dit M. Roubi, l'appelant à "cesser toute action militaire" dans les zones où se trouvent les otages.
La famille de l'otage a dénoncé "l'incohérence" du gouvernement colombien "qui à la fois prône une solution négociée et intensifie l'activité militaire" contre les Farc. Elle a aussi averti la guérilla qu'elle serait considérée comme la "première responsable" si Ingrid Betancourt mourrait.
Par ailleurs, Ingrid Betancourt s'est inquiétée de la campagne internationale en sa faveur car elle lui a donné une certaine valeur aux yeux des guérilleros, a révélé un ex-otage qui a été détenu avec elle.
"Cela l'inquiétait car elle s'est rendu compte que cela finissait par la valoriser, ce qui rendait difficile, pour des raisons évidentes, sa libération", a déclaré l'ancien parlementaire Luis Eladio Pérez, dans un entretien publié par la revue Semana dimanche.
M. Perez qui avait tenté de s"évader avec Ingrid Betancourt était devenu pendant quatre ans le confident de l'ancienne candidate à l'élection présidentielle colombienne.
Il a également indiqué que la campagne en faveur de la libération d'Ingrid Betancourt a "provoqué beaucoup de jalousies à son encontre".
M. Perez a également déclaré qu'Ingrid Betancourt "n'était pas seulement confrontée à la privation de sa liberté, mais aussi à l'entourage des autres otages, en étant une femme au milieu de beaucoup d'hommes en abstinence sexuelle depuis 10 ans", a-t-il dit en faisant allusion à plusieurs policiers otages des Farc.
yahoo.com
"On sent que progressivement toutes les conditions sont remplies pour cette libération", a ajouté M. Fillon, précisant que la France "redoublait d'efforts" en ce sens face à l'état de santé "de plus en plus difficile" de Mme Betancourt.
"Pour autant nous n'en savons pas plus ce soir", a-t-il poursuivi.
La présidence avait auparavant semé la confusion en annonçant dimanche midi avoir "pré-positionné" depuis vendredi un avion médicalisé en Guyane française, quasiment au moment où cet avion repartait. L'Elysée a par la suite expliqué qu'un autre Falcon 900 médicalisé, se tenait près à décoller "si les développements le justifiaient", mais basé en métropole.
Le président Nicolas Sarkozy "a donné l'ordre qu'un avion médicalisé se tienne prêt à tout moment pour emmener Ingrid Betancourt vers un centre hospitalier si elle est libérée", a dit l'Elysée.
"On ne comprend pas bien ce qui se passe autour de cet avion mais pour nous ça ne change rien aux négociations en cours", a déclaré à l'AFP le vice-président de la fédération internationale de soutien à Ingrid Betancourt, Olivier Roubi, sans plus de précisions.
"Pour l'instant, aucune information concrète ne laisse espérer une libération imminente. C'est pourquoi nous en appelons à la bienveillance, la sérénité et la discrétion indispensables à la bonne gestion de ce dossier", a aussi souligné le comité de soutien à Ingrid Betancourt.
Paris, qui joue un rôle de médiateur clef aux côtés d'autres pays dans la crise des otages en Colombie, observe la plus grande discrétion. Néanmoins, selon des sources proches du dossier, les tractations s'accélèrent afin d'obtenir sa libération.
Et ce d'autant plus que l'inquiétude sur le sort de l'ex-candidate à la présidentielle colombienne, 46 ans, qui souffre notamment d'une rechute d'hépatite B, a été relancée ces derniers jours par les déclarations alarmantes des autorités colombiennes sur son état de santé.
Si l'essentiel se joue en coulisses, les initiatives publiques se sont multipliées ces dernières semaines, avec notamment la présentation à Paris d'un "plan" élaboré par un ex-otage colombien et les récentes propositions de Bogota d'élargir des guérilleros emprisonnés contre la libération de Mme Betancourt.
Elle fait partie des 39 otages dits "politiques" que les Farc, en lutte contre les autorités colombiennes depuis 1964, proposent d'échanger contre 500 guérilleros emprisonnés.
Les comités de soutien s'interrogeaient toutefois sur les dernières déclarations de M. Uribe qui a appelé les guérilleros à déserter et l'armée à "localiser les preneurs d'otages", alors que les familles redoutent des sauvetages militaires qui conduiraient à la mort des séquestrés.
"Nous demandons au président Uribe de rester extrêmement prudent dans ses déclarations", a dit M. Roubi, l'appelant à "cesser toute action militaire" dans les zones où se trouvent les otages.
La famille de l'otage a dénoncé "l'incohérence" du gouvernement colombien "qui à la fois prône une solution négociée et intensifie l'activité militaire" contre les Farc. Elle a aussi averti la guérilla qu'elle serait considérée comme la "première responsable" si Ingrid Betancourt mourrait.
Par ailleurs, Ingrid Betancourt s'est inquiétée de la campagne internationale en sa faveur car elle lui a donné une certaine valeur aux yeux des guérilleros, a révélé un ex-otage qui a été détenu avec elle.
"Cela l'inquiétait car elle s'est rendu compte que cela finissait par la valoriser, ce qui rendait difficile, pour des raisons évidentes, sa libération", a déclaré l'ancien parlementaire Luis Eladio Pérez, dans un entretien publié par la revue Semana dimanche.
M. Perez qui avait tenté de s"évader avec Ingrid Betancourt était devenu pendant quatre ans le confident de l'ancienne candidate à l'élection présidentielle colombienne.
Il a également indiqué que la campagne en faveur de la libération d'Ingrid Betancourt a "provoqué beaucoup de jalousies à son encontre".
M. Perez a également déclaré qu'Ingrid Betancourt "n'était pas seulement confrontée à la privation de sa liberté, mais aussi à l'entourage des autres otages, en étant une femme au milieu de beaucoup d'hommes en abstinence sexuelle depuis 10 ans", a-t-il dit en faisant allusion à plusieurs policiers otages des Farc.
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