Augurant du vaste débat qui se déroulera à "la commission pour la nouvelle télévision publique", installée mardi par M. Sarkozy, beaucoup s'interrogent sur la définition de "programme de service public".
"C'est difficile de mettre la qualité en équation mais je préfère parler de qualité pouvant plaire au plus grand nombre, plutôt que de programme culturel : la moindre émission de promotion de livres ou de films peut être qualifiée de culturelle. En fait, ça s'appelle une colonne Morris!", dit le scénariste Jacques Santamaria qui s'apprête à siéger à la commission.
Le coup de barre donné à l'audiovisuel public avec l'arrêt annoncé de la pub à partir de 2009 vient après une certaine dérive, relèvent des spécialistes du secteur. Audience oblige, la télé publique a parfois été chercher son inspiration du côté de la télé privée.
"Il semble, à regarder les programmes les plus récents, qu'il y ait une tentative de redresser un peu les choses", souligne l'historien Laurent Gervereau, président de l'Institut des Images.
Pour lui, il y a un véritable intérêt stratégique à faire une télévision différente. "Imaginez le nombre de personnes qui sont sur des scènes aujourd'hui en France, qui ont beaucoup de public et n'apparaissent strictement jamais sur les écrans. Toute cette créativité doit avoir sa place à la télévision, dans un système qui ne soit pas totalement bloqué soit par nostalgie du passé, soit pour des intérêts économiques".
Quelques pistes sont évoquées. Autre membre de la commission, Hervé Chabalier, Pdg de l'agence Capa, parle de "priorité à l'information à des heures de grande écoute, de priorité à la découverte, à la connaissance". Il définit "une grande télévision populaire de service public" comme un "outil pour mieux vivre".
"Surtout, cet audiovisuel public doit être en phase avec notre temps, donc avec les nouvelles technologies, l'interaction entre les écrans doit faire partie des priorités. Les jeunes aujourd'hui regardent la télévision sur le net. Il ne faut pas que la télévision, de par sa consommation, soit ringardisée", insiste-t-il.
Le producteur Nicolas Traube, également membre de la commission, souhaite laisser aux responsables des chaînes le soin de définir le contenu des programmes. "Vous ne pouvez pas demander à un président de France Télévisions d'accepter de travailler avec des contraintes de programmes décidés par une commission. France Télévisions est une entreprise qui doit être gérée comme une entreprise".
"Si vous regardez les chaînes de France Télévisions, vous voyez que nous avons déjà, avec des défauts, des programmes explicitant bien ce que doit être le service public", juge-t-il.
Présidée par le président du groupe UMP à l'Assemblée Jean-François Copé, la commission chargée d'inventer l'avenir de l'audiovisuel public tiendra sa première réunion mercredi prochain.
Aol.fr
"C'est difficile de mettre la qualité en équation mais je préfère parler de qualité pouvant plaire au plus grand nombre, plutôt que de programme culturel : la moindre émission de promotion de livres ou de films peut être qualifiée de culturelle. En fait, ça s'appelle une colonne Morris!", dit le scénariste Jacques Santamaria qui s'apprête à siéger à la commission.
Le coup de barre donné à l'audiovisuel public avec l'arrêt annoncé de la pub à partir de 2009 vient après une certaine dérive, relèvent des spécialistes du secteur. Audience oblige, la télé publique a parfois été chercher son inspiration du côté de la télé privée.
"Il semble, à regarder les programmes les plus récents, qu'il y ait une tentative de redresser un peu les choses", souligne l'historien Laurent Gervereau, président de l'Institut des Images.
Pour lui, il y a un véritable intérêt stratégique à faire une télévision différente. "Imaginez le nombre de personnes qui sont sur des scènes aujourd'hui en France, qui ont beaucoup de public et n'apparaissent strictement jamais sur les écrans. Toute cette créativité doit avoir sa place à la télévision, dans un système qui ne soit pas totalement bloqué soit par nostalgie du passé, soit pour des intérêts économiques".
Quelques pistes sont évoquées. Autre membre de la commission, Hervé Chabalier, Pdg de l'agence Capa, parle de "priorité à l'information à des heures de grande écoute, de priorité à la découverte, à la connaissance". Il définit "une grande télévision populaire de service public" comme un "outil pour mieux vivre".
"Surtout, cet audiovisuel public doit être en phase avec notre temps, donc avec les nouvelles technologies, l'interaction entre les écrans doit faire partie des priorités. Les jeunes aujourd'hui regardent la télévision sur le net. Il ne faut pas que la télévision, de par sa consommation, soit ringardisée", insiste-t-il.
Le producteur Nicolas Traube, également membre de la commission, souhaite laisser aux responsables des chaînes le soin de définir le contenu des programmes. "Vous ne pouvez pas demander à un président de France Télévisions d'accepter de travailler avec des contraintes de programmes décidés par une commission. France Télévisions est une entreprise qui doit être gérée comme une entreprise".
"Si vous regardez les chaînes de France Télévisions, vous voyez que nous avons déjà, avec des défauts, des programmes explicitant bien ce que doit être le service public", juge-t-il.
Présidée par le président du groupe UMP à l'Assemblée Jean-François Copé, la commission chargée d'inventer l'avenir de l'audiovisuel public tiendra sa première réunion mercredi prochain.
Aol.fr