Selon le décompte officiel, Barack Obama a remporté le vote démocrate dans l'Etat de l'Iowa, situé dans le centre des Etats-Unis avec 37,6 % des suffrages exprimés contre 29,7 % pour John Edwards et 29,5 % pour Hillary Clinton. Pour le quotidien Le Monde, "elle a fait les frais du désir de renouvellement des électeurs démocrates, près de deux fois plus nombreux qu'en 2004". Comme le montre la plupart des blogs américains, Obama a réalisé ses meilleurs scores chez les jeunes. Son discours d'espoir et d'enthousiasme a eu raison de l'expérience de sa concurrente.
Malgré ce revers, l'ex-First Lady s'est montrée fair-play à l'égard de ses rivaux et s'est dite prête à continuer le combat. Humble face à sa défaite, consciente que sa position de "gagnante d'office" pouvait agacer l'opinion, elle s'est montrée combative mais sans arrogance. Flanquée de son époux, Bill, et de leur fille, Chelsea, elle a poursuivi: "Nous avons toujours prévu de mener une campagne nationale. Je suis prête pour ce défi (...) Le chemin est encore long, mais j'ai confiance et je suis optimiste."
La course s'arrêterait déjà?
Pourtant, certains observateurs comme Frank Baumgartner, professeur de sciences politiques à Penn State, estime que si l'ancienne First Lady ne parvient pas à s'imposer mardi prochain, la course risque de s'arrêter pour elle. Malgré son expérience, son intelligence, sa capacité à se mettre illico au travail et une excellente connaissance des rouages de l'Etat, il manque visiblement quelque chose à Hillary Clinton pour séduire son électorat. Même les femmes, qu'elle a pourtant courtisées, semblent se méfier d'elle et de son invitation à briser le plafond de verre. Placer une femme à la tête des Etats-Unis, le choix serait historique, mais élire le premier Noir à la Maison Blanche, l'est aussi!
Trop ambitieuse pour l'opinion (ah bon, les hommes briguent ce poste par pure abnégation?) mais pas assez téméraire pour les féministes, incarnation du Diable pour les Républicains mais accusée de dérive droitière par son aile gauche, la cote de popularité d'Hillary n'a jamais été très élevée. Un Américain sur trois dit avoir d'elle une opinion défavorable. Curieusement ces avis négatifs tombent à 11% en 1998 pendant l'affaire Monica Lewinsky. L'Amérique aime cette femme quand elle est bafouée mais stoïque.
Deux programmes pas si éloignés
Pourtant, sur le fond, le programme des deux candidats démocrates n'est pas si éloigné. C'est leur personnalité et leur manière de pratiquer la politique qui fait la différence. Barack Obama est perçu comme un homme sincère, capable de réunifier le pays, alors qu'Hillary véhicule une image froide et calculatrice. Pour Maria Pia Mascaro, le caractère de la candidate n'est pas seul en cause. Pour la journaliste suisse établie aux Etats-Unis, sa candidature pose un autre problème: attaché aux sondages qui la donne perdante face à n'importe quel candidat Républicain, les Démocrates redoutent que sa nomination ne facilite la victoire du camp adverse en novembre.
Mais les forces de Barack Obama sont-elles réelles pour autant? "Je crois qu'Obama a su générer une certaine excitation autour de sa candidature, ce que Clinton n'a pu faire", résume Peverille Squire, politologue à l'université de l'Iowa. Même analyse du côté de l'historien François Durpaire qui voit en lui une vraie figure de changement. Pour le Courrier International, les chances du candidat métis sont d'autant plus grandes qu'il a été élu dans un Etat majoritairement rural et blanc. Ce qui laisse à penser que Barack Obama a les moyens de construire une vaste coalition multiraciale pour entrer à la Maison Blanche.
Edicom.ch
Malgré ce revers, l'ex-First Lady s'est montrée fair-play à l'égard de ses rivaux et s'est dite prête à continuer le combat. Humble face à sa défaite, consciente que sa position de "gagnante d'office" pouvait agacer l'opinion, elle s'est montrée combative mais sans arrogance. Flanquée de son époux, Bill, et de leur fille, Chelsea, elle a poursuivi: "Nous avons toujours prévu de mener une campagne nationale. Je suis prête pour ce défi (...) Le chemin est encore long, mais j'ai confiance et je suis optimiste."
La course s'arrêterait déjà?
Pourtant, certains observateurs comme Frank Baumgartner, professeur de sciences politiques à Penn State, estime que si l'ancienne First Lady ne parvient pas à s'imposer mardi prochain, la course risque de s'arrêter pour elle. Malgré son expérience, son intelligence, sa capacité à se mettre illico au travail et une excellente connaissance des rouages de l'Etat, il manque visiblement quelque chose à Hillary Clinton pour séduire son électorat. Même les femmes, qu'elle a pourtant courtisées, semblent se méfier d'elle et de son invitation à briser le plafond de verre. Placer une femme à la tête des Etats-Unis, le choix serait historique, mais élire le premier Noir à la Maison Blanche, l'est aussi!
Trop ambitieuse pour l'opinion (ah bon, les hommes briguent ce poste par pure abnégation?) mais pas assez téméraire pour les féministes, incarnation du Diable pour les Républicains mais accusée de dérive droitière par son aile gauche, la cote de popularité d'Hillary n'a jamais été très élevée. Un Américain sur trois dit avoir d'elle une opinion défavorable. Curieusement ces avis négatifs tombent à 11% en 1998 pendant l'affaire Monica Lewinsky. L'Amérique aime cette femme quand elle est bafouée mais stoïque.
Deux programmes pas si éloignés
Pourtant, sur le fond, le programme des deux candidats démocrates n'est pas si éloigné. C'est leur personnalité et leur manière de pratiquer la politique qui fait la différence. Barack Obama est perçu comme un homme sincère, capable de réunifier le pays, alors qu'Hillary véhicule une image froide et calculatrice. Pour Maria Pia Mascaro, le caractère de la candidate n'est pas seul en cause. Pour la journaliste suisse établie aux Etats-Unis, sa candidature pose un autre problème: attaché aux sondages qui la donne perdante face à n'importe quel candidat Républicain, les Démocrates redoutent que sa nomination ne facilite la victoire du camp adverse en novembre.
Mais les forces de Barack Obama sont-elles réelles pour autant? "Je crois qu'Obama a su générer une certaine excitation autour de sa candidature, ce que Clinton n'a pu faire", résume Peverille Squire, politologue à l'université de l'Iowa. Même analyse du côté de l'historien François Durpaire qui voit en lui une vraie figure de changement. Pour le Courrier International, les chances du candidat métis sont d'autant plus grandes qu'il a été élu dans un Etat majoritairement rural et blanc. Ce qui laisse à penser que Barack Obama a les moyens de construire une vaste coalition multiraciale pour entrer à la Maison Blanche.
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