Le président Nicolas Sarkozy a justifié cette décision lors d'un Conseil national de l'UMP (droite, au pouvoir). "Je n'ignore nullement que, dans ma propre famille, certains sont contre", a-t-il déclaré, estimant toutefois que cette décision plaçait la France "à l'avant-garde du débat sur l'environnement".
Paris a demandé vendredi l'activation de la clause de sauvegarde auprès de l'Union européenne, une procédure qui suspend la culture sur le territoire national du maïs MON810 de la firme américaine Monsanto, seul OGM cultivé en France.
Les associations de défense de l'environnement se sont immédiatement réjouies de cette décision, et l'altermondialiste José Bové, qui observait une grève de la faim pour réclamer une telle décision avec plusieurs camarades, a arrêté son mouvement.
L'ancienne candidate socialiste à la présidentielle Ségolène Royal a exprimé sa satisfaction: "Il était temps", a-t-elle commenté. Un responsable du parti des Verts, Noël Mamère, a salué "une victoire nécessaire et symbolique".
En revanche la FNSEA, puissant syndicat agricole, a déploré une "décision affligeante". "Elle n'a pas été prise avec suffisamment de recul, et j'émets des doutes sérieux sur son objectivité", a dénoncé son patron, Jean-Michel Lemétayer.
Les agriculteurs céréaliers du sud-ouest de la France, principale région productrice, se sont également insurgés contre l'"obscurantisme" de cette mesure.
Le gouvernement a précisé s'appuyer sur les conclusions de la Haute autorité provisoire sur les OGM, composée de chercheurs, de représentants des cultivateurs, semenciers et associations, qui a fait état d'"éléments scientifiques nouveaux" et de nombreuses interrogations autour de cette culture de maïs OGM.
Mais l'indépendance de ce comité a fait l'objet de polémiques, le président de la Haute autorité lui-même, Jean-François Le Grand, dénonçant l'existence de "lobbies" en son sein.
Au sein même de l'UMP, le président de l'Assemblée nationale Bernard Accoyer, quatrième personnage de l'Etat, a contesté l'avis d'"un comité nommé avec peut-être un peu de précipitation".
Dans une tribune à paraître dans le Journal du dimanche, il dénonce "un nouveau procès en hérésie", estimant que le débat sur les OGM doit avoir lieu au Parlement, alors que de nombreux députés sont opposés à une suspension.
Tout en annonçant cette suspension, le gouvernement a fait part d'un plan d'investissement dans les biotechnologies végétales de 45 millions d'euros, soit une multiplication par huit des budgets actuels".
Techniquement, la "clause de sauvegarde" doit être enclenchée par le ministre de l'Agriculture Michel Barnier, et Monsanto dispose de 15 jours pour présenter sa défense. La démarche auprès de Bruxelles pour déposer la requête de la France ne pourra donc être faite qu'après ce délai.
En France, 22.000 hectares de MON810 étaient mis en culture, par 2.000 agriculteurs. Ce qui représentait 0,75% des 2,8 millions d'hectares de maïs cultivés dans l'Hexagone.
Edicom.ch
Paris a demandé vendredi l'activation de la clause de sauvegarde auprès de l'Union européenne, une procédure qui suspend la culture sur le territoire national du maïs MON810 de la firme américaine Monsanto, seul OGM cultivé en France.
Les associations de défense de l'environnement se sont immédiatement réjouies de cette décision, et l'altermondialiste José Bové, qui observait une grève de la faim pour réclamer une telle décision avec plusieurs camarades, a arrêté son mouvement.
L'ancienne candidate socialiste à la présidentielle Ségolène Royal a exprimé sa satisfaction: "Il était temps", a-t-elle commenté. Un responsable du parti des Verts, Noël Mamère, a salué "une victoire nécessaire et symbolique".
En revanche la FNSEA, puissant syndicat agricole, a déploré une "décision affligeante". "Elle n'a pas été prise avec suffisamment de recul, et j'émets des doutes sérieux sur son objectivité", a dénoncé son patron, Jean-Michel Lemétayer.
Les agriculteurs céréaliers du sud-ouest de la France, principale région productrice, se sont également insurgés contre l'"obscurantisme" de cette mesure.
Le gouvernement a précisé s'appuyer sur les conclusions de la Haute autorité provisoire sur les OGM, composée de chercheurs, de représentants des cultivateurs, semenciers et associations, qui a fait état d'"éléments scientifiques nouveaux" et de nombreuses interrogations autour de cette culture de maïs OGM.
Mais l'indépendance de ce comité a fait l'objet de polémiques, le président de la Haute autorité lui-même, Jean-François Le Grand, dénonçant l'existence de "lobbies" en son sein.
Au sein même de l'UMP, le président de l'Assemblée nationale Bernard Accoyer, quatrième personnage de l'Etat, a contesté l'avis d'"un comité nommé avec peut-être un peu de précipitation".
Dans une tribune à paraître dans le Journal du dimanche, il dénonce "un nouveau procès en hérésie", estimant que le débat sur les OGM doit avoir lieu au Parlement, alors que de nombreux députés sont opposés à une suspension.
Tout en annonçant cette suspension, le gouvernement a fait part d'un plan d'investissement dans les biotechnologies végétales de 45 millions d'euros, soit une multiplication par huit des budgets actuels".
Techniquement, la "clause de sauvegarde" doit être enclenchée par le ministre de l'Agriculture Michel Barnier, et Monsanto dispose de 15 jours pour présenter sa défense. La démarche auprès de Bruxelles pour déposer la requête de la France ne pourra donc être faite qu'après ce délai.
En France, 22.000 hectares de MON810 étaient mis en culture, par 2.000 agriculteurs. Ce qui représentait 0,75% des 2,8 millions d'hectares de maïs cultivés dans l'Hexagone.
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