Au terme d'un mois de procès marqué par le mutisme du tueur en série présumé Michel Fourniret, le beau-père d'une victime lui a adressé un remerciement ironique pour son silence et a souhaité que la justice s'exprime.
La mère thaïlandaise de Mananya s'est aussi dressée devant l'accusé, l'interpellant dans un français hésitant : "ma fille a demandé qu'on la laisse en vie, est-ce que tu te souviens de ça ? Pour moi, tu ne sembles rien du tout".
Les familles des six autres victimes avaient jusqu'ici demandé en vain à l'accusé de s'expliquer. Ces mots ont presque refermé l'examen des faits à Charleville-Mézières, qui sera définitivement clos mercredi.
Fourniret, questionné quant aux accusations d'enlèvement, séquestration, assassinat et viol de Mananya Thumpong, a seulement consenti à dire, comme sur six les autres affaires précédentes : "je reconnais ces faits", niant cependant le viol.
Après la projection des photos médico-légales des restes de Mananya, un avocat lui a demandé : "ça vous évoque quoi ?". Il n'a pas répondu. Le président lui a dit que sa position était problématique. Il a dit : "je le mesure, ça ne m'échappe pas".
Un policier a lu ensuite à la barre sa déposition concernant son crime. "Ca servira de leçon aux parents, pour qu'ils voient que les enfants, on leur fait croire ce qu'on veut".
"MON ÉTOILE DU MATIN"
Des témoins très émus sont venus décrire Mananya, "enfant délicate et réservée". Ses proches ont raconté que, conformément à une coutume asiatique, elle avait un surnom censé tromper et éloigner d'elle les mauvais esprits, qui faisait référence à ses yeux décrits comme éclatants : "eyes".
Le proviseur de son ancien collège a lu à la barre un poème de Victor Hugo, qui fut lu en classe avec les camarades de Mananya, à l'annonce de sa mort : "Lumière de ses yeux (...) Mon étoile du matin (...) Elle était gaie en arrivant, toutes ces choses sont passées comme l'ombre et le vent".
Selon ses aveux à l'instruction, Michel Fourniret, parti selon ses termes "en chasse", a repéré Mananya Thumpong à Sedan et l'a raccompagnée en voiture jusqu'à son domicile une première fois, pour la mettre en confiance.
Il l'a abordée à nouveau le jour des faits, à la sortie d'une médiathèque. Réticente, elle est à nouveau montée dans la voiture de Michel Fourniret qui lui proposait une rencontre avec son fils, lorsque le tueur lui a dit d'un ton badin : "vous savez, je ne suis pas un vilain monsieur".
Après l'avoir violée et étranglée, Fourniret a abandonné son corps dans un bois en Belgique, où il n'a été retrouvé qu'en mars 2002. Le tueur a ensuite raconté son expédition à sa femme, en montrant selon elle une "suffisance sans limites".
Les vingt premières audiences ont laissé des accusés une impression glaçante sur les acteurs du procès et les jurés.
Monique Olivier, co-accusée de cinq meurtres, a reconnu aussi ces faits mais dit avoir agi sous la contrainte.
Michel Fourniret a eu quatre enfants de deux premiers mariages, Monique Fourniret deux. Ils se sont mariés après leur premier assassinat en 1989 et ont conçu et élevé un fils pendant leurs 14 années de crimes.
Ils ne souffrent d'aucune pathologie mentale et sont d'une intelligence normale, voire supérieure à la normale. Ce dossier criminel est expliqué par les spécialistes par à un fonctionnement de couple fondé sur des psychologies perverses et complémentaires.
Les experts belges et français viendront à la barre exposer cette théorie. Les ex-maris et femmes, frères, soeurs et enfants des deux accusés sont aussi convoqués.
Source: news.yahoo.com
La mère thaïlandaise de Mananya s'est aussi dressée devant l'accusé, l'interpellant dans un français hésitant : "ma fille a demandé qu'on la laisse en vie, est-ce que tu te souviens de ça ? Pour moi, tu ne sembles rien du tout".
Les familles des six autres victimes avaient jusqu'ici demandé en vain à l'accusé de s'expliquer. Ces mots ont presque refermé l'examen des faits à Charleville-Mézières, qui sera définitivement clos mercredi.
Fourniret, questionné quant aux accusations d'enlèvement, séquestration, assassinat et viol de Mananya Thumpong, a seulement consenti à dire, comme sur six les autres affaires précédentes : "je reconnais ces faits", niant cependant le viol.
Après la projection des photos médico-légales des restes de Mananya, un avocat lui a demandé : "ça vous évoque quoi ?". Il n'a pas répondu. Le président lui a dit que sa position était problématique. Il a dit : "je le mesure, ça ne m'échappe pas".
Un policier a lu ensuite à la barre sa déposition concernant son crime. "Ca servira de leçon aux parents, pour qu'ils voient que les enfants, on leur fait croire ce qu'on veut".
"MON ÉTOILE DU MATIN"
Des témoins très émus sont venus décrire Mananya, "enfant délicate et réservée". Ses proches ont raconté que, conformément à une coutume asiatique, elle avait un surnom censé tromper et éloigner d'elle les mauvais esprits, qui faisait référence à ses yeux décrits comme éclatants : "eyes".
Le proviseur de son ancien collège a lu à la barre un poème de Victor Hugo, qui fut lu en classe avec les camarades de Mananya, à l'annonce de sa mort : "Lumière de ses yeux (...) Mon étoile du matin (...) Elle était gaie en arrivant, toutes ces choses sont passées comme l'ombre et le vent".
Selon ses aveux à l'instruction, Michel Fourniret, parti selon ses termes "en chasse", a repéré Mananya Thumpong à Sedan et l'a raccompagnée en voiture jusqu'à son domicile une première fois, pour la mettre en confiance.
Il l'a abordée à nouveau le jour des faits, à la sortie d'une médiathèque. Réticente, elle est à nouveau montée dans la voiture de Michel Fourniret qui lui proposait une rencontre avec son fils, lorsque le tueur lui a dit d'un ton badin : "vous savez, je ne suis pas un vilain monsieur".
Après l'avoir violée et étranglée, Fourniret a abandonné son corps dans un bois en Belgique, où il n'a été retrouvé qu'en mars 2002. Le tueur a ensuite raconté son expédition à sa femme, en montrant selon elle une "suffisance sans limites".
Les vingt premières audiences ont laissé des accusés une impression glaçante sur les acteurs du procès et les jurés.
Monique Olivier, co-accusée de cinq meurtres, a reconnu aussi ces faits mais dit avoir agi sous la contrainte.
Michel Fourniret a eu quatre enfants de deux premiers mariages, Monique Fourniret deux. Ils se sont mariés après leur premier assassinat en 1989 et ont conçu et élevé un fils pendant leurs 14 années de crimes.
Ils ne souffrent d'aucune pathologie mentale et sont d'une intelligence normale, voire supérieure à la normale. Ce dossier criminel est expliqué par les spécialistes par à un fonctionnement de couple fondé sur des psychologies perverses et complémentaires.
Les experts belges et français viendront à la barre exposer cette théorie. Les ex-maris et femmes, frères, soeurs et enfants des deux accusés sont aussi convoqués.
Source: news.yahoo.com
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