Un organisateur en chef, El Hassan Oumserg, 54 ans, a été pointé du doigt. Et tout ce triste monde de faussaires du cœur, mû par l’envie irrépressible d’obtenir la nationalité française, s’est retrouvé hier devant le tribunal correctionnel de Marseille. Pour la première fois depuis bien longtemps, les époux étaient assis à côté de leurs épouses. Se sont-ils seulement reconnus ? La présidente Durand-Serée a longuement questionné les uns et les autres pour savoir qui avait triché, qui s’en défendait utilement. Le "manager" en chef réclamait 10 à 13 000 € par mariage blanc. Les filles, toutes françaises, étaient étrangement domiciliées à la cité des Cèdres à Marseille (13e). Et les "clients" étaient pour l’essentiel des étudiants marocains inscrits à la faculté d’Aix-en-Provence. Les filles devaient toucher quelques milliers d’euros, mais la plupart les attendent encore. Un médecin marseillais signait les certificats prénuptiaux de complaisance. On peut d’ailleurs s’étonner qu’il n’ait pas été poursuivi. La justice a parfois des indulgences sélectives. A la barre, Abdallah, 35 ans, soutient que "c’était un mariage d’amour" avec Marie-Claude. Il était étudiant. Ils se sont rencontrés par hasard, "aux Galeries-Lafayette". La présidente s’étonne juste qu’il ait trois domiciles différents pour un homme qui se prétend amoureux. Il ne lui reste finalement qu’à convaincre le tribunal. laprovence.com