Au pouvoir depuis 28 ans, l'ancien héros de l'indépendance, qui est âgé de 84 ans, a maintenu le scrutin en dépit du retrait du chef de l'opposition, Morgan Tsvangirai, et malgré les condamnations internationales et les appels au report de l'élection.
Tsvangirai, qui avait devancé Mugabe lors du premier tour le 29 mars, s'est retiré de la course dimanche dernier en invoquant les violences électorales et les actes d'intimidation visant les partisans de sa formation, le Mouvement pour un changement démocratique (MDC), et émanant de la Zanu-PF, le parti au pouvoir. Le chef de l'opposition a appelé ses partisans à ne pas prendre part au scrutin à moins d'y être contraints.
"Quoi qu'il arrive, les résultats (...) ne seront pas reconnus par le monde entier. Peu importe ce qu'on vous force à faire, nous savons ce qu'il y a dans votre coeur. Ne risquez pas votre vie. La victoire du peuple devra sans doute attendre", a déclaré Tsvangirai dans un communiqué.
Mugabe a voté avec son épouse à Highfield Township, dans la banlieue de la capitale, Harare. Prié de dire quel était son état d'esprit, il a répondu à la presse qu'il était "en pleine forme, optimiste, enthousiaste".
Le scrutin a débuté peu après 05h00 GMT et la participation était faible dans la plupart des bureaux de vote de la capitale et des autres villes, à la différence des élections législatives et du premier tour de la présidentielle en mars, où de longues files d'attente s'étaient formées dès l'aube.
Les bureaux de vote devaient fermer à 17h00 GMT.
"A QUOI BON ?"
"Il ne fait aucun doute que la participation sera très faible", a déclaré Marwick Khumalo, qui dirige les observateurs du parlement panafricain, une instance de l'Union africaine.
Le MDC affirme que la Zanu-PF va contraindre les habitants à se rendre aux urnes, notamment dans les zones rurales où Mugabe avait enregistré des scores décevants au premier tour.
A Greendale, un quartier populeux de la banlieue de Harare, une longue file d'attente s'est formée devant un magasin qui vend du pain alors qu'il n'y a que dix personnes à l'intérieur du bureau de vote voisin.
"Il faut d'abord que je trouve à manger et ensuite peut-être je pourrai aller voter (...) j'ai entendu dire que ceux qui ne vont pas voter pourraient avoir des problèmes", explique Tito Kudya, un chômeur.
La commission électorale a déclaré que l'élection se déroulait de manière satisfaisante. "Tout se passe bien et les gens votent dans le calme", a déclaré le responsable-adjoint des élections, Utoile Silaigwana, sur la radio d'Etat.
Un vendeur de journaux à Harare a expliqué qu'il n'avait pas l'intention de voter. "Je ne participerai pas à ce scrutin. On a voté pour le changement la dernière fois et rien n'a changé. Cette fois, on connait le résultat, alors à quoi bon ?".
Le second tour est d'ores et déjà vivement condamné dans le monde entier.
LES MINISTRES DU G8 MONTENT AU CRÉNEAU
Les ministres des Affaires étrangères des pays industrialisés du G8 ont déclaré vendredi que les autorités zimbabwéennes devaient respecter les résultats du premier tour de l'élection du 29 mars en vue de la formation d'un "gouvernement légitime".
"Nous notons que les résultats de l'élection du 29 mars 2008 doivent être respectés et que le dialogue entre les différentes parties doit permettre la formation d'un gouvernement légitime", peut-on lire dans une déclaration commune des ministres du G8 réunis à Kyoto, au Japon.
"Nous exhortons les autorités zimbabwéennes à travailler de concert avec l'opposition afin de trouver une solution rapide à cette crise, en tenant compte de la souveraineté populaire", poursuivent-ils.
En marge de ce sommet, la secrétaire d'Etat américaine, Condoleezza Rice, a indiqué qu'une réflexion allait être menée au sein du Conseil de sécurité de l'Onu afin de déterminer l'attitude à adopter dans les prochains jours envers Harare.
Le ministre allemand des Affaires étrangères, Frank-Walter Steinmeier, a de son côté parlé de "sanctions" et son homologue italien, Franco Frattini, a dit qu'il serait favorable à l'idée que les ambassadeurs de l'Union européenne quittent le pays.
Le président Mugabe a interdit la présence d'observateurs de pays occidentaux critiques envers son gouvernement et a refusé l'accès à plusieurs centaines de journalistes étrangers qui souhaitaient couvrir le scrutin.
Source: yahoo news
Tsvangirai, qui avait devancé Mugabe lors du premier tour le 29 mars, s'est retiré de la course dimanche dernier en invoquant les violences électorales et les actes d'intimidation visant les partisans de sa formation, le Mouvement pour un changement démocratique (MDC), et émanant de la Zanu-PF, le parti au pouvoir. Le chef de l'opposition a appelé ses partisans à ne pas prendre part au scrutin à moins d'y être contraints.
"Quoi qu'il arrive, les résultats (...) ne seront pas reconnus par le monde entier. Peu importe ce qu'on vous force à faire, nous savons ce qu'il y a dans votre coeur. Ne risquez pas votre vie. La victoire du peuple devra sans doute attendre", a déclaré Tsvangirai dans un communiqué.
Mugabe a voté avec son épouse à Highfield Township, dans la banlieue de la capitale, Harare. Prié de dire quel était son état d'esprit, il a répondu à la presse qu'il était "en pleine forme, optimiste, enthousiaste".
Le scrutin a débuté peu après 05h00 GMT et la participation était faible dans la plupart des bureaux de vote de la capitale et des autres villes, à la différence des élections législatives et du premier tour de la présidentielle en mars, où de longues files d'attente s'étaient formées dès l'aube.
Les bureaux de vote devaient fermer à 17h00 GMT.
"A QUOI BON ?"
"Il ne fait aucun doute que la participation sera très faible", a déclaré Marwick Khumalo, qui dirige les observateurs du parlement panafricain, une instance de l'Union africaine.
Le MDC affirme que la Zanu-PF va contraindre les habitants à se rendre aux urnes, notamment dans les zones rurales où Mugabe avait enregistré des scores décevants au premier tour.
A Greendale, un quartier populeux de la banlieue de Harare, une longue file d'attente s'est formée devant un magasin qui vend du pain alors qu'il n'y a que dix personnes à l'intérieur du bureau de vote voisin.
"Il faut d'abord que je trouve à manger et ensuite peut-être je pourrai aller voter (...) j'ai entendu dire que ceux qui ne vont pas voter pourraient avoir des problèmes", explique Tito Kudya, un chômeur.
La commission électorale a déclaré que l'élection se déroulait de manière satisfaisante. "Tout se passe bien et les gens votent dans le calme", a déclaré le responsable-adjoint des élections, Utoile Silaigwana, sur la radio d'Etat.
Un vendeur de journaux à Harare a expliqué qu'il n'avait pas l'intention de voter. "Je ne participerai pas à ce scrutin. On a voté pour le changement la dernière fois et rien n'a changé. Cette fois, on connait le résultat, alors à quoi bon ?".
Le second tour est d'ores et déjà vivement condamné dans le monde entier.
LES MINISTRES DU G8 MONTENT AU CRÉNEAU
Les ministres des Affaires étrangères des pays industrialisés du G8 ont déclaré vendredi que les autorités zimbabwéennes devaient respecter les résultats du premier tour de l'élection du 29 mars en vue de la formation d'un "gouvernement légitime".
"Nous notons que les résultats de l'élection du 29 mars 2008 doivent être respectés et que le dialogue entre les différentes parties doit permettre la formation d'un gouvernement légitime", peut-on lire dans une déclaration commune des ministres du G8 réunis à Kyoto, au Japon.
"Nous exhortons les autorités zimbabwéennes à travailler de concert avec l'opposition afin de trouver une solution rapide à cette crise, en tenant compte de la souveraineté populaire", poursuivent-ils.
En marge de ce sommet, la secrétaire d'Etat américaine, Condoleezza Rice, a indiqué qu'une réflexion allait être menée au sein du Conseil de sécurité de l'Onu afin de déterminer l'attitude à adopter dans les prochains jours envers Harare.
Le ministre allemand des Affaires étrangères, Frank-Walter Steinmeier, a de son côté parlé de "sanctions" et son homologue italien, Franco Frattini, a dit qu'il serait favorable à l'idée que les ambassadeurs de l'Union européenne quittent le pays.
Le président Mugabe a interdit la présence d'observateurs de pays occidentaux critiques envers son gouvernement et a refusé l'accès à plusieurs centaines de journalistes étrangers qui souhaitaient couvrir le scrutin.
Source: yahoo news
A lire également:
-
Gabon : Lancement de la campagne pour le référendum constitutionnel
-
Guerre au Proche-Orient : Les frappes israéliennes frappent maintenant l'ensemble du Liban
-
Les tensions croissantes autour de la communauté libanaise en Côte d’Ivoire
-
Problèmes judiciaires de Benyamin Netanyahu
-
Niamey change ses rues et efface les références françaises