Le Front national est assigné lundi devant le tribunal de grande instance de Nanterre par un ex-proche de Jean-Marie Le Pen, l'eurodéputé FN Fernand Le Rachinel, qui lui réclame 6,7 millions d'euros.
Mais le FN, lui-même en pleine crise financière après sa déroute lors du scrutin, ne veut pas rembourser la somme, exigeant que M. Le Rachinel abandonne une partie de sa créance. Le parti estime que ce dernier, imprimeur de longue date du Front, a suffisamment bénéficié de ses relations avec le parti pour aujourd'hui faire un geste. "Le FN estime (...) que la facturation des produits de M. Le Rachinel" pour la campagne législative 2007 "était élevée", a expliqué récemment M. Le Pen à la presse.
"Nous avons demandé une réfaction et nous sommes prêts à soumettre à une expertise la valeur et la qualité des produits" fournis par M. Le Rachinel, a-t-il dit. "Impossible" de rétrocéder des fonds au FN, répondent les proches de M. Le Rachinel, qui mettent en avant la stricte législation sur les financements électoraux.
Selon eux, cette législation interdit précisément aux sociétés de M. Le Rachinel de faire une réduction a posteriori sur les factures de documents électoraux. Et elle interdit à M. Le Rachinel de faire un don personnel au Front, les dons des personnes privées étant strictement limités. En filigrane, l'affaire illustre le conflit entre la vieille garde du FN, solidaire de M. Le Rachinel, et Marine Le Pen et ses proches, qui contrôlent désormais la plupart des commandes du parti et ont recommandé à M. Le Pen de ne pas rembourser.
Une solution de dernière minute, permettant d'éviter un grand déballage devant la justice n'est toutefois pas complètement exclue, selon Me Robert Apery, l'avocat de Fernand Le Rachinel. Un crédit-relais bancaire est en effet prêt pour permettre au FN de rembourser M. Le Rachinel, en attendant que la vente du siège de Saint-Cloud renfloue les caisses du parti. Ce crédit-relais, rejeté jusqu'à maintenant par M. Le Pen, est soutenu par certains hauts responsables du FN, comme le trésorier Jean-Pierre Reveau.
M. Le Rachinel a déjà obtenu de la justice une saisie conservatoire sur des parts du Paquebot, l'immeuble du siège du parti. Si le jugement du TGI de Nanterre lui donne raison sur le fond, il pourrait alors faire vendre ces parts, pour se rembourser de sa créance. La procédure lancée par M. Le Rachinel n'empêche pas la cession en cours de l'immeuble (5.000 m2) de Saint-Cloud par le FN.
En cas de vente, une partie du produit de la vente serait consignée chez un notaire, en attendant la résolution du conflit avec M. Le Rachinel, a-t-on expliqué de source proche du dossier. L'affaire sera plaidée à 13h30 devant la sixième chambre du TGI de Nanterre.
Source: news.yahoo.com
Mais le FN, lui-même en pleine crise financière après sa déroute lors du scrutin, ne veut pas rembourser la somme, exigeant que M. Le Rachinel abandonne une partie de sa créance. Le parti estime que ce dernier, imprimeur de longue date du Front, a suffisamment bénéficié de ses relations avec le parti pour aujourd'hui faire un geste. "Le FN estime (...) que la facturation des produits de M. Le Rachinel" pour la campagne législative 2007 "était élevée", a expliqué récemment M. Le Pen à la presse.
"Nous avons demandé une réfaction et nous sommes prêts à soumettre à une expertise la valeur et la qualité des produits" fournis par M. Le Rachinel, a-t-il dit. "Impossible" de rétrocéder des fonds au FN, répondent les proches de M. Le Rachinel, qui mettent en avant la stricte législation sur les financements électoraux.
Selon eux, cette législation interdit précisément aux sociétés de M. Le Rachinel de faire une réduction a posteriori sur les factures de documents électoraux. Et elle interdit à M. Le Rachinel de faire un don personnel au Front, les dons des personnes privées étant strictement limités. En filigrane, l'affaire illustre le conflit entre la vieille garde du FN, solidaire de M. Le Rachinel, et Marine Le Pen et ses proches, qui contrôlent désormais la plupart des commandes du parti et ont recommandé à M. Le Pen de ne pas rembourser.
Une solution de dernière minute, permettant d'éviter un grand déballage devant la justice n'est toutefois pas complètement exclue, selon Me Robert Apery, l'avocat de Fernand Le Rachinel. Un crédit-relais bancaire est en effet prêt pour permettre au FN de rembourser M. Le Rachinel, en attendant que la vente du siège de Saint-Cloud renfloue les caisses du parti. Ce crédit-relais, rejeté jusqu'à maintenant par M. Le Pen, est soutenu par certains hauts responsables du FN, comme le trésorier Jean-Pierre Reveau.
M. Le Rachinel a déjà obtenu de la justice une saisie conservatoire sur des parts du Paquebot, l'immeuble du siège du parti. Si le jugement du TGI de Nanterre lui donne raison sur le fond, il pourrait alors faire vendre ces parts, pour se rembourser de sa créance. La procédure lancée par M. Le Rachinel n'empêche pas la cession en cours de l'immeuble (5.000 m2) de Saint-Cloud par le FN.
En cas de vente, une partie du produit de la vente serait consignée chez un notaire, en attendant la résolution du conflit avec M. Le Rachinel, a-t-on expliqué de source proche du dossier. L'affaire sera plaidée à 13h30 devant la sixième chambre du TGI de Nanterre.
Source: news.yahoo.com
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