Les trente analystes interrogés par l'AFP et l'agence d'informations financière Thomson Financial News s'attendent à un statu quo jeudi lors de la réunion des gouverneurs à Francfort. Son principal taux directeur est fixé depuis juin 2007 à 4%.
Il ne devrait pas bouger d'ici au troisième trimestre, estime une petite majorité des analystes, seize sur trente. Le mois dernier, ils étaient encore vingt-cinq à parier sur une baisse des taux de l'institution monétaire dès le deuxième trimestre.
En assouplissant les conditions du crédit, la BCE stimulerait l'emprunt et les investissements en zone euro, et donc la croissance à l'heure où les perspectives pour cette dernière s'assombrissent. C'est ce qu'à fait la Réserve fédérale américaine (Fed), qui a réduit de trois points son taux directeur depuis l'éclatement de la crise financière l'été dernier. Il est à présent fixé à 2,25% à l'heure où la récession menace l'économie américaine.
Si la zone euro n'en est pas là, l'avenir n'est pas rose pour autant. Le Fonds monétaire international (FMI) devrait abaisser sa prévision de croissance pour la zone euro en 2008 de 1,6% à 1,3%, à cause de la crise financière. La Commission européenne devrait aussi revoir en baisse sa prévision de 1,8%, a averti le président de l'Eurogroupe Jean-Claude Juncker, même s'il juge le FMI trop pessimiste.
Mais la BCE a d'autres priorités. Comme son président Jean-Claude Trichet se plait à le répéter, sa mission première est de lutter contre l'inflation, qui s'envole depuis plusieurs mois. La hausse des prix à la consommation a atteint 3,5% sur un an en mars à cause de la flambée des prix énergétiques et alimentaires, un record depuis la création de la zone euro en 1999.
M. Trichet n'est pas seul à s'inquiéter. Des dirigeants européens, réunis ce week-end en Slovénie dans le cadre d'une réunion des ministres des Finances européens, ont tiré la sonnette d'alarme. Les hausses des prix alarment aussi les consommateurs, qui voient fondre leur pouvoir d'achat, et les syndicats qui réclament des hausses de salaires en conséquence.
Mais pour la BCE, une forte revalorisation salariale n'est pas la bonne solution. "La modération (salariale) est nécessaire aujourd'hui si nous voulons garantir la stabilité des prix à moyen terme", a insisté M. Trichet, qui était aussi présent en Slovénie.
L'objectif de la BCE est d'avoir un taux d'inflation légèrement inférieur à 2% sur le moyen terme.
"Le niveau élevé des prix à la consommation actuellement alimente les craintes que l'inflation continue à augmenter et qu'il y ait des effets de second tour", c'est-à-dire une spirale inflationniste, commente David Page, analyste chez Investec.
Pour autant, la plupart des analystes continue de tabler sur une baisse de taux d'ici à la fin de l'année. "Nous attendons toujours, quoiqu'il arrive, des baisses de taux à l'avenir pour répondre à une croissance économique plus faible et aux risques financiers", indique David Martin Heredero de Grupo Santander, sans compter l'euro qui reste à des sommets face au billet vert, autour de 1,57 dollar pour un euro.
Et la tourmente financière est loin d'être finie. "Je ne dirais pas que le pire est derrière nous", avait estimé M. Trichet fin mars. Et le ministre des Finances allemand Peer Steinbrück a laissé entendre la semaine dernière que l'économie de la zone euro pourrait encore souffrir de la crise en 2009.
yahoo.com
Il ne devrait pas bouger d'ici au troisième trimestre, estime une petite majorité des analystes, seize sur trente. Le mois dernier, ils étaient encore vingt-cinq à parier sur une baisse des taux de l'institution monétaire dès le deuxième trimestre.
En assouplissant les conditions du crédit, la BCE stimulerait l'emprunt et les investissements en zone euro, et donc la croissance à l'heure où les perspectives pour cette dernière s'assombrissent. C'est ce qu'à fait la Réserve fédérale américaine (Fed), qui a réduit de trois points son taux directeur depuis l'éclatement de la crise financière l'été dernier. Il est à présent fixé à 2,25% à l'heure où la récession menace l'économie américaine.
Si la zone euro n'en est pas là, l'avenir n'est pas rose pour autant. Le Fonds monétaire international (FMI) devrait abaisser sa prévision de croissance pour la zone euro en 2008 de 1,6% à 1,3%, à cause de la crise financière. La Commission européenne devrait aussi revoir en baisse sa prévision de 1,8%, a averti le président de l'Eurogroupe Jean-Claude Juncker, même s'il juge le FMI trop pessimiste.
Mais la BCE a d'autres priorités. Comme son président Jean-Claude Trichet se plait à le répéter, sa mission première est de lutter contre l'inflation, qui s'envole depuis plusieurs mois. La hausse des prix à la consommation a atteint 3,5% sur un an en mars à cause de la flambée des prix énergétiques et alimentaires, un record depuis la création de la zone euro en 1999.
M. Trichet n'est pas seul à s'inquiéter. Des dirigeants européens, réunis ce week-end en Slovénie dans le cadre d'une réunion des ministres des Finances européens, ont tiré la sonnette d'alarme. Les hausses des prix alarment aussi les consommateurs, qui voient fondre leur pouvoir d'achat, et les syndicats qui réclament des hausses de salaires en conséquence.
Mais pour la BCE, une forte revalorisation salariale n'est pas la bonne solution. "La modération (salariale) est nécessaire aujourd'hui si nous voulons garantir la stabilité des prix à moyen terme", a insisté M. Trichet, qui était aussi présent en Slovénie.
L'objectif de la BCE est d'avoir un taux d'inflation légèrement inférieur à 2% sur le moyen terme.
"Le niveau élevé des prix à la consommation actuellement alimente les craintes que l'inflation continue à augmenter et qu'il y ait des effets de second tour", c'est-à-dire une spirale inflationniste, commente David Page, analyste chez Investec.
Pour autant, la plupart des analystes continue de tabler sur une baisse de taux d'ici à la fin de l'année. "Nous attendons toujours, quoiqu'il arrive, des baisses de taux à l'avenir pour répondre à une croissance économique plus faible et aux risques financiers", indique David Martin Heredero de Grupo Santander, sans compter l'euro qui reste à des sommets face au billet vert, autour de 1,57 dollar pour un euro.
Et la tourmente financière est loin d'être finie. "Je ne dirais pas que le pire est derrière nous", avait estimé M. Trichet fin mars. Et le ministre des Finances allemand Peer Steinbrück a laissé entendre la semaine dernière que l'économie de la zone euro pourrait encore souffrir de la crise en 2009.
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