Passée en quelques années du statut d'épouse trompée du président Bill Clinton à celui de sénatrice de New York largement élue en 2000 et triomphalement reconduite dans ses fonctions en 2006, Hillary Clinton est la femme politique la plus cotée d'Amérique lorsqu'elle annonce sa candidature à la Maison Blanche en janvier 2007. Son seul handicap visible: on l'aime ou on la déteste; 40% des électeurs excluent totalement de voter pour elle.
Etat après Etat, elle fait tomber les réticences, séduisant les hommes blancs, la classe ouvrière ou les démocrates conservateurs. Elle bénéficie aussi de la crise économique, qui détrône l'Irak au palmarès des inquiétudes des Américains et fragilise l'un des piliers de campagne de Barack Obama.
Mais le Super Mardi donne le ton: lors des 23 primaires démocrates de ce 5 février, Hillary Clinton et Barack Obama font à peu près jeu égal. S'ensuit un tunnel de onze défaites au bout duquel le sénateur de l'Illinois rafle tant de délégués que les victoires de la sénatrice, comme celle de mardi en Virginie-Occidentale, ne suffisent pas à compenser. Contre toute attente, l'ex-First Lady ne parvient pas à se détacher, alternant hauts et bas.
A-t-elle été "plombée" par la participation de son ex-président de mari dans la campagne? Par l'invalidation des grandes primaires anticipées de Floride et du Michigan, qu'elle avait remportées? Est-elle apparue trop brutale en Indiana? Trop émotive, au bord des larmes dans le New Hampshire? Trop technocrate dans la réforme de la sécurité sociale, ou trop populiste en stigmatisant l'élitisme des économistes? Trop cynique en exploitant les faiblesses de son rival? Est-elle partie de trop haut, alors que les polémiques permettaient à son adversaire de s'affirmer? Son équipe a-t-elle commis des erreurs stratégiques? Un peu de tout cela sans doute.
Les caucus et primaires s'achèvent le 3 juin et aucun des deux candidats ne peut plus atteindre le seuil des 2.025 délégués nécessaire pour être désigné comme le champion du Parti démocrate lors de la convention nationale de la fin août à Denver (Colorado). Les superdélégués trancheront.
D'abord majoritairement acquis à la sénatrice, du moins pour ceux qui s'étaient prononcés, ces quelque 800 notables du parti libres de voter pour qui ils le veulent se sont laissé séduire par son rival ou préfèrent se ranger à l'avis de la base, quitte à virer de camp.
La large victoire de Barack Obama aux primaires de Caroline du Nord et sa courte défaite dans l'Indiana ont permis au sénateur noir de prendre l'avantage en superdélégués au début de ce mois. L'élu de l'Illinois a aussi pris la tête en termes de fonds de campagne depuis avril, tandis que la sénatrice a contracté des prêts d'un montant total de 11,4 millions de dollars (7,3 millions d'euros).
Hillary Clinton s'accroche pourtant, sachant qu'une partie des superdélégués sont sensibles aux sondages la disant la mieux placée pour faire basculer dans le camp démocrate les Etats réputés versatiles et surtout pour battre le républicain John McCain en novembre, ce qui reste le but ultime de cette compétition.
"On ne quitte pas le terrain avant la fin du match. On ne sait jamais, on pourrait marquer un panier à trois points sur la fin...", a-t-elle lancé mercredi soir sur CNN, alors que l'ancien candidat à la présidentielle John Edwards lui portait un nouveau coup en déclarant officiellement son soutien à Barack Obama. Et dire qu'Hillary Clinton pensait que la partie serait gagnée dès le début février.
Source: yahoo news
Etat après Etat, elle fait tomber les réticences, séduisant les hommes blancs, la classe ouvrière ou les démocrates conservateurs. Elle bénéficie aussi de la crise économique, qui détrône l'Irak au palmarès des inquiétudes des Américains et fragilise l'un des piliers de campagne de Barack Obama.
Mais le Super Mardi donne le ton: lors des 23 primaires démocrates de ce 5 février, Hillary Clinton et Barack Obama font à peu près jeu égal. S'ensuit un tunnel de onze défaites au bout duquel le sénateur de l'Illinois rafle tant de délégués que les victoires de la sénatrice, comme celle de mardi en Virginie-Occidentale, ne suffisent pas à compenser. Contre toute attente, l'ex-First Lady ne parvient pas à se détacher, alternant hauts et bas.
A-t-elle été "plombée" par la participation de son ex-président de mari dans la campagne? Par l'invalidation des grandes primaires anticipées de Floride et du Michigan, qu'elle avait remportées? Est-elle apparue trop brutale en Indiana? Trop émotive, au bord des larmes dans le New Hampshire? Trop technocrate dans la réforme de la sécurité sociale, ou trop populiste en stigmatisant l'élitisme des économistes? Trop cynique en exploitant les faiblesses de son rival? Est-elle partie de trop haut, alors que les polémiques permettaient à son adversaire de s'affirmer? Son équipe a-t-elle commis des erreurs stratégiques? Un peu de tout cela sans doute.
Les caucus et primaires s'achèvent le 3 juin et aucun des deux candidats ne peut plus atteindre le seuil des 2.025 délégués nécessaire pour être désigné comme le champion du Parti démocrate lors de la convention nationale de la fin août à Denver (Colorado). Les superdélégués trancheront.
D'abord majoritairement acquis à la sénatrice, du moins pour ceux qui s'étaient prononcés, ces quelque 800 notables du parti libres de voter pour qui ils le veulent se sont laissé séduire par son rival ou préfèrent se ranger à l'avis de la base, quitte à virer de camp.
La large victoire de Barack Obama aux primaires de Caroline du Nord et sa courte défaite dans l'Indiana ont permis au sénateur noir de prendre l'avantage en superdélégués au début de ce mois. L'élu de l'Illinois a aussi pris la tête en termes de fonds de campagne depuis avril, tandis que la sénatrice a contracté des prêts d'un montant total de 11,4 millions de dollars (7,3 millions d'euros).
Hillary Clinton s'accroche pourtant, sachant qu'une partie des superdélégués sont sensibles aux sondages la disant la mieux placée pour faire basculer dans le camp démocrate les Etats réputés versatiles et surtout pour battre le républicain John McCain en novembre, ce qui reste le but ultime de cette compétition.
"On ne quitte pas le terrain avant la fin du match. On ne sait jamais, on pourrait marquer un panier à trois points sur la fin...", a-t-elle lancé mercredi soir sur CNN, alors que l'ancien candidat à la présidentielle John Edwards lui portait un nouveau coup en déclarant officiellement son soutien à Barack Obama. Et dire qu'Hillary Clinton pensait que la partie serait gagnée dès le début février.
Source: yahoo news
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