Déby, qui a failli être renversé début février par des rebelles qui ont attaqué N'Djamena et le palais présidentiel, est l'objet de pressions intérieures et extérieures visant à lui faire desserrer son emprise sur l'ex-colonie française.
La semaine dernière, il a nommé Premier ministre un diplomate de carrière, Youssouf Saleh Abbas, qui a proposé de négocier une trêve avec les rebelles de l'Est tchadien dont beaucoup sont d'anciens ministres, officiers ou soldats.
Par un décret présidentiel publié mercredi soir, Déby a mis en place un nouveau cabinet comprenant quatre membres de la Coordination des partis politiques pour la défense de la Constitution (CPDC), qui regroupe ses principaux adversaires politiques non armés.
La plus grande surprise a été la nomination au poste de ministre de la Défense de Wadal Abdelkader Kamougué, général de gendarmerie en retraite et figure notoire de l'opposition. Sudiste, Kamougué a été l'un des artisans du coup de force par lequel fut évincé le premier président du Tchad, François Tombalbaye.
Kamougué est un homme politique expérimenté qui a aussi été le premier chef de gouvernement de Déby après l'arrivée de ce dernier au pouvoir lors d'un soulèvement parti de l'Est en 1990. Très respecté, il a ensuite formé un parti d'opposition avant de devenir député.
Les autres membres de la CPDC intégrés au cabinet sont le ministre de la Justice Jean Bawoyeu Alingué, le ministre de l'Agriculture Naimbaye Lossimian et le ministre de l'Aménagement du territoire Hamid Mahamat Dahlob.
L'opposition tchadienne, dont la plus grande partie a boycotté l'élection qui a valu à Déby un troisième mandat en 2006, a bien accueilli les nouvelles nominations, qui découlent d'un accord signé l'an dernier par lequel le président s'engageait à rechercher un consensus politique.
L'UE SE RÉJOUIT DE L'OUVERTURE
"Nous nous attendions même que le Premier ministre soit de nos rangs. Toutefois, la nomination de Youssof Saleh Abbas n'est pas mauvaise. Avec sa nomination, et notre entrée, nous espérons que de grandes réformes vont être opérées pour tirer le Tchad vers le haut", a dit Dahlob, également porte-parole de la CPDC.
On ne peut encore savoir si le nouveau cabinet ouvre des perspectives de paix immédiates avec les groupes rebelles armés de l'Est, que Déby déclare soutenus par le Soudan voisin.
Khartoum rejette l'accusation et accuse en revanche Déby d'appuyer des rebelles soudanais en activité dans la région du Darfour, qui jouxte le Tchad. Déby et son homologue soudanais Omar Hassan al Bachir ont signé en mars au Sénégal un pacte de non-agression par lequel ils s'engagent à ne pas laisser de groupes rebelles des deux pays utiliser leurs territoires.
Un groupe rebelle au moins a réagi froidement à l'offre de pourparlers de Déby, lequel refuse de céder aux appels à sa démission lancés par les insurgés. Ceux-ci lui demandent par surcroît d'organiser de nouvelles élections et de démissionner.
Dans le nouveau cabinet, Déby a nommé ministre des Affaires étrangères Moussa Faki Mahamat, autre ancien Premier ministre, mais il a maintenu Ahmat Mahamat Bachir à l'Intérieur.
Il a de nouveau confié le portefeuille du Pétrole à Mahamat Nasser Hassane, qui avait occupé le poste avant d'être mis à l'écart en 2006. Hassane remplace Emmanuel Nadingar, qui est devenu ministre des Mines et de l'Energie.
L'Union européenne, qui a envoyé la force de paix Eufor dans l'est du Tchad et le nord-est de la Centrafrique pour empêcher tout débordement des violences au Darfour, s'est réjouie de l'ouverture à l'opposition pratiquée par Déby.
Le haut-représentant des Vingt-Sept pour la diplomatie et la défense, l'Espagnol Javier Solana, ainsi que le commissaire européen à la Coopération, le Belge Louis Michel, ont exhorté tous les Tchadiens à rallier le processus de réconciliation nationale.
Le commissaire européen a ainsi confirmé la volonté et la disponibilité de la Commission à continuer à appuyer un dialogue inclusif devant assurer les conditions nécessaires pour la tenue d'élections libres et transparentes.
Source: yahoo news
La semaine dernière, il a nommé Premier ministre un diplomate de carrière, Youssouf Saleh Abbas, qui a proposé de négocier une trêve avec les rebelles de l'Est tchadien dont beaucoup sont d'anciens ministres, officiers ou soldats.
Par un décret présidentiel publié mercredi soir, Déby a mis en place un nouveau cabinet comprenant quatre membres de la Coordination des partis politiques pour la défense de la Constitution (CPDC), qui regroupe ses principaux adversaires politiques non armés.
La plus grande surprise a été la nomination au poste de ministre de la Défense de Wadal Abdelkader Kamougué, général de gendarmerie en retraite et figure notoire de l'opposition. Sudiste, Kamougué a été l'un des artisans du coup de force par lequel fut évincé le premier président du Tchad, François Tombalbaye.
Kamougué est un homme politique expérimenté qui a aussi été le premier chef de gouvernement de Déby après l'arrivée de ce dernier au pouvoir lors d'un soulèvement parti de l'Est en 1990. Très respecté, il a ensuite formé un parti d'opposition avant de devenir député.
Les autres membres de la CPDC intégrés au cabinet sont le ministre de la Justice Jean Bawoyeu Alingué, le ministre de l'Agriculture Naimbaye Lossimian et le ministre de l'Aménagement du territoire Hamid Mahamat Dahlob.
L'opposition tchadienne, dont la plus grande partie a boycotté l'élection qui a valu à Déby un troisième mandat en 2006, a bien accueilli les nouvelles nominations, qui découlent d'un accord signé l'an dernier par lequel le président s'engageait à rechercher un consensus politique.
L'UE SE RÉJOUIT DE L'OUVERTURE
"Nous nous attendions même que le Premier ministre soit de nos rangs. Toutefois, la nomination de Youssof Saleh Abbas n'est pas mauvaise. Avec sa nomination, et notre entrée, nous espérons que de grandes réformes vont être opérées pour tirer le Tchad vers le haut", a dit Dahlob, également porte-parole de la CPDC.
On ne peut encore savoir si le nouveau cabinet ouvre des perspectives de paix immédiates avec les groupes rebelles armés de l'Est, que Déby déclare soutenus par le Soudan voisin.
Khartoum rejette l'accusation et accuse en revanche Déby d'appuyer des rebelles soudanais en activité dans la région du Darfour, qui jouxte le Tchad. Déby et son homologue soudanais Omar Hassan al Bachir ont signé en mars au Sénégal un pacte de non-agression par lequel ils s'engagent à ne pas laisser de groupes rebelles des deux pays utiliser leurs territoires.
Un groupe rebelle au moins a réagi froidement à l'offre de pourparlers de Déby, lequel refuse de céder aux appels à sa démission lancés par les insurgés. Ceux-ci lui demandent par surcroît d'organiser de nouvelles élections et de démissionner.
Dans le nouveau cabinet, Déby a nommé ministre des Affaires étrangères Moussa Faki Mahamat, autre ancien Premier ministre, mais il a maintenu Ahmat Mahamat Bachir à l'Intérieur.
Il a de nouveau confié le portefeuille du Pétrole à Mahamat Nasser Hassane, qui avait occupé le poste avant d'être mis à l'écart en 2006. Hassane remplace Emmanuel Nadingar, qui est devenu ministre des Mines et de l'Energie.
L'Union européenne, qui a envoyé la force de paix Eufor dans l'est du Tchad et le nord-est de la Centrafrique pour empêcher tout débordement des violences au Darfour, s'est réjouie de l'ouverture à l'opposition pratiquée par Déby.
Le haut-représentant des Vingt-Sept pour la diplomatie et la défense, l'Espagnol Javier Solana, ainsi que le commissaire européen à la Coopération, le Belge Louis Michel, ont exhorté tous les Tchadiens à rallier le processus de réconciliation nationale.
Le commissaire européen a ainsi confirmé la volonté et la disponibilité de la Commission à continuer à appuyer un dialogue inclusif devant assurer les conditions nécessaires pour la tenue d'élections libres et transparentes.
Source: yahoo news
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