"Le Tchad a un gouvernement légitime", a déclaré le président français pendant une brève visite à N'Djamena. "Mais ce n'est pas parce que c'est un gouvernement légitime qu'il peut se permettre n'importe quoi", a-t-il dit lors d'une rencontre avec la communauté française.
Ibni Oumar Mahamat Saleh, chef de file d'une coalition de partis d'opposition, et le député du sud du Tchad et président de la Fédération Action pour la République Ngarlejy Yorongar ont disparu depuis l'attaque avortée de rebelles contre N'Djamena début février. Leurs familles et leurs avocats affirment qu'ils ont été arrêtés par des soldats, ce que nient les autorités.
"J'ai demandé au président Déby une commission d'enquête internationale pour savoir ce qu'il s'est passé durant ces fameux trois jours et où sont deux des opposants qu'on n'a pas retrouvés", a dit Nicolas Sarkozy. "Et je ne cèderai pas sur ce point. La France veut la vérité."
A l'issue de son entretien avec le président français, Idriss Déby a annoncé qu'il acceptait une enquête internationale "pour faire la lumière" sur tout ce qui s'est produit à N'Djamena pendant l'assaut rebelle manqué.
Nicolas Sarkozy a précisé que le commissaire européen au Développement, Louis Michel - qui l'accompagnait - l'Organisation internationale de la francophonie (OIF) et la France y participeraient. Il a souhaité que la Croix-Rouge internationale et d'autres ONG y participent aussi.
La nouvelle femme du chef de l'Etat, Carla Bruni-Sarkozy, qui faisait ses premiers pas de "première dame" à l'étranger, a eu un tête-à-tête de trois quarts d'heure à la résidence de l'ambassadeur de France avec la femme d'Ibni Oumar Mahamat Saleh, que Déby s'est engagé à recevoir jeudi, selon Sarkozy.
Idriss Déby s'est par ailleurs engagé à faire en sorte que l'ancien président du Tchad Lol Mahamat Choua ne soit plus en résidence surveillée mais "libre de ses mouvements", a ajouté le président français.
Louis Michel et le ministre français des Affaires étrangères Bernard Kouchner ont rencontré Choua, qui est âgé de 70 ans. Les autorités tchadiennes ont dit l'avoir arrêté en tant que prisonnier de guerre le 3 février et qu'il resterait assigné à résidence tant qu'une enquête à son encontre se poursuivrait.
"POUR SE RÉCONCILIER, IL FAUT ÊTRE DEUX"
Plaidant pour le dialogue entre pouvoir et opposition, Sarkozy s'est rendu aussi à une réunion du comité de suivi de l'accord du 13 août sur le dialogue inter-tchadien en vue de l'organisation d'élections législatives en 2009.
Aucun représentant de l'opposition n'était présent, cette dernière ayant décidé de boycotter le comité tant que le sort des opposants disparus n'aura pas été clarifié.
"Il faut que le Tchad tourne le dos à cette tradition d'affrontement militaire", a déclaré le chef de l'Etat français. "Je dis également aux opposants tchadiens qu'ils ne peuvent pas pratiquer la politique de la chaise vide. Pour se réconcilier, il faut être deux."
Le président français, qui n'a fait escale que quelques heures à N'Djamena sur la route de l'Afrique du Sud, a également annoncé que la France était prête à participer à une médiation auprès du président soudanais Omar Hassan al Bachir afin que le Tchad ne soit plus sous la menace de rebelles venant du Soudan.
Le Tchad ne doit pas être "l'otage du drame du Darfour", a-t-il expliqué. "Le président Bachir doit comprendre qu'au Darfour la guerre doit cesser également."
"On sait qu'il y a des forces qui se préparent à la frontière", a-t-il souligné, d'où ma demande insistante de déploiement de l'Eufor", la force européenne de sécurisation de l'Est tchadien.
Nicolas Sarkozy a également dit avoir évoqué le sort des membres de l'ONG L'Arche de Zoé condamnés à huit ans de travaux forcés pour enlèvement d'enfants par le Tchad, puis transférés en France où leur peine s'est transformée en huit ans de prison.
Avant de partir pour l'Afrique du Sud, où il entamera jeudi matin une visite d'Etat de deux jours, Nicolas Sarkozy a dîné avec plusieurs centaines de soldats français en poste au Tchad dans un hangar de la base militaire française Adji Kosseï, près de N'Djamena. Carla Bruni-Sarkozy était également présente.
"Ma femme a considéré que c'était bien qu'elle partage ce repas avec vous, dans ce hangar et croyez bien que c'est un geste, aussi, pour vous dire toute ma reconnaissance", a déclaré Nicolas Sarkozy.
Le couple présidentiel a eu droit en retour à un "haka" de soldats polynésiens de l'infanterie de marine, torses nus.
Yahoo.fr
Ibni Oumar Mahamat Saleh, chef de file d'une coalition de partis d'opposition, et le député du sud du Tchad et président de la Fédération Action pour la République Ngarlejy Yorongar ont disparu depuis l'attaque avortée de rebelles contre N'Djamena début février. Leurs familles et leurs avocats affirment qu'ils ont été arrêtés par des soldats, ce que nient les autorités.
"J'ai demandé au président Déby une commission d'enquête internationale pour savoir ce qu'il s'est passé durant ces fameux trois jours et où sont deux des opposants qu'on n'a pas retrouvés", a dit Nicolas Sarkozy. "Et je ne cèderai pas sur ce point. La France veut la vérité."
A l'issue de son entretien avec le président français, Idriss Déby a annoncé qu'il acceptait une enquête internationale "pour faire la lumière" sur tout ce qui s'est produit à N'Djamena pendant l'assaut rebelle manqué.
Nicolas Sarkozy a précisé que le commissaire européen au Développement, Louis Michel - qui l'accompagnait - l'Organisation internationale de la francophonie (OIF) et la France y participeraient. Il a souhaité que la Croix-Rouge internationale et d'autres ONG y participent aussi.
La nouvelle femme du chef de l'Etat, Carla Bruni-Sarkozy, qui faisait ses premiers pas de "première dame" à l'étranger, a eu un tête-à-tête de trois quarts d'heure à la résidence de l'ambassadeur de France avec la femme d'Ibni Oumar Mahamat Saleh, que Déby s'est engagé à recevoir jeudi, selon Sarkozy.
Idriss Déby s'est par ailleurs engagé à faire en sorte que l'ancien président du Tchad Lol Mahamat Choua ne soit plus en résidence surveillée mais "libre de ses mouvements", a ajouté le président français.
Louis Michel et le ministre français des Affaires étrangères Bernard Kouchner ont rencontré Choua, qui est âgé de 70 ans. Les autorités tchadiennes ont dit l'avoir arrêté en tant que prisonnier de guerre le 3 février et qu'il resterait assigné à résidence tant qu'une enquête à son encontre se poursuivrait.
"POUR SE RÉCONCILIER, IL FAUT ÊTRE DEUX"
Plaidant pour le dialogue entre pouvoir et opposition, Sarkozy s'est rendu aussi à une réunion du comité de suivi de l'accord du 13 août sur le dialogue inter-tchadien en vue de l'organisation d'élections législatives en 2009.
Aucun représentant de l'opposition n'était présent, cette dernière ayant décidé de boycotter le comité tant que le sort des opposants disparus n'aura pas été clarifié.
"Il faut que le Tchad tourne le dos à cette tradition d'affrontement militaire", a déclaré le chef de l'Etat français. "Je dis également aux opposants tchadiens qu'ils ne peuvent pas pratiquer la politique de la chaise vide. Pour se réconcilier, il faut être deux."
Le président français, qui n'a fait escale que quelques heures à N'Djamena sur la route de l'Afrique du Sud, a également annoncé que la France était prête à participer à une médiation auprès du président soudanais Omar Hassan al Bachir afin que le Tchad ne soit plus sous la menace de rebelles venant du Soudan.
Le Tchad ne doit pas être "l'otage du drame du Darfour", a-t-il expliqué. "Le président Bachir doit comprendre qu'au Darfour la guerre doit cesser également."
"On sait qu'il y a des forces qui se préparent à la frontière", a-t-il souligné, d'où ma demande insistante de déploiement de l'Eufor", la force européenne de sécurisation de l'Est tchadien.
Nicolas Sarkozy a également dit avoir évoqué le sort des membres de l'ONG L'Arche de Zoé condamnés à huit ans de travaux forcés pour enlèvement d'enfants par le Tchad, puis transférés en France où leur peine s'est transformée en huit ans de prison.
Avant de partir pour l'Afrique du Sud, où il entamera jeudi matin une visite d'Etat de deux jours, Nicolas Sarkozy a dîné avec plusieurs centaines de soldats français en poste au Tchad dans un hangar de la base militaire française Adji Kosseï, près de N'Djamena. Carla Bruni-Sarkozy était également présente.
"Ma femme a considéré que c'était bien qu'elle partage ce repas avec vous, dans ce hangar et croyez bien que c'est un geste, aussi, pour vous dire toute ma reconnaissance", a déclaré Nicolas Sarkozy.
Le couple présidentiel a eu droit en retour à un "haka" de soldats polynésiens de l'infanterie de marine, torses nus.
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