Stanisic doit répondre devant le Tribunal pénal international (TPI) pour l'ex-Yougoslavie de crimes de guerre et crimes contre l'humanité avec un de ses anciens adjoints, Franko Simatovic.
Son procès a été reporté trois fois, l'accusé étant suicidaire selon un rapport psychiatrique, mais mercredi les juges ont estimé que Stanisic était "apte à être jugé" après avoir interrogé d'autres spécialistes. Son avocat invoquait ces problèmes pour demander la fin des poursuites à son encontre.
En outre, l'accusé "souffre d'ostéoporose, de pouchitis, un problème intestinal (infection de l'intestin grêle) et de calcul rénal" et "d'une dépression grave", avaient reconnu les juges. Aussi ont-ils prévu que si son état ne lui permettait pas de se rendre au Tribunal, Stanisic pourrait assister aux audiences depuis le centre de détention du TPI, par vidéoconférence. Il disposera également d'une ligne téléphonique directe avec son avocat.
Stanisic, 57 ans, a fait ses classes au sein du renseignement yougoslave sous le maréchal Tito, jusqu'à devenir chef de la sûreté de l'Etat (DB) du ministère de l'Intérieur serbe entre décembre 1991 et octobre 1998. Pendant sept ans, il fut le témoin numéro un des faits et gestes du défunt président serbe Slobodan Milosevic.
Simatovic, dit "Frenki", 58 ans, était membre de la DB de 1978 à 2001, et dirigeait la division coordonnant les unités spéciales. Tous deux plaident non coupable des exactions commises durant les guerres de Croatie (1991-1995) et de Bosnie (1992-1995) contre des civils non serbes. Selon l'accusation, ils ont participé à une "entreprise criminelle commune", avec notamment Slobodan Milosevic, pour créer une Grande Serbie.
Celui-ci est mort il y a deux ans, le 11 mars 2006, au centre de détention des Nations unies à La Haye, à quelques mois de la fin prévue de son procès et donc avant que cette conspiration puisse être prouvée. Attestant des liens avec Slobodan Milosevic, les juges ont décidé d'ouvrir aux parties des compte-rendus d'audience du procès avorté de l'ancien homme fort de Belgrade, jusqu'ici confidentiels.
Et l'acte d'accusation des deux accusés a été amendé pour inclure le massacre de Srebrenica, durant lequel quelque 8.000 garçons et hommes musulmans furent exécutés en 1995. Stanisic, qui avait une image de "modéré" parmi les responsables serbes de l'époque, passe pour avoir organisé l'insurrection des Serbes de Croatie en 1991, coordonné la lutte armée des Serbes de Bosnie, et était l'un des principaux exécutants de la répression du mouvement séparatiste albanais au Kosovo.
Il avait été limogé en octobre 1998 dans des conditions mystérieuses auxquelles l'épouse de Milosevic, Mira Markovic, ne serait pas étrangère, selon les analystes. Il a été arrêté avec Simatovic en mars 2003 par les autorités serbes.
En tant qu'ancien chef du renseignement, Stanisic était également au courant des contacts entre Slobodan Milosevic et les Occidentaux, voire d'éventuelles négociations, toujours démenties, dans des affaires comme celle des pilotes français.
Frédéric Chiffot et José-Manuel Souvignet, détenus après que leur appareil avait été abattu au-dessus de la Republika Srpska (RS, entité autoproclamée des Serbes de Bosnie) en août 1995, avaient été libérés le 12 décembre 1995, deux jours avant la signature à Paris des accords de paix de Dayton par les principaux protagonistes du conflit en ex-Yougoslavie.
Source: yahoo news
Son procès a été reporté trois fois, l'accusé étant suicidaire selon un rapport psychiatrique, mais mercredi les juges ont estimé que Stanisic était "apte à être jugé" après avoir interrogé d'autres spécialistes. Son avocat invoquait ces problèmes pour demander la fin des poursuites à son encontre.
En outre, l'accusé "souffre d'ostéoporose, de pouchitis, un problème intestinal (infection de l'intestin grêle) et de calcul rénal" et "d'une dépression grave", avaient reconnu les juges. Aussi ont-ils prévu que si son état ne lui permettait pas de se rendre au Tribunal, Stanisic pourrait assister aux audiences depuis le centre de détention du TPI, par vidéoconférence. Il disposera également d'une ligne téléphonique directe avec son avocat.
Stanisic, 57 ans, a fait ses classes au sein du renseignement yougoslave sous le maréchal Tito, jusqu'à devenir chef de la sûreté de l'Etat (DB) du ministère de l'Intérieur serbe entre décembre 1991 et octobre 1998. Pendant sept ans, il fut le témoin numéro un des faits et gestes du défunt président serbe Slobodan Milosevic.
Simatovic, dit "Frenki", 58 ans, était membre de la DB de 1978 à 2001, et dirigeait la division coordonnant les unités spéciales. Tous deux plaident non coupable des exactions commises durant les guerres de Croatie (1991-1995) et de Bosnie (1992-1995) contre des civils non serbes. Selon l'accusation, ils ont participé à une "entreprise criminelle commune", avec notamment Slobodan Milosevic, pour créer une Grande Serbie.
Celui-ci est mort il y a deux ans, le 11 mars 2006, au centre de détention des Nations unies à La Haye, à quelques mois de la fin prévue de son procès et donc avant que cette conspiration puisse être prouvée. Attestant des liens avec Slobodan Milosevic, les juges ont décidé d'ouvrir aux parties des compte-rendus d'audience du procès avorté de l'ancien homme fort de Belgrade, jusqu'ici confidentiels.
Et l'acte d'accusation des deux accusés a été amendé pour inclure le massacre de Srebrenica, durant lequel quelque 8.000 garçons et hommes musulmans furent exécutés en 1995. Stanisic, qui avait une image de "modéré" parmi les responsables serbes de l'époque, passe pour avoir organisé l'insurrection des Serbes de Croatie en 1991, coordonné la lutte armée des Serbes de Bosnie, et était l'un des principaux exécutants de la répression du mouvement séparatiste albanais au Kosovo.
Il avait été limogé en octobre 1998 dans des conditions mystérieuses auxquelles l'épouse de Milosevic, Mira Markovic, ne serait pas étrangère, selon les analystes. Il a été arrêté avec Simatovic en mars 2003 par les autorités serbes.
En tant qu'ancien chef du renseignement, Stanisic était également au courant des contacts entre Slobodan Milosevic et les Occidentaux, voire d'éventuelles négociations, toujours démenties, dans des affaires comme celle des pilotes français.
Frédéric Chiffot et José-Manuel Souvignet, détenus après que leur appareil avait été abattu au-dessus de la Republika Srpska (RS, entité autoproclamée des Serbes de Bosnie) en août 1995, avaient été libérés le 12 décembre 1995, deux jours avant la signature à Paris des accords de paix de Dayton par les principaux protagonistes du conflit en ex-Yougoslavie.
Source: yahoo news
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