Le Parlement européen a donné le ton avant la réunion informelle des ministres des Affaires étrangères des Vingt-Sept qui se tiendra à Brdo, en Slovénie, où ils doivent également débattre des relations avec la Serbie et le Kosovo.
Alors que l'institution est la plus en pointe dans la critique de la gestion par les autorités chinoises des manifestions qui auraient fait 19 morts selon Pékin mais 140 selon le gouvernement tibétain en exil, c'est une position relativement modérée qui a été prônée par les députés.
L'immense majorité des députés européens ne veulent pas d'un boycottage des Jeux olympiques, reflétant ainsi la position officielle des gouvernements et du dalaï-lama lui-même, qui est accusé par Pékin d'avoir fomenté les troubles au Tibet.
"Afin d'être un bon hôte de ces Jeux olympiques, la Chine doit améliorer son bilan dans le domaine des droits de l'homme et de la liberté religieuse", a déclaré le chef spirituel tibétain en exil à la chaîne de télévision indienne NDTV, dans une interview qui sera diffusée vendredi.
ÉLÉMENTS DE CONSENSUS
Pour le chef du groupe socialiste au Parlement européen, Martin Schulz, un boycottage serait "bel et bien une erreur". "Un boycott d'un tel événement sportif n'avancerait à rien ni ne servirait à arranger la situation au Tibet", a-t-il dit.
Reste la participation à la cérémonie d'ouverture de JO d'été que le Parlement européen, mais aussi de nombreux gouvernements, dont la France, envisagent de boycotter, mais uniquement si la situation ne s'améliore pas au Tibet.
Selon des diplomates, Nicolas Sarkozy a défini mardi dernier une ligne attentiste acceptable par tous qui permet de ne pas insulter l'avenir ni de mettre à mal les relations avec Pékin.
"Je ne ferme la porte à aucune éventualité mais je pense qu'il est plus prudent de réserver mes réponses à l'évolution concrète de la situation", a dit le président français.
Pour le reste, les ministres devraient reprendre les éléments qui font d'ores et déjà l'objet d'un consensus.
Les violences seront condamnées, qu'elles soient le fait des autorités chinoises réprimant les manifestations ou des Tibétains qui s'en sont pris à des Chinois vivant au Tibet.
La Chine sera également invitée à permettre aux journalistes de se rendre dans la région et à entamer un dialogue avec les Tibétains, notamment avec le dalaï-lama, pour assurer le respect de leur "identité culturelle et religieuse".
Suivant en cela le guide spirituel tibétain, aucun Etat membre ne demande l'indépendance du Tibet.
MAIN TENDUE A LA SERBIE
L'autre gros dossier de la réunion sera les relations entre l'UE et la Serbie à la lumière de l'indépendance du Kosovo avant les élections qui auront lieu le 11 mai en Serbie.
Les chefs de la diplomatie européenne devront se pencher sur le rôle de la mission civile de l'Union européenne (Eulex) de 2.000 policiers, magistrats et administrateurs civils dont les éléments précurseurs se sont déjà déployés dans la partie Nord de la province sécessionniste, à Mitrovica.
Les Serbes du nord du Kosovo, appuyés par Belgrade et la Russie, considèrent comme illégale cette mission civile qui doit prendre le relais des Nations unies pour aider les autorités kosovares à instaurer un Etat de droit.
Même si la Kfor de l'Otan a dû s'interposer pour faire cesser les violences des nationalistes serbes, hostiles à l'indépendance de ce qu'ils considèrent toujours comme une province serbe, il n'est pas question de retirer Eulex.
L'hypothèse d'une partition de facto entre les quelque 120.000 Serbes qui vivent toujours au Kosovo, principalement entre Mitrovica et la frontière serbe au nord, et les deux millions d'albanophones musulmans, inquiète toutefois l'UE.
Les Vingt-Sept espèrent toujours que les élections législatives à venir en Serbie déboucheront sur un vote clair en faveur du rapprochement avec l'Union européenne. Mais leur politique de la main tendue ne devrait pas être couronnée de succès avant le scrutin, malgré leurs espoirs.
L'UE réitérera son offre de conclure un "accord politique" prévoyant par exemple la création d'une zone de libre-échange et la suppression des visas pour les Serbes entrant dans l'UE.
Cet accord est conçu comme une alternative en attendant la signature d'une Accord de stabilisation et d'association (ASA) avec Belgrade, premier pas en vue d'une adhésion au bloc communautaire qui a déjà été paraphé par les deux parties. Mais La Haye et Bruxelles ne veulent pas le signer tant que la Serbie ne coopérera pas pleinement avec le Tribunal pénal international de La Haye pour l'ex-Yougoslavie (TPIY). Yves Clarisse
yahoo.com
Alors que l'institution est la plus en pointe dans la critique de la gestion par les autorités chinoises des manifestions qui auraient fait 19 morts selon Pékin mais 140 selon le gouvernement tibétain en exil, c'est une position relativement modérée qui a été prônée par les députés.
L'immense majorité des députés européens ne veulent pas d'un boycottage des Jeux olympiques, reflétant ainsi la position officielle des gouvernements et du dalaï-lama lui-même, qui est accusé par Pékin d'avoir fomenté les troubles au Tibet.
"Afin d'être un bon hôte de ces Jeux olympiques, la Chine doit améliorer son bilan dans le domaine des droits de l'homme et de la liberté religieuse", a déclaré le chef spirituel tibétain en exil à la chaîne de télévision indienne NDTV, dans une interview qui sera diffusée vendredi.
ÉLÉMENTS DE CONSENSUS
Pour le chef du groupe socialiste au Parlement européen, Martin Schulz, un boycottage serait "bel et bien une erreur". "Un boycott d'un tel événement sportif n'avancerait à rien ni ne servirait à arranger la situation au Tibet", a-t-il dit.
Reste la participation à la cérémonie d'ouverture de JO d'été que le Parlement européen, mais aussi de nombreux gouvernements, dont la France, envisagent de boycotter, mais uniquement si la situation ne s'améliore pas au Tibet.
Selon des diplomates, Nicolas Sarkozy a défini mardi dernier une ligne attentiste acceptable par tous qui permet de ne pas insulter l'avenir ni de mettre à mal les relations avec Pékin.
"Je ne ferme la porte à aucune éventualité mais je pense qu'il est plus prudent de réserver mes réponses à l'évolution concrète de la situation", a dit le président français.
Pour le reste, les ministres devraient reprendre les éléments qui font d'ores et déjà l'objet d'un consensus.
Les violences seront condamnées, qu'elles soient le fait des autorités chinoises réprimant les manifestations ou des Tibétains qui s'en sont pris à des Chinois vivant au Tibet.
La Chine sera également invitée à permettre aux journalistes de se rendre dans la région et à entamer un dialogue avec les Tibétains, notamment avec le dalaï-lama, pour assurer le respect de leur "identité culturelle et religieuse".
Suivant en cela le guide spirituel tibétain, aucun Etat membre ne demande l'indépendance du Tibet.
MAIN TENDUE A LA SERBIE
L'autre gros dossier de la réunion sera les relations entre l'UE et la Serbie à la lumière de l'indépendance du Kosovo avant les élections qui auront lieu le 11 mai en Serbie.
Les chefs de la diplomatie européenne devront se pencher sur le rôle de la mission civile de l'Union européenne (Eulex) de 2.000 policiers, magistrats et administrateurs civils dont les éléments précurseurs se sont déjà déployés dans la partie Nord de la province sécessionniste, à Mitrovica.
Les Serbes du nord du Kosovo, appuyés par Belgrade et la Russie, considèrent comme illégale cette mission civile qui doit prendre le relais des Nations unies pour aider les autorités kosovares à instaurer un Etat de droit.
Même si la Kfor de l'Otan a dû s'interposer pour faire cesser les violences des nationalistes serbes, hostiles à l'indépendance de ce qu'ils considèrent toujours comme une province serbe, il n'est pas question de retirer Eulex.
L'hypothèse d'une partition de facto entre les quelque 120.000 Serbes qui vivent toujours au Kosovo, principalement entre Mitrovica et la frontière serbe au nord, et les deux millions d'albanophones musulmans, inquiète toutefois l'UE.
Les Vingt-Sept espèrent toujours que les élections législatives à venir en Serbie déboucheront sur un vote clair en faveur du rapprochement avec l'Union européenne. Mais leur politique de la main tendue ne devrait pas être couronnée de succès avant le scrutin, malgré leurs espoirs.
L'UE réitérera son offre de conclure un "accord politique" prévoyant par exemple la création d'une zone de libre-échange et la suppression des visas pour les Serbes entrant dans l'UE.
Cet accord est conçu comme une alternative en attendant la signature d'une Accord de stabilisation et d'association (ASA) avec Belgrade, premier pas en vue d'une adhésion au bloc communautaire qui a déjà été paraphé par les deux parties. Mais La Haye et Bruxelles ne veulent pas le signer tant que la Serbie ne coopérera pas pleinement avec le Tribunal pénal international de La Haye pour l'ex-Yougoslavie (TPIY). Yves Clarisse
yahoo.com
A lire également:
-
Visite de la diplomatie allemande en Ukraine : un soutien indéfectible
-
Catastrophes naturelles en Europe : Tempêtes, orages et inondations face au changement climatique
-
Aperçu des tendances et des facteurs de l'évolution des loyers en Europe en 2025
-
Louer voiture en Suisse en jeune conducteur
-
Vivre en Suisse bon plan ou pas ?