"Nous savons qu'il y a urgence. Nous avons compris que tu es à bout", disent Mélanie, 22 ans, et son frère Lorenzo, 19 ans, dans ce bref ouvrage de 62 pages (Ed. du Seuil) préfacé par le prix Nobel de la paix Elie Wiesel, qui reproduit la longue lettre de l'otage franco-colombienne parvenue fin novembre à sa famille.
"La résistance, le courage, la force ne sont pas infinis. Nous t'en demandons juste encore un peu. Juste un peu... Tu dois tenir maman", lui répondent Mélanie et Lorenzo.
Pour les otages, "tout se joue dans les semaines qui viennent. C'est pour cela que ce livre a été publié dans des délais records", a expliqué Mélanie.
Un livre qui, explique-t-elle, est "une façon de continuer à mobiliser le monde entier sur le sort des otages et de crier haut et fort qu'il y a urgence".
Pour la fille de l'otage, cette mobilisation internationale est un atout majeur pour surmonter les obstacles qui n'en finissent plus de s'accumuler, comme l'a montré l'échec de l'opération qui devait se solder par la libération dans la jungle colombienne de trois otages.
Parmi eux figurent l'ex-collaboratrice d'Ingrid Betancourt Clara Rojas (enlevée avec elle le 23 février 2002) et son enfant de trois ans, Emmanuel, né en captivité, mais qui pourrait se trouver en fait dans un foyer de l'enfance de Bogota, selon des révélations du président colombien Alvaro Uribe.
Les Farc (Forces armées révolutionnaires de Colombie), en rébellion depuis 1964 contre les autorités colombiennes, et M. Uribe se rejettent la responsabilité de l'échec de l'opération.
"La lettre extrêmement poignante de maman résume à elle toute seule l'enfer que vivent tous les otages en Colombie", assure Mélanie, son père Fabrice Delloye à ses côtés.
"Dans ce livre, il y a aussi notre réponse car on avait envie de lui écrire et, à travers nos mots à nous, crier l'urgence qu'il y a", ajoute-t-elle.
"Ce livre est dédié à tous les otages", enlevés pour des motifs politiques ou pour obtenir une rançon, fait valoir Fabrice Delloye, soulignant qu'il serait publié dans les prochains jours en Colombie et dans le reste de l'Amérique latine, aux Etats-Unis et dans plusieurs pays européens dont l'Espagne et l'Italie.
Fabrice Delloye dénonce "cet espèce d'oubli dans lequel Alvaro Uribe a voulu sciemment maintenir les otages pour ne penser qu'à sa guerre contre les Farc".
Mardi, il a fustigé le comportement "machiavélique" de M. Uribe qui a pris tout le monde par surprise en lançant une nouvelle piste sur le sort du petit Emmanuel.
Mais, selon M. Delloye, le président colombien doit désormais compter avec la pression internationale venue de plusieurs pays latino-américains et des présidents français Nicolas Sarkozy, qui a fait de la libération d'Ingrid Betancourt une priorité, et vénézuélien Hugo Chavez.
"La balle est dans le camp d'Alvaro Uribe. C'est à lui de tout faire pour que les otages puissent revenir par le dialogue, par un acte de paix" et non une opération militaire qui signerait l'arrêt de mort des otages, affirme Mélanie Delloye-Betancourt.
"Il faut faire vite. On n'a plus le droit de réfléchir en termes d'années, ni même de mois. Maman est à bout de souffle", dit-elle.
Edicom.ch
"La résistance, le courage, la force ne sont pas infinis. Nous t'en demandons juste encore un peu. Juste un peu... Tu dois tenir maman", lui répondent Mélanie et Lorenzo.
Pour les otages, "tout se joue dans les semaines qui viennent. C'est pour cela que ce livre a été publié dans des délais records", a expliqué Mélanie.
Un livre qui, explique-t-elle, est "une façon de continuer à mobiliser le monde entier sur le sort des otages et de crier haut et fort qu'il y a urgence".
Pour la fille de l'otage, cette mobilisation internationale est un atout majeur pour surmonter les obstacles qui n'en finissent plus de s'accumuler, comme l'a montré l'échec de l'opération qui devait se solder par la libération dans la jungle colombienne de trois otages.
Parmi eux figurent l'ex-collaboratrice d'Ingrid Betancourt Clara Rojas (enlevée avec elle le 23 février 2002) et son enfant de trois ans, Emmanuel, né en captivité, mais qui pourrait se trouver en fait dans un foyer de l'enfance de Bogota, selon des révélations du président colombien Alvaro Uribe.
Les Farc (Forces armées révolutionnaires de Colombie), en rébellion depuis 1964 contre les autorités colombiennes, et M. Uribe se rejettent la responsabilité de l'échec de l'opération.
"La lettre extrêmement poignante de maman résume à elle toute seule l'enfer que vivent tous les otages en Colombie", assure Mélanie, son père Fabrice Delloye à ses côtés.
"Dans ce livre, il y a aussi notre réponse car on avait envie de lui écrire et, à travers nos mots à nous, crier l'urgence qu'il y a", ajoute-t-elle.
"Ce livre est dédié à tous les otages", enlevés pour des motifs politiques ou pour obtenir une rançon, fait valoir Fabrice Delloye, soulignant qu'il serait publié dans les prochains jours en Colombie et dans le reste de l'Amérique latine, aux Etats-Unis et dans plusieurs pays européens dont l'Espagne et l'Italie.
Fabrice Delloye dénonce "cet espèce d'oubli dans lequel Alvaro Uribe a voulu sciemment maintenir les otages pour ne penser qu'à sa guerre contre les Farc".
Mardi, il a fustigé le comportement "machiavélique" de M. Uribe qui a pris tout le monde par surprise en lançant une nouvelle piste sur le sort du petit Emmanuel.
Mais, selon M. Delloye, le président colombien doit désormais compter avec la pression internationale venue de plusieurs pays latino-américains et des présidents français Nicolas Sarkozy, qui a fait de la libération d'Ingrid Betancourt une priorité, et vénézuélien Hugo Chavez.
"La balle est dans le camp d'Alvaro Uribe. C'est à lui de tout faire pour que les otages puissent revenir par le dialogue, par un acte de paix" et non une opération militaire qui signerait l'arrêt de mort des otages, affirme Mélanie Delloye-Betancourt.
"Il faut faire vite. On n'a plus le droit de réfléchir en termes d'années, ni même de mois. Maman est à bout de souffle", dit-elle.
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