Le sénateur Carl Levin, président de la commission des services armés, a précisé que ces techniques controversées ont été utilisées malgré les vives objections soulevées en novembre 2002 par les avocats en uniforme de l'armée.
"Si nous utilisons ces techniques (...), cela indique au monde qu'elles ont l'approbation de l'Amérique", a souligné M. Levin lors de l'audition. "Cela expose nos soldats à un plus grand risque d'être victimes d'abus s'ils sont capturés. Cela affaiblit également notre autorité morale et nuit à nos efforts pour attirer des alliés à nos côtés dans la lutte contre le terrorisme."
L'audition était la première de la commission sénatoriale sur l'origine des méthodes d'interrogatoires dures utilisées sur la base américaine de Guantanamo à Cuba et dans la prison d'Abou Ghraïb en Irak, et sur la gestion du dossier au sein du département de la Défense.
Le sénateur républicain Lindsey Graham a fustigé l'analyse juridique de l'administration de George W. Bush sur les détenus et les interrogatoires, qui restera selon lui "comme l'une des plus irresponsables et de courte vue jamais données à l'armée et aux communautés du renseignement de notre pays".
Selon les investigations de la commission, l'ancien plus haut juriste du Pentagone William "Jim" Haynes, qui devait témoigner, s'est intéressé aux méthodes dures d'interrogatoire à partir de juillet 2002. Ses services se renseignaient alors sur un programme militaire formant des soldats de l'armée de terre à résister à des interrogatoires et à ne pas divulguer d'informations sensibles à l'ennemi.
Haynes et d'autres responsables voulaient savoir si cette formation baptisée "Survie, esquive, résistance et évasion" (SERE) pouvait être utilisée pour développer des méthodes d'interrogatoire plus efficaces.
Le programme SERE portait sur la résistance à la privation sensorielle et de sommeil, à des positions inconfortables, au simulacre de noyade (waterboarding) et aux gifles. Plusieurs de ces techniques, dont les "positions de stress", ont été approuvées par le secrétaire à la Défense Donald Rumsfeld dans une note de décembre 2002.
Le sénateur Levin a précisé que ces techniques ont été approuvées malgré les vives objections un mois plus tôt des avocats des services armés.
La commission a également publié des notes de services auparavant confidentielles datant du début, en 2002, du programme d'interrogatoires durs à Guantanamo. Dans l'une d'elles, le lieutenant-colonel Diane Beaver, principal avocat militaire de Guantanamo, explique que le département de la Défense impose de dissimuler les prisonniers traités durement, voire de manière abusive, au Comité international de la Croix-Rouge (CICR), chargé de veiller au respect des conventions de Genève sur le traitement des prisonniers.
Le lieutenant-colonel Beaver confirme également que l'armée utilisait des techniques auparavant interdites, comme la privation de sommeil, mais le cachait pour ne pas générer une publicité "négative", selon le compte rendu d'une réunion de 2002. Les personnes menant les interrogatoires devaient "limiter les opérations les plus dures quand le CICR était là", précise l'officier dans le document.
Un avocat de la CIA présent à cette réunion de 2002, John Fredman, explique de son côté que le fait de savoir si les interrogatoires durs équivalent à de la torture est "une question de perception".
Source: yahoo news
"Si nous utilisons ces techniques (...), cela indique au monde qu'elles ont l'approbation de l'Amérique", a souligné M. Levin lors de l'audition. "Cela expose nos soldats à un plus grand risque d'être victimes d'abus s'ils sont capturés. Cela affaiblit également notre autorité morale et nuit à nos efforts pour attirer des alliés à nos côtés dans la lutte contre le terrorisme."
L'audition était la première de la commission sénatoriale sur l'origine des méthodes d'interrogatoires dures utilisées sur la base américaine de Guantanamo à Cuba et dans la prison d'Abou Ghraïb en Irak, et sur la gestion du dossier au sein du département de la Défense.
Le sénateur républicain Lindsey Graham a fustigé l'analyse juridique de l'administration de George W. Bush sur les détenus et les interrogatoires, qui restera selon lui "comme l'une des plus irresponsables et de courte vue jamais données à l'armée et aux communautés du renseignement de notre pays".
Selon les investigations de la commission, l'ancien plus haut juriste du Pentagone William "Jim" Haynes, qui devait témoigner, s'est intéressé aux méthodes dures d'interrogatoire à partir de juillet 2002. Ses services se renseignaient alors sur un programme militaire formant des soldats de l'armée de terre à résister à des interrogatoires et à ne pas divulguer d'informations sensibles à l'ennemi.
Haynes et d'autres responsables voulaient savoir si cette formation baptisée "Survie, esquive, résistance et évasion" (SERE) pouvait être utilisée pour développer des méthodes d'interrogatoire plus efficaces.
Le programme SERE portait sur la résistance à la privation sensorielle et de sommeil, à des positions inconfortables, au simulacre de noyade (waterboarding) et aux gifles. Plusieurs de ces techniques, dont les "positions de stress", ont été approuvées par le secrétaire à la Défense Donald Rumsfeld dans une note de décembre 2002.
Le sénateur Levin a précisé que ces techniques ont été approuvées malgré les vives objections un mois plus tôt des avocats des services armés.
La commission a également publié des notes de services auparavant confidentielles datant du début, en 2002, du programme d'interrogatoires durs à Guantanamo. Dans l'une d'elles, le lieutenant-colonel Diane Beaver, principal avocat militaire de Guantanamo, explique que le département de la Défense impose de dissimuler les prisonniers traités durement, voire de manière abusive, au Comité international de la Croix-Rouge (CICR), chargé de veiller au respect des conventions de Genève sur le traitement des prisonniers.
Le lieutenant-colonel Beaver confirme également que l'armée utilisait des techniques auparavant interdites, comme la privation de sommeil, mais le cachait pour ne pas générer une publicité "négative", selon le compte rendu d'une réunion de 2002. Les personnes menant les interrogatoires devaient "limiter les opérations les plus dures quand le CICR était là", précise l'officier dans le document.
Un avocat de la CIA présent à cette réunion de 2002, John Fredman, explique de son côté que le fait de savoir si les interrogatoires durs équivalent à de la torture est "une question de perception".
Source: yahoo news
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