Parlant de "simples avatars", le président du FN, Jean-Marie Le Pen, 80 ans, s'est accordé deux semaines de vacances en République dominicaine et reviendra la veille de l'inauguration du nouveau siège du parti, le 14 décembre.
Mais le déménagement du secteur huppé de Saint-Cloud à la banlieue communiste de Nanterre, que sa fille Marine concevait comme un "nouveau départ", s'effectue dans une ambiance évoquant - toutes proportions gardées - la scission mégrétiste de 1998.
"Le Front national, décidément incapable de retenir ses meilleurs éléments, subit une nouvelle grande scission", affirme Annick Martin, la secrétaire générale du MNR, mouvement fondé par Bruno Mégret, l'ex-lieutenant félon du président du FN.
Comme les actuels contestataires au sein du parti d'extrême droite, elle y voit le résultat du "népotisme" de Jean-Marie le Pen accusé de gérer le FN comme une entreprise familiale.
Les premières fractures sont apparues après l'annonce en septembre par Jean-Marie Le Pen qu'il quitterait la présidence du FN en 2010 et que Marine, actuelle vice-présidente, avait sa préférence pour lui succéder.
Aussitôt, les proches de Bruno Gollnisch, rival de Marine Le Pen, ont dénoncé les dérives d'un parti passé de "la préférence nationale à la préférence familiale."
Les tensions sont montées d'un cran quand la direction a décidé au nom du "renouveau" de ne pas réinvestir deux eurodéputés sortants pour les européennes de juin 2009.
L'ex-secrétaire général Carl Lang dans le Grand Nord-Ouest et Jean-Claude Martinez dans le Sud-Ouest, deux "historiques" du parti, ont été priés de céder la place respectivement à Marine Le Pen et à Louis Alliot, le nouveau secrétaire général.
Y voyant un nouvel exemple de népotisme, Carl Lang et Jean-Claude Martinez ont annoncé leur intention de mener des listes dissidentes et ont été aussitôt suspendus du mouvement.
"Ils seront exclus. La tempête casse les branches mortes", a assuré Jean-Marie Le Pen le week-end dernier.
Dans une lettre qu'elle a rendue publique, Marine Le Pen estime que Carl Lang développe "une hostilité personnelle et irrationnelle" à son égard.
Le FN avait auparavant enregistré le départ de Jean-François Touzet, autre cadre historique, et, surtout de l'imprimeur Fernand le Rachinel, qui menace désormais de ruiner son ancien parti, auquel il réclame en vain 6,7 millions d'euros.
Jean-Marie le Pen a réussi à gagner du temps en obtenant du tribunal de Nanterre la désignation d'un expert, mais son ancien compagnon de route, qui avait avancé cette somme après l'échec des législatives de 2007, a fait bloquer plusieurs comptes.
Le dirigeant d'extrême droite pensait éponger les dettes du FN en vendant le siège cossu de Saint-Cloud environ 15 millions d'euros à une université chinoise.
Or, la vente ne s'est pas faite pour l'instant et Jean-Marie Le Pen a dû relancer la souscription ouverte il y a quelques mois auprès des adhérents et dont il espère tirer un million d'euros pour payer les dépenses courantes.
Six ans après le coup de tonnerre qui avait vu la qualification de Jean-Marie le Pen au second tour de l'élection présidentielle, ses détracteurs parient sur une dislocation d'un parti déjà affaibli par les scrutins de 2007.
Jean-Marie Le Pen espère pour sa part rebondir à l'occasion des élections européennes, un scrutin traditionnellement favorable au FN, qui dispose de sept députés sortants. A moins que des listes dissidentes ne viennent troubler le jeu.
Source: Yahoo News
Mais le déménagement du secteur huppé de Saint-Cloud à la banlieue communiste de Nanterre, que sa fille Marine concevait comme un "nouveau départ", s'effectue dans une ambiance évoquant - toutes proportions gardées - la scission mégrétiste de 1998.
"Le Front national, décidément incapable de retenir ses meilleurs éléments, subit une nouvelle grande scission", affirme Annick Martin, la secrétaire générale du MNR, mouvement fondé par Bruno Mégret, l'ex-lieutenant félon du président du FN.
Comme les actuels contestataires au sein du parti d'extrême droite, elle y voit le résultat du "népotisme" de Jean-Marie le Pen accusé de gérer le FN comme une entreprise familiale.
Les premières fractures sont apparues après l'annonce en septembre par Jean-Marie Le Pen qu'il quitterait la présidence du FN en 2010 et que Marine, actuelle vice-présidente, avait sa préférence pour lui succéder.
Aussitôt, les proches de Bruno Gollnisch, rival de Marine Le Pen, ont dénoncé les dérives d'un parti passé de "la préférence nationale à la préférence familiale."
Les tensions sont montées d'un cran quand la direction a décidé au nom du "renouveau" de ne pas réinvestir deux eurodéputés sortants pour les européennes de juin 2009.
L'ex-secrétaire général Carl Lang dans le Grand Nord-Ouest et Jean-Claude Martinez dans le Sud-Ouest, deux "historiques" du parti, ont été priés de céder la place respectivement à Marine Le Pen et à Louis Alliot, le nouveau secrétaire général.
Y voyant un nouvel exemple de népotisme, Carl Lang et Jean-Claude Martinez ont annoncé leur intention de mener des listes dissidentes et ont été aussitôt suspendus du mouvement.
"Ils seront exclus. La tempête casse les branches mortes", a assuré Jean-Marie Le Pen le week-end dernier.
Dans une lettre qu'elle a rendue publique, Marine Le Pen estime que Carl Lang développe "une hostilité personnelle et irrationnelle" à son égard.
Le FN avait auparavant enregistré le départ de Jean-François Touzet, autre cadre historique, et, surtout de l'imprimeur Fernand le Rachinel, qui menace désormais de ruiner son ancien parti, auquel il réclame en vain 6,7 millions d'euros.
Jean-Marie le Pen a réussi à gagner du temps en obtenant du tribunal de Nanterre la désignation d'un expert, mais son ancien compagnon de route, qui avait avancé cette somme après l'échec des législatives de 2007, a fait bloquer plusieurs comptes.
Le dirigeant d'extrême droite pensait éponger les dettes du FN en vendant le siège cossu de Saint-Cloud environ 15 millions d'euros à une université chinoise.
Or, la vente ne s'est pas faite pour l'instant et Jean-Marie Le Pen a dû relancer la souscription ouverte il y a quelques mois auprès des adhérents et dont il espère tirer un million d'euros pour payer les dépenses courantes.
Six ans après le coup de tonnerre qui avait vu la qualification de Jean-Marie le Pen au second tour de l'élection présidentielle, ses détracteurs parient sur une dislocation d'un parti déjà affaibli par les scrutins de 2007.
Jean-Marie Le Pen espère pour sa part rebondir à l'occasion des élections européennes, un scrutin traditionnellement favorable au FN, qui dispose de sept députés sortants. A moins que des listes dissidentes ne viennent troubler le jeu.
Source: Yahoo News
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