Cette émeute s'inscrit dans la longue liste des protestations populaires provoquées par le fort ralentissement de l'économie chinoise. Celui-ci s'est traduit par la disparition de la moitié des entreprises exportatrices chinoises de jouets au cours des sept premiers mois de l'année, et par des licenciements massifs dans la province du Guangdong.
Mais le recul des exportations affecte tout autant le secteur textile, l'industrie lourde (acier et ciment) et l'immobilier puisque les prix des logements chinois ont reculé de 3,5 % par rapport au sommet de la fin 2007, selon les statistiques de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE).
A court terme, les perspectives économiques sont sombres en Chine. La Banque mondiale vient, une nouvelle fois, d'abaisser ses prévisions de croissance, qui a culminé en 2007 à 11,7 % et qui reviendra à 9,4 % cette année.
En juin, elle avait prédit que l'année 2009 verrait une croissance de 9,2 % du produit intérieur brut chinois ; elle ne parie plus que sur 7,5 %. "Les six prochains mois seront difficiles", avertit Louis Kuijs, économiste du bureau de Pékin de la Banque mondiale, qui table sur une contamination de l'ensemble de l'économie chinoise par les secteurs en difficulté.
A elle seule, la chute des exportations et la poussée des importations - qui pourraient excéder les exportations pour la première fois depuis longtemps - amputeraient la croissance chinoise d'un point. Cela n'empêchera pas les réserves de la Chine, qui sont les plus importantes du monde devant les réserves japonaises, de passer de quelque 1 900 milliards de dollars à 2 550 milliards.
Bonne nouvelle pour les consommateurs : les prix devraient s'apaiser grâce à la décrue des cours des matières premières, et l'inflation devrait revenir de 6,5 % au milieu de cette année à 2 %, redonnant un peu de pouvoir d'achat aux ménages.
Malgré la multiplication des émeutes, les experts de la Banque mondiale contestent la thèse très répandue selon laquelle la Chine a besoin d'une croissance d'au moins 8 % pour donner du travail aux millions de migrants qui se sont déplacés des campagnes vers les zones littorales en expansion rapide. Selon eux, cette thèse n'a pas de base scientifique, et le marché du travail restera tendu.
De son côté, l'OCDE est optimiste à long terme, car elle juge que Pékin conduit une politique budgétaire "saine". Ce qui a permis de lancer, le 10 novembre, un plan de soutien à la croissance associant une politique de grands travaux et des dépenses sociales qui ne menacent pas les finances publiques. Elle voit les exportations chinoises repartir à la hausse à partir de 2010, même si l'inexorable montée des coûts salariaux chinois ne permettra plus à la Chine de tailler des croupières aux industriels du reste du monde dans les mêmes proportions qu'au cours des cinq dernières années.
Source: Yahoo News
Mais le recul des exportations affecte tout autant le secteur textile, l'industrie lourde (acier et ciment) et l'immobilier puisque les prix des logements chinois ont reculé de 3,5 % par rapport au sommet de la fin 2007, selon les statistiques de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE).
A court terme, les perspectives économiques sont sombres en Chine. La Banque mondiale vient, une nouvelle fois, d'abaisser ses prévisions de croissance, qui a culminé en 2007 à 11,7 % et qui reviendra à 9,4 % cette année.
En juin, elle avait prédit que l'année 2009 verrait une croissance de 9,2 % du produit intérieur brut chinois ; elle ne parie plus que sur 7,5 %. "Les six prochains mois seront difficiles", avertit Louis Kuijs, économiste du bureau de Pékin de la Banque mondiale, qui table sur une contamination de l'ensemble de l'économie chinoise par les secteurs en difficulté.
A elle seule, la chute des exportations et la poussée des importations - qui pourraient excéder les exportations pour la première fois depuis longtemps - amputeraient la croissance chinoise d'un point. Cela n'empêchera pas les réserves de la Chine, qui sont les plus importantes du monde devant les réserves japonaises, de passer de quelque 1 900 milliards de dollars à 2 550 milliards.
Bonne nouvelle pour les consommateurs : les prix devraient s'apaiser grâce à la décrue des cours des matières premières, et l'inflation devrait revenir de 6,5 % au milieu de cette année à 2 %, redonnant un peu de pouvoir d'achat aux ménages.
Malgré la multiplication des émeutes, les experts de la Banque mondiale contestent la thèse très répandue selon laquelle la Chine a besoin d'une croissance d'au moins 8 % pour donner du travail aux millions de migrants qui se sont déplacés des campagnes vers les zones littorales en expansion rapide. Selon eux, cette thèse n'a pas de base scientifique, et le marché du travail restera tendu.
De son côté, l'OCDE est optimiste à long terme, car elle juge que Pékin conduit une politique budgétaire "saine". Ce qui a permis de lancer, le 10 novembre, un plan de soutien à la croissance associant une politique de grands travaux et des dépenses sociales qui ne menacent pas les finances publiques. Elle voit les exportations chinoises repartir à la hausse à partir de 2010, même si l'inexorable montée des coûts salariaux chinois ne permettra plus à la Chine de tailler des croupières aux industriels du reste du monde dans les mêmes proportions qu'au cours des cinq dernières années.
Source: Yahoo News
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