Le chef spirituel des Tibétains, qui effectue cette semaine une tournée en Europe, assure que c'est la fermeté envers les dirigeants de Pékin qui sert le mieux la cause des droits de l'homme.
Le religieux bouddhiste de 73 ans doit notamment rencontrer dans trois jours à Gdansk le président français Nicolas Sarkozy en marge d'une réunion des prix Nobel de la paix organisée par Lech Walesa.
L'annonce de cette rencontre a incité Pékin à annuler le sommet sino-européen prévu ce lundi à Lyon. Mais le dalaï-lama, lui-même prix Nobel de la paix, déclare que les Vingt-Sept ne doivent pas s'alarmer de ce mouvement d'humeur.
"Il y a un proverbe tibétain qui dit : 'Certaines plaies à la bouche se guérissent d'elles-mêmes' Les Chinois ont eu d'emblée une réaction dure, mais cela se tassera", confie le leader tibétain.
"Ainsi en est-il de ma tournée (...) Au début il y a eu une certaine forme de menace, mais finalement pas beaucoup suivie d'effet."
Le chef spirituel des Tibétains reconnaît que les relations de l'Europe avec la Chine, pays le plus peuplé du monde, sont importantes, mais il souligne qu'une attitude ferme est dans l'intérêt même des Chinois.
"Il y a un autre proverbe tibétain qui dit qu'une amitié plus authentique implique plus de franchise. C'est important."
"Sous Chamberlain, juste avant la Seconde Guerre mondiale, l'excès de conciliation a échoué", rappelle-t-il, se référant aux efforts du Premier ministre britannique Neville Chamberlain pour trouver un accommodement avec le chancelier allemand Adolf Hitler.
Le dalaï-lama réaffirme par ailleurs dans son interview ses accusations de "génocide culturel" de la part de la Chine au Tibet et invite les Européens à soulever systématiquement la question de la liberté religieuse et des droits de l'homme dans leurs contacts avec les dirigeants de Pékin.
"Pour que la Chine devienne un membre à part entière de la communauté mondiale, elle doit respecter ces choses-là.
"Parfois les gens totalitaires ne voient pas leurs propres fautes aussi est-il important que leurs amis attirent leur attention sur ces erreurs."
Le dalaï-lama défend sa "voie médiane" vis-à-vis de la Chine, consistant à réclamer une plus grande autonomie pour le Tibet plutôt que l'indépendance.
Il la juge compatible avec l'ambition affichée du président chinois Hu Jintao d'aboutir à "une société harmonieuse, stable et unie.
"J'ai toujours pensé que notre approche, l'approche médiane, aide à apporter la stabilité, l'unité, la prospérité et, en dernier ressort, une société harmonieuse. Donc quiconque, y compris l'UE, qui contribue à cela aide indirectement le gouvernement chinois."
Source: Yahoo News
Le religieux bouddhiste de 73 ans doit notamment rencontrer dans trois jours à Gdansk le président français Nicolas Sarkozy en marge d'une réunion des prix Nobel de la paix organisée par Lech Walesa.
L'annonce de cette rencontre a incité Pékin à annuler le sommet sino-européen prévu ce lundi à Lyon. Mais le dalaï-lama, lui-même prix Nobel de la paix, déclare que les Vingt-Sept ne doivent pas s'alarmer de ce mouvement d'humeur.
"Il y a un proverbe tibétain qui dit : 'Certaines plaies à la bouche se guérissent d'elles-mêmes' Les Chinois ont eu d'emblée une réaction dure, mais cela se tassera", confie le leader tibétain.
"Ainsi en est-il de ma tournée (...) Au début il y a eu une certaine forme de menace, mais finalement pas beaucoup suivie d'effet."
Le chef spirituel des Tibétains reconnaît que les relations de l'Europe avec la Chine, pays le plus peuplé du monde, sont importantes, mais il souligne qu'une attitude ferme est dans l'intérêt même des Chinois.
"Il y a un autre proverbe tibétain qui dit qu'une amitié plus authentique implique plus de franchise. C'est important."
"Sous Chamberlain, juste avant la Seconde Guerre mondiale, l'excès de conciliation a échoué", rappelle-t-il, se référant aux efforts du Premier ministre britannique Neville Chamberlain pour trouver un accommodement avec le chancelier allemand Adolf Hitler.
Le dalaï-lama réaffirme par ailleurs dans son interview ses accusations de "génocide culturel" de la part de la Chine au Tibet et invite les Européens à soulever systématiquement la question de la liberté religieuse et des droits de l'homme dans leurs contacts avec les dirigeants de Pékin.
"Pour que la Chine devienne un membre à part entière de la communauté mondiale, elle doit respecter ces choses-là.
"Parfois les gens totalitaires ne voient pas leurs propres fautes aussi est-il important que leurs amis attirent leur attention sur ces erreurs."
Le dalaï-lama défend sa "voie médiane" vis-à-vis de la Chine, consistant à réclamer une plus grande autonomie pour le Tibet plutôt que l'indépendance.
Il la juge compatible avec l'ambition affichée du président chinois Hu Jintao d'aboutir à "une société harmonieuse, stable et unie.
"J'ai toujours pensé que notre approche, l'approche médiane, aide à apporter la stabilité, l'unité, la prospérité et, en dernier ressort, une société harmonieuse. Donc quiconque, y compris l'UE, qui contribue à cela aide indirectement le gouvernement chinois."
Source: Yahoo News