Alors que 72% des Allemands sont favorables à Obama et 11% à McCain, la chancelière Angela Merkel (CDU) a fait part de son «étonnement», trouvant déplacé d´utiliser la ville comme «coulisse électorale». Située sur la Pariser Platz, symbole de la réunification allemande, la Porte de Brandenburg a accueilli les tirades de plusieurs présidents américains. En 1963, John F. Kennedy y lance son célèbre «ich bin ein Berliner» (Je suis un Berlinois). Vingt ans plus tard, en 1987, Ronald Reagan y appelle son homologue russe, Mikhaïl Gorbatchev à mettre un terme à la guerre froide, en «démolissant» le Mur.
Le vice-chancelier et ministre des Affaires étrangères, Frank-Walter Steinmeier (SPD), a au contraire exprimé son engouement. «Un tel discours serait l'expression d'une amitié germano-américaine vivante», a-t-il affirmé. Le maire de Berlin, Klaus Wowereit, a aussi donné son feu vert, égratignant au passage la chancelière, qui, dit-il «ne doit pas se laisser instrumentaliser».
Car si Merkel rechigne à froisser les conservateurs du gouvernement Bush, ainsi que le rival de Barack Obama dans la course à la Maison Blanche, John McCain, c´est parce que ce dernier «entretiendrait des liens étroits avec nombre de hauts fonctionnaires du gouvernement», affirme le «Frankfurter Allgemeine Zeitung». Un atout non négligeable en vue des élections générales allemandes de 2009.
Barack Obama a finalement décidé de tenir un discours public à la Siegessaüle, la colonne de la Victoire: prémonitoire?
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