L'indicateur résumé de l'opinion des ménages en données corrigées des variations saisonnières a reculé d'un point à -36, alors qu'en février il était resté stable à -35.
Il faut remonter au mois de mai 2007, au moment de l'élection de Nicolas Sarkozy à la présidence de la République, pour trouver trace d'une amélioration du solde qui était alors remonté à -13. Le chiffre de mars est conforme au pronostic moyen de 27 économistes interrogés par Reuters.
"Visiblement, les discours volontiers rassurants de Bercy sur la santé de l'économie française ne convainquent plus grand monde", note Alexander Law, chef économiste au cabinet de recherche Xerfi.
"Alors qu'on nous confirme aujourd'hui que le déficit public s'est établi à 2,7% du PIB en 2007, soit 0,3 point de plus que ce qui avait été promis il y a quelques mois, voilà que le moral des ménages poursuit sa spirale infernale", ajoute-t-il.
Pour Nicolas Bouzou, chez Asterès, la déprime des Français risque de se répercuter sur leurs dépenses et priver ainsi la croissance d'un de ses principaux moteurs.
"On n'a pas toujours observé dans le passé de corrélation entre l'indice de confiance des ménages et les comportements en matière de consommation. Il y a néanmoins aujourd'hui danger parce que (...) le niveau de confiance est historiquement bas", juge-t-il.
"Il y a possibilité d'une remontée du taux d'épargne au cours des prochains mois, remontée qui se traduirait dans les faits par un freinage des dépenses et un moindre recours au crédit", ajoute-t-il.
LES MÉNAGES RÉTICENTS À FAIRE DE GROS ACHATS
Si les ménages interrogés en mars se sont montrés un peu moins pessimistes concernant les perspectives d'évolution du niveau de vie en France (solde de -39 contre -41) ou de leurs finances personnelles (solde stable à -14), leur opinion sur l'évolution passée s'est encore dégradée.
Plus inquiétant selon les économistes, le solde mesurant l'opportunité de faire des achats importants a reculé de deux points à -28.
"L'indice décrivant la volonté des ménages de faire des achats importants subit un effondrement de 24 points depuis juillet dernier. En d'autres termes, après avoir résisté tant bien que mal, la consommation des ménages devrait désormais souffrir nettement", estime Marc Touati chez Global Equities.
Selon les chiffres révisés des comptes nationaux publiés au même moment, la consommation des ménages a progressé de 0,4% au quatrième trimestre, moitié moins qu'au trimestre précédent. Sur l'ensemble de 2007, elle a augmenté de 2,1% après +2,3% en 2006.
"Le ralentissement du marché immobilier, les incertitudes générées par les turbulences financières et surtout l'inflation affectent le moral des ménages, et ce en dépit de la baisse du chômage", note Diego Iscaro chez Global Insight.
"On s'attend à ce que cette situation perdure tout au long du premier semestre mais on prévoit ensuite une amélioration sur les six derniers mois de l'année", dit-il.
Le gouvernement a annoncé jeudi soir une baisse de 13.700 (-0,7%) du nombre de demandeurs d'emplois de catégorie 1 inscrits à l'ANPE en février, soit un recul de 8,2% sur un an.
yahoo.com
Il faut remonter au mois de mai 2007, au moment de l'élection de Nicolas Sarkozy à la présidence de la République, pour trouver trace d'une amélioration du solde qui était alors remonté à -13. Le chiffre de mars est conforme au pronostic moyen de 27 économistes interrogés par Reuters.
"Visiblement, les discours volontiers rassurants de Bercy sur la santé de l'économie française ne convainquent plus grand monde", note Alexander Law, chef économiste au cabinet de recherche Xerfi.
"Alors qu'on nous confirme aujourd'hui que le déficit public s'est établi à 2,7% du PIB en 2007, soit 0,3 point de plus que ce qui avait été promis il y a quelques mois, voilà que le moral des ménages poursuit sa spirale infernale", ajoute-t-il.
Pour Nicolas Bouzou, chez Asterès, la déprime des Français risque de se répercuter sur leurs dépenses et priver ainsi la croissance d'un de ses principaux moteurs.
"On n'a pas toujours observé dans le passé de corrélation entre l'indice de confiance des ménages et les comportements en matière de consommation. Il y a néanmoins aujourd'hui danger parce que (...) le niveau de confiance est historiquement bas", juge-t-il.
"Il y a possibilité d'une remontée du taux d'épargne au cours des prochains mois, remontée qui se traduirait dans les faits par un freinage des dépenses et un moindre recours au crédit", ajoute-t-il.
LES MÉNAGES RÉTICENTS À FAIRE DE GROS ACHATS
Si les ménages interrogés en mars se sont montrés un peu moins pessimistes concernant les perspectives d'évolution du niveau de vie en France (solde de -39 contre -41) ou de leurs finances personnelles (solde stable à -14), leur opinion sur l'évolution passée s'est encore dégradée.
Plus inquiétant selon les économistes, le solde mesurant l'opportunité de faire des achats importants a reculé de deux points à -28.
"L'indice décrivant la volonté des ménages de faire des achats importants subit un effondrement de 24 points depuis juillet dernier. En d'autres termes, après avoir résisté tant bien que mal, la consommation des ménages devrait désormais souffrir nettement", estime Marc Touati chez Global Equities.
Selon les chiffres révisés des comptes nationaux publiés au même moment, la consommation des ménages a progressé de 0,4% au quatrième trimestre, moitié moins qu'au trimestre précédent. Sur l'ensemble de 2007, elle a augmenté de 2,1% après +2,3% en 2006.
"Le ralentissement du marché immobilier, les incertitudes générées par les turbulences financières et surtout l'inflation affectent le moral des ménages, et ce en dépit de la baisse du chômage", note Diego Iscaro chez Global Insight.
"On s'attend à ce que cette situation perdure tout au long du premier semestre mais on prévoit ensuite une amélioration sur les six derniers mois de l'année", dit-il.
Le gouvernement a annoncé jeudi soir une baisse de 13.700 (-0,7%) du nombre de demandeurs d'emplois de catégorie 1 inscrits à l'ANPE en février, soit un recul de 8,2% sur un an.
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