Certains traitements hormonaux (THM) permettent de réduire la tension artérielle et donc potentiellement le risque d'accident cardiovasculaire. Sans oublier leurs bénéfices sur les symptômes de la ménopause comme les bouffées de chaleur, les troubles de l'humeur, et la prévention de l'ostéoporose.
Aujourd'hui en France, une femme de plus de 65 ans sur deux meurt d'une maladie cardiovasculaire. C'est même leur première cause de mortalité bien avant les cancers. Tabagisme, sédentarité, obésité, excès de cholestérol et stress jouent un rôle certain. Mais ils ne sont pas seuls.
La ménopause contribue également à cette surmortalité cardiovasculaire : protégées par les oestrogènes, les femmes voient leurs risques cardiovasculaires augmenter avec l'arrêt de la sécrétion hormonale lié à la ménopause.
Une nouvelle génération de THM renfermant de la drospirénone (un progestatif proche de la progestérone naturelle) permet de diminuer la pression artérielle des femmes ménopausées hypertendues. Comment ? D'une part en leur apportant les oestrogènes, des hormones qui ne sont donc plus sécrétées par leur organisme et dont l'effet protecteur sur les artères est établi. En fait, les oestrogènes favorisent la production de monoxyde d'azote (NO) par la paroi vasculaire. Ce dernier se comporte comme un anti-oxydant qui empêche le cholestérol de se fixer. En somme, il agit à la fois comme un anticoagulant et un vasodilatateur.
Quant à la drospirénone, elle agit contre l'aldostérone, une hormone sécrétée par le rein et qui régule les mouvements d'eau et de sels dans l'organisme. Elle réduit ainsi, significativement, la tension artérielle. Davantage en fait chez des femmes modérément hypertendues, que l'œstrogène seul.
Les THM oui, mais avant 60 ans
Et naturellement, ces THM soulagent les symptômes de la ménopause : bouffées de chaleur, sécheresse vaginale, prise de poids, troubles urinaires, de l'humeur et du sommeil. Quant à leur rôle dans la prévention de l'ostéoporose, il est également reconnu. Le gain en confort de vie est réel, mais le traitement doit être administré tôt. Tous les travaux le montrent, le THM réduit bel et bien la mortalité… mais à condition qu'il soit prescrit avant 60 ans. C'est logique : comment l'effet bénéfique des oestrogènes peut-il être significatif sur des artères déjà en mauvais état ?
Bien sûr, et comme tout médicament, le THM présente des risques et des avantages. Les THM ont été contestés par d'importants travaux américains, qui avaient mis en garde contre les risques de surmortalité cardiovasculaire et de cancers du sein et de l'ovaire attribués. Ce fut le cas de l'étude WHI (pour Women's Health Initiative) publiée en 2002.
Depuis lors cependant, la méthodologie des travaux américains a été épinglée. Les femmes incluses dans les cohortes outre-Atlantique étaient en fait trop âgées, à trop haut risque, traitées fort tard et surtout, avec des hormones qui ne sont pas utilisées en Europe. L'étude ESTHER, publiée en 2007 par l'INSERM, éclaire la sécurité des THM d'un jour plus favorable. Ils doivent néanmoins être utilisés selon des règles précises, clairement et régulièrement énoncées par les autorités françaises.
yahoo.com
Aujourd'hui en France, une femme de plus de 65 ans sur deux meurt d'une maladie cardiovasculaire. C'est même leur première cause de mortalité bien avant les cancers. Tabagisme, sédentarité, obésité, excès de cholestérol et stress jouent un rôle certain. Mais ils ne sont pas seuls.
La ménopause contribue également à cette surmortalité cardiovasculaire : protégées par les oestrogènes, les femmes voient leurs risques cardiovasculaires augmenter avec l'arrêt de la sécrétion hormonale lié à la ménopause.
Une nouvelle génération de THM renfermant de la drospirénone (un progestatif proche de la progestérone naturelle) permet de diminuer la pression artérielle des femmes ménopausées hypertendues. Comment ? D'une part en leur apportant les oestrogènes, des hormones qui ne sont donc plus sécrétées par leur organisme et dont l'effet protecteur sur les artères est établi. En fait, les oestrogènes favorisent la production de monoxyde d'azote (NO) par la paroi vasculaire. Ce dernier se comporte comme un anti-oxydant qui empêche le cholestérol de se fixer. En somme, il agit à la fois comme un anticoagulant et un vasodilatateur.
Quant à la drospirénone, elle agit contre l'aldostérone, une hormone sécrétée par le rein et qui régule les mouvements d'eau et de sels dans l'organisme. Elle réduit ainsi, significativement, la tension artérielle. Davantage en fait chez des femmes modérément hypertendues, que l'œstrogène seul.
Les THM oui, mais avant 60 ans
Et naturellement, ces THM soulagent les symptômes de la ménopause : bouffées de chaleur, sécheresse vaginale, prise de poids, troubles urinaires, de l'humeur et du sommeil. Quant à leur rôle dans la prévention de l'ostéoporose, il est également reconnu. Le gain en confort de vie est réel, mais le traitement doit être administré tôt. Tous les travaux le montrent, le THM réduit bel et bien la mortalité… mais à condition qu'il soit prescrit avant 60 ans. C'est logique : comment l'effet bénéfique des oestrogènes peut-il être significatif sur des artères déjà en mauvais état ?
Bien sûr, et comme tout médicament, le THM présente des risques et des avantages. Les THM ont été contestés par d'importants travaux américains, qui avaient mis en garde contre les risques de surmortalité cardiovasculaire et de cancers du sein et de l'ovaire attribués. Ce fut le cas de l'étude WHI (pour Women's Health Initiative) publiée en 2002.
Depuis lors cependant, la méthodologie des travaux américains a été épinglée. Les femmes incluses dans les cohortes outre-Atlantique étaient en fait trop âgées, à trop haut risque, traitées fort tard et surtout, avec des hormones qui ne sont pas utilisées en Europe. L'étude ESTHER, publiée en 2007 par l'INSERM, éclaire la sécurité des THM d'un jour plus favorable. Ils doivent néanmoins être utilisés selon des règles précises, clairement et régulièrement énoncées par les autorités françaises.
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