Le réchauffement pourrait provoquer des sécheresses, inondations, conditions météorologiques extrêmes et pénuries alimentaires et ainsi engendrer une immigration accrue de même que des "conflits liés à l'eau", selon l'exposé que Tom Fingar, directeur adjoint du renseignement national pour l'analyse, devait présenter devant une commission du Congrès.
"Nous estimons que l'impact le plus important pour les Etats-Unis sera indirect et viendra d'effets induits par le climat sur de nombreux pays et de leur capacité à affecter gravement les intérêts de la sécurité nationale américaine", développe-t-il.
L'évaluation, qui porte sur les conséquences du réchauffement pour la sécurité des Etats-Unis à l'horizon 2030, a été rédigée par des analystes des 16 agences de renseignement du pays. Elle avait été demandée par le Congrès l'an dernier.
Le rapport évoque les effets prévisibles du changement climatique, et pas seulement les plus négatifs. Il prédit une modeste amélioration des rendements agricoles en Amérique du Nord et davantage de ressources en eau en Amérique du Sud.
Le renseignement américain estime que la plupart des alliés des Etats-Unis posséderont les moyens économiques de faire face aux changements. Toutefois, des "partenaires régionaux" non précisés risquent d'être confrontés à de graves problèmes, selon M. Fingar.
L'Afrique, une des régions les plus vulnérables, pourrait voir le rendement des récoltes dépendantes de la pluie baisser jusqu'à 50% dans les 12 prochaines années en raison d'une sécheresse accrue. Dans une partie de l'Asie du Sud et de l'Est, les cultures sont vulnérables à la sécheresse et aux inondations, et les récoltes de riz et céréales pourraient baisser de 10%.
Jusqu'à 50 millions de personnes supplémentaires pourraient être confrontées à la faim d'ici 2020 et les approvisionnements en eau seront de plus en plus menacés à cause d'une démographie et d'une consommation en hausse, prédit l'évaluation. Entre 120 millions et 1,2 milliard d'Asiatiques vont continuer à connaître des difficultés d'accès à l'eau, précise-t-elle.
Des précipitations accrues en Amérique latine pourraient réduire de plusieurs dizaines de millions le nombre de personnes manquant d'eau. Mais de 7 à 77 millions pourraient encore en manquer à cause de l'accroissement de la population dans la région.
L'évaluation du renseignement, telle que présentée par M. Fingar, paraît beaucoup moins alarmiste qu'un rapport publié il y a un an par le Centre pour les analyses navales sur le même sujet. Ce document rédigé par des haut gradés militaires à la retraite établissait une corrélation directe entre le réchauffement et les conditions qui conduisent certains pays à devenir des terreaux de l'extrémisme et du terrorisme.
Ce rapport privé appelait à lutter contre le réchauffement en réduisant les émissions de gaz à effet de serre. L'exposé de 21 pages de M. Fingar apparaît beaucoup plus "timoré". Alors que le précédent rapport mentionnait la terreur ou le terrorisme une trentaine de fois, ces termes sont totalement absents de sa déclaration au Congrès. Et sa présentation ne mentionne le mot "conflit" que deux fois, au lieu d'une vingtaine de fois pour le précédent rapport.
Source: yahoo news
"Nous estimons que l'impact le plus important pour les Etats-Unis sera indirect et viendra d'effets induits par le climat sur de nombreux pays et de leur capacité à affecter gravement les intérêts de la sécurité nationale américaine", développe-t-il.
L'évaluation, qui porte sur les conséquences du réchauffement pour la sécurité des Etats-Unis à l'horizon 2030, a été rédigée par des analystes des 16 agences de renseignement du pays. Elle avait été demandée par le Congrès l'an dernier.
Le rapport évoque les effets prévisibles du changement climatique, et pas seulement les plus négatifs. Il prédit une modeste amélioration des rendements agricoles en Amérique du Nord et davantage de ressources en eau en Amérique du Sud.
Le renseignement américain estime que la plupart des alliés des Etats-Unis posséderont les moyens économiques de faire face aux changements. Toutefois, des "partenaires régionaux" non précisés risquent d'être confrontés à de graves problèmes, selon M. Fingar.
L'Afrique, une des régions les plus vulnérables, pourrait voir le rendement des récoltes dépendantes de la pluie baisser jusqu'à 50% dans les 12 prochaines années en raison d'une sécheresse accrue. Dans une partie de l'Asie du Sud et de l'Est, les cultures sont vulnérables à la sécheresse et aux inondations, et les récoltes de riz et céréales pourraient baisser de 10%.
Jusqu'à 50 millions de personnes supplémentaires pourraient être confrontées à la faim d'ici 2020 et les approvisionnements en eau seront de plus en plus menacés à cause d'une démographie et d'une consommation en hausse, prédit l'évaluation. Entre 120 millions et 1,2 milliard d'Asiatiques vont continuer à connaître des difficultés d'accès à l'eau, précise-t-elle.
Des précipitations accrues en Amérique latine pourraient réduire de plusieurs dizaines de millions le nombre de personnes manquant d'eau. Mais de 7 à 77 millions pourraient encore en manquer à cause de l'accroissement de la population dans la région.
L'évaluation du renseignement, telle que présentée par M. Fingar, paraît beaucoup moins alarmiste qu'un rapport publié il y a un an par le Centre pour les analyses navales sur le même sujet. Ce document rédigé par des haut gradés militaires à la retraite établissait une corrélation directe entre le réchauffement et les conditions qui conduisent certains pays à devenir des terreaux de l'extrémisme et du terrorisme.
Ce rapport privé appelait à lutter contre le réchauffement en réduisant les émissions de gaz à effet de serre. L'exposé de 21 pages de M. Fingar apparaît beaucoup plus "timoré". Alors que le précédent rapport mentionnait la terreur ou le terrorisme une trentaine de fois, ces termes sont totalement absents de sa déclaration au Congrès. Et sa présentation ne mentionne le mot "conflit" que deux fois, au lieu d'une vingtaine de fois pour le précédent rapport.
Source: yahoo news
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