Et peut-être aussi par d'autres investigations.
La chambre de l'instruction de la cour d'appel de Dijon a en effet accepté la demande des parents de l'enfant, qui espèrent bénéficier des progrès de la génétique, a-t-on appris auprès du parquet général. Ce dernier appuyait la demande.
Grégory, un enfant de quatre ans, avait été retrouvé mort, pieds et mains liés le 16 octobre 1984 dans la Vologne, une rivière proche de son domicile de Lépange-sur-Vologne (Vosges).
Bernard Laroche, un oncle de la victime, avait été inculpé, puis libéré en raison d'erreurs de procédure, avant d'être assassiné par la père de Grégory. La justice avait ensuite mis en cause la mère de l'enfant, avant de reconnaitre en 1993 qu'il s'agissait d'une fausse piste.
Sont ordonnées à Dijon des recherches d'empreintes génétiques sur les scellés, les vêtements et les liens retrouvés sur le corps de l'enfant, une seringue découverte à proximité et sur quatre enveloppes de courriers anonymes adressés à la famille avant et après le crime et attribués à l'assassin.
La cour précise dans son arrêt que le supplément d'information est ouvert aussi pour "réaliser toutes autres investigations utiles à la manifestation de la vérité", ce qui ouvre la voie à de possibles nouvelles auditions, a expliqué Alain Gagnard, avocat général.
Le président de la chambre de l'instruction, Jean-François Pontonnier, mènera l'enquête. De premiers résultats pourraient arriver l'année prochaine.
"Les travaux d'expertise ne sont pas en eux-mêmes très longs à réaliser. Ce qui sera peut-être plus long après, c'est d'éliminer les 'mauvaises empreintes' puisque ces scellés ont été touchés par les enquêteurs, les policiers, les pompiers. Il faudra faire le tri", a estimé Alain Gagnard
"J'ai espoir, Christine et Jean-Marie Villemin ont espoir, c'est un peu les investigations de la dernière chance", a dit Me Marie-Christine Chastant-Morand, avocat du couple Villemin, qui a refait sa vie en région parisienne.
Me Gérard Welzer, avocat de la famille Laroche, a annoncé de son côté qu'il allait demander d'autres actes sur les enregistrements des appels malveillants à la famille Villemin, qui ont précédé le crime.
"Je vais demander au juge, par exemple, d'expertiser les cassettes du 'corbeau' pour trouver la voix et qu'on ne fasse pas un tour médiatique qui va mettre sous les projecteurs l'image des protagonistes sans qu'on aboutisse", a-t-il dit.
Cependant, cette démarche est impossible selon le parquet général, puisque seuls les époux Villemin et le ministère public sont parties à la procédure et peuvent demander des actes.
Rouvert une première fois en 2000 pour une expertise génétique sur un morceau de timbre, le dossier s'était refermé un an plus tard sur un constat d'échec.
En 1984, Bernard Laroche avait été inculpé et placé en détention provisoire par le juge d'instruction d'Epinal, Jean-Michel Lambert. Il était notamment mis en cause par un témoignage de sa belle soeur, Muriel Bolle.
Elle racontait aux gendarmes que Bernard Laroche avait enlevé en sa compagnie l'enfant avant de disparaître avec lui aux abords de la Vologne, mais ce témoin s'est ensuite rétracté.
Remis en liberté sans avoir été formellement disculpé, Bernard Laroche a été tué à coups de fusil le 29 mars 1985 par le père de l'enfant. Pour ce crime, Jean-Marie Villemin a été condamné en 1993 à quatre ans de prison.
Christine Villemin, la mère du petit garçon, inculpée par le même magistrat et incarcérée quelques semaines en 1985 alors qu'elle était enceinte, a finalement bénéficié d'un non-lieu pour "absence de charges" en 1993.
La cour d'appel de Dijon relevait alors que des charges "très sérieuses" pesaient toujours sur Bernard Laroche.
Source: Yahoo News
La chambre de l'instruction de la cour d'appel de Dijon a en effet accepté la demande des parents de l'enfant, qui espèrent bénéficier des progrès de la génétique, a-t-on appris auprès du parquet général. Ce dernier appuyait la demande.
Grégory, un enfant de quatre ans, avait été retrouvé mort, pieds et mains liés le 16 octobre 1984 dans la Vologne, une rivière proche de son domicile de Lépange-sur-Vologne (Vosges).
Bernard Laroche, un oncle de la victime, avait été inculpé, puis libéré en raison d'erreurs de procédure, avant d'être assassiné par la père de Grégory. La justice avait ensuite mis en cause la mère de l'enfant, avant de reconnaitre en 1993 qu'il s'agissait d'une fausse piste.
Sont ordonnées à Dijon des recherches d'empreintes génétiques sur les scellés, les vêtements et les liens retrouvés sur le corps de l'enfant, une seringue découverte à proximité et sur quatre enveloppes de courriers anonymes adressés à la famille avant et après le crime et attribués à l'assassin.
La cour précise dans son arrêt que le supplément d'information est ouvert aussi pour "réaliser toutes autres investigations utiles à la manifestation de la vérité", ce qui ouvre la voie à de possibles nouvelles auditions, a expliqué Alain Gagnard, avocat général.
Le président de la chambre de l'instruction, Jean-François Pontonnier, mènera l'enquête. De premiers résultats pourraient arriver l'année prochaine.
"Les travaux d'expertise ne sont pas en eux-mêmes très longs à réaliser. Ce qui sera peut-être plus long après, c'est d'éliminer les 'mauvaises empreintes' puisque ces scellés ont été touchés par les enquêteurs, les policiers, les pompiers. Il faudra faire le tri", a estimé Alain Gagnard
"J'ai espoir, Christine et Jean-Marie Villemin ont espoir, c'est un peu les investigations de la dernière chance", a dit Me Marie-Christine Chastant-Morand, avocat du couple Villemin, qui a refait sa vie en région parisienne.
Me Gérard Welzer, avocat de la famille Laroche, a annoncé de son côté qu'il allait demander d'autres actes sur les enregistrements des appels malveillants à la famille Villemin, qui ont précédé le crime.
"Je vais demander au juge, par exemple, d'expertiser les cassettes du 'corbeau' pour trouver la voix et qu'on ne fasse pas un tour médiatique qui va mettre sous les projecteurs l'image des protagonistes sans qu'on aboutisse", a-t-il dit.
Cependant, cette démarche est impossible selon le parquet général, puisque seuls les époux Villemin et le ministère public sont parties à la procédure et peuvent demander des actes.
Rouvert une première fois en 2000 pour une expertise génétique sur un morceau de timbre, le dossier s'était refermé un an plus tard sur un constat d'échec.
En 1984, Bernard Laroche avait été inculpé et placé en détention provisoire par le juge d'instruction d'Epinal, Jean-Michel Lambert. Il était notamment mis en cause par un témoignage de sa belle soeur, Muriel Bolle.
Elle racontait aux gendarmes que Bernard Laroche avait enlevé en sa compagnie l'enfant avant de disparaître avec lui aux abords de la Vologne, mais ce témoin s'est ensuite rétracté.
Remis en liberté sans avoir été formellement disculpé, Bernard Laroche a été tué à coups de fusil le 29 mars 1985 par le père de l'enfant. Pour ce crime, Jean-Marie Villemin a été condamné en 1993 à quatre ans de prison.
Christine Villemin, la mère du petit garçon, inculpée par le même magistrat et incarcérée quelques semaines en 1985 alors qu'elle était enceinte, a finalement bénéficié d'un non-lieu pour "absence de charges" en 1993.
La cour d'appel de Dijon relevait alors que des charges "très sérieuses" pesaient toujours sur Bernard Laroche.
Source: Yahoo News
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