Le tribunal de Harare a estimé que le recours du Mouvement pour le changement démocratique (MDC, opposition), qui exige la publication immédiate des résultats, devait être examiné en urgence.
"Je considère que le recours est urgent et qu'il doit être examiné", a seulement déclaré le juge Tendai Uchena, qui en fin de matinée ne s'était pas encore prononcé sur le fond. La veille, le magistrat s'était estimé compétent, rejetant l'argument contraire des avocats de la commission électorale.
Le retard de la publication des résultats de la présidentielle suscite de nombreuses réactions de la communauté internationale, voire l'inquiétude du reste de l'Afrique qui n'a pas réussi à enter directement en contact avec Mugabe.
Le diplomate en chef de l'Union européenne (UE), Javier Solana, a déclaré mardi s'être entretenu la veille avec le président en exercice de l'Union africaine (UA), le chef de l'Etat tanzanien Jakaya Kikwete. "Sa grande inquiétude, en ce moment, c'est que les dirigeants de l'UA n'ont pu entrer en contact avec le président Mugabe", a-t-il déclaré. "Tous les efforts ont été faits. Cela a été un échec. C'est une inquiétude pour les dirigeants de la région", a ajouté Solana, en appelant à "garder les yeux ouvert pour voir comment la situation évolue".
Le MDC estime que, dix jours après le scrutin, il est grand temps de connaître l'issue de l'affrontement entre le chef de l'Etat Robert Mugabe, 84 ans dont 28 au pouvoir, et, notamment, le leader du MDC, Morgan Tsvangirai, 56 ans.
A l'inverse, l'Union nationale africaine du Zimbabwe-Front patriotique (Zanu-PF, au pouvoir), qui pour la première fois a perdu sa majorité à la chambre des députés, demande un nouveau comptage des bulletins de vote, arguant d'irrégularités commises par les agents électoraux. Sept d'entre eux ont été arrêtés depuis le début du décompte, a annoncé la police lundi soir.
Craignant que les retards ne dissimulent des manipulations, Tsvangirai a d'ores et déjà revendiqué sa victoire à la présidentielle au premier tour, alors que le régime semble affûter ses armes en vue d'un second tour. Le président Mugabe a ainsi repris son habituel credo sur la recolonisation du pays par les Britanniques, dont l'opposition est à ses yeux un agent. "La terre doit rester entre nos mains. Cette terre est la nôtre, elle ne doit pas revenir aux Blancs!", a-t-il lancé lors de funérailles familiales.
En trois jours, une trentaine de fermes détenues par des Blancs ont été envahies par des partisans de Mugabe. Dans certaines régions, la situation est rentrée dans l'ordre, mais pas partout.
La communauté internationale redoute que, si l'attente pour les résultats se prolonge, la situation ne dégénère comme au Kenya, où 1.500 personnes ont été tuées après les élections contestées de décembre.
Lundi, Washington et les Nations unies ont renouvelé leurs appels à la publication rapide de ces résultats, le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, appelant "tous les acteurs à (...) faire preuve de calme et de retenue".
Toujours sur le front diplomatique, Tsvangirai s'est rendu lundi en Afrique du Sud, où il s'est notamment entretenu avec le chef du Congrès national africain (ANC, au pouvoir) Jacob Zuma, donné comme favori comme prochain président en 2009.
Source: yahoo news
"Je considère que le recours est urgent et qu'il doit être examiné", a seulement déclaré le juge Tendai Uchena, qui en fin de matinée ne s'était pas encore prononcé sur le fond. La veille, le magistrat s'était estimé compétent, rejetant l'argument contraire des avocats de la commission électorale.
Le retard de la publication des résultats de la présidentielle suscite de nombreuses réactions de la communauté internationale, voire l'inquiétude du reste de l'Afrique qui n'a pas réussi à enter directement en contact avec Mugabe.
Le diplomate en chef de l'Union européenne (UE), Javier Solana, a déclaré mardi s'être entretenu la veille avec le président en exercice de l'Union africaine (UA), le chef de l'Etat tanzanien Jakaya Kikwete. "Sa grande inquiétude, en ce moment, c'est que les dirigeants de l'UA n'ont pu entrer en contact avec le président Mugabe", a-t-il déclaré. "Tous les efforts ont été faits. Cela a été un échec. C'est une inquiétude pour les dirigeants de la région", a ajouté Solana, en appelant à "garder les yeux ouvert pour voir comment la situation évolue".
Le MDC estime que, dix jours après le scrutin, il est grand temps de connaître l'issue de l'affrontement entre le chef de l'Etat Robert Mugabe, 84 ans dont 28 au pouvoir, et, notamment, le leader du MDC, Morgan Tsvangirai, 56 ans.
A l'inverse, l'Union nationale africaine du Zimbabwe-Front patriotique (Zanu-PF, au pouvoir), qui pour la première fois a perdu sa majorité à la chambre des députés, demande un nouveau comptage des bulletins de vote, arguant d'irrégularités commises par les agents électoraux. Sept d'entre eux ont été arrêtés depuis le début du décompte, a annoncé la police lundi soir.
Craignant que les retards ne dissimulent des manipulations, Tsvangirai a d'ores et déjà revendiqué sa victoire à la présidentielle au premier tour, alors que le régime semble affûter ses armes en vue d'un second tour. Le président Mugabe a ainsi repris son habituel credo sur la recolonisation du pays par les Britanniques, dont l'opposition est à ses yeux un agent. "La terre doit rester entre nos mains. Cette terre est la nôtre, elle ne doit pas revenir aux Blancs!", a-t-il lancé lors de funérailles familiales.
En trois jours, une trentaine de fermes détenues par des Blancs ont été envahies par des partisans de Mugabe. Dans certaines régions, la situation est rentrée dans l'ordre, mais pas partout.
La communauté internationale redoute que, si l'attente pour les résultats se prolonge, la situation ne dégénère comme au Kenya, où 1.500 personnes ont été tuées après les élections contestées de décembre.
Lundi, Washington et les Nations unies ont renouvelé leurs appels à la publication rapide de ces résultats, le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, appelant "tous les acteurs à (...) faire preuve de calme et de retenue".
Toujours sur le front diplomatique, Tsvangirai s'est rendu lundi en Afrique du Sud, où il s'est notamment entretenu avec le chef du Congrès national africain (ANC, au pouvoir) Jacob Zuma, donné comme favori comme prochain président en 2009.
Source: yahoo news
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