On recense "plus de 11 700 cas et 473morts enregistrés du mois d'août au 30 novembre", a déclaré, mardi 2 décembre, la représentante de l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) au Zimbabwe, Custodia Mandlhate. Le Bureau de coordination des affaires humanitaires des Nations unies (OCHA) a évoqué de son côté lundi,11 435 cas recensés et 484 décès, alors que le chef de l'opposition zimbabwéenne, Morgan Tsvangirai parlait de 500 morts.
Après avoir déclaré à plusieurs reprises que l'épidémie était "sous contrôle",le gouvernement zimbabwéen a, le 27 novembre, sollicité pour la première fois l'aide internationale, en soulignant qu'avec le début de la saison des pluies, la situation menaçait d'empirer. Le risque est d'autant plus grand que Harare, la capitale du Zimbabwe, est privée d'eau courante depuis le 30 novembre, du fait d'une pénurie de produits destinés à la désinfection.
Par ailleurs, la municipalité vient de décider d'offrir des tombes gratuites aux victimes de la maladie. "Le conseil municipal a pris cette mesure en raison des grandes difficultés éprouvées par la plupart des familles pour trouver des liquidités et s'acquitter des frais d'obsèques", a expliqué le quotidien gouvernemental The Herald.
"Tous les éléments sont malheureusement réunis pour que l'on assiste à une crise sanitaire majeure frappant une population déjà particulièrement vulnérable, affirme-t-on à l'Unicef (Fonds des Nations unies pour l'enfance). Nous observons d'ores et déjà des taux de mortalité très élevés chez les enfants." Pour l'OCHA, les importants mouvements de population actuellement observés dans la région constituent également un facteur de risque.
Des cas de choléra ont été recensés en Afrique du Sud, où les autorités ont décidé l'ouverture de cinq centres de soins le long de la frontière avec le Zimbabwe, qui n'a pas été fermée. Les épidémiologistes redoutent surtout une extension de l'épidémie en Zambie et au Mozambique.
Les agences humanitaires des Nations unies ainsi que de très nombreuses organisations non gouvernementales sont actuellement mobilisées pour circonscrire le phénomène. La contamination par le bacille responsable du choléra est à la fois orale et d'origine fécale et peut se faire par l'intermédiaire de l'eau ou d'aliments souillés. Dans les zones endémiques, et a fortiori en situation épidémique, la prévention consiste essentiellement à respecter de strictes mesures d'hygiène et à tout mettre en œuvre pour empêcher le croisement de la chaîne alimentaire avec celle des excréments.
"La lutte est organisée en deux pôles, précise-t-on auprès de l'OCHA. Un groupe sectoriel s'occupe de la prise en charge et du traitement des personnes infectées par le vibrion cholérique; un autre s'occupe de l'ensemble des problèmes environnementaux, comme l'acheminement d'eau potable, la purification de l'eau, la distribution de savon, l'apprentissage des règles d'hygiène et la construction de latrines. L'action est rendue particulièrement difficile du fait de la destruction des structures sanitaires et de la pénurie de médecins et d'infirmières qui, pour beaucoup, ont quitté leur pays."
Cette épidémie de choléra s'inscrit dans un contexte de crise économique et sociale sans précédent. Au Zimbabwe, l'inflation se chiffre en millions de % et le chômage dépasse les 80 %. On sait d'ores et déjà que près de la moitié de la population, soit 5,5 millions de personnes, aura besoin d'une assistance alimentaire dès janvier 2009.
Les Nations unies ont d'ailleurs lancé un appel à un financement pour réunir 550 millions de dollars (437 millions d'euros) afin de soutenir différentes opérations humanitaires. La crise se double d'une paralysie politique totale après la défaite du régime de Robert Mugabe aux élections générales du mois de mars. Pouvoir et opposition ont certes signé en septembre un accord de partage du pouvoir, mais ils n'arrivent toujours pas à s'entendre sur la répartition des principaux ministères.
"Le pays atteint un niveau catastrophique en matière d'alimentation, de santé et d'éducation. Tout semble être en train de s'effondrer autour de nous, a déclaré, lundi 1er décembre, à Dakar, Morgan Tsvangirai, le chef de l'opposition. Notre système de santé ne peut pas répondre à une telle crise." Pour sa part, Edwin Muguti, le ministre adjoint zimbabwéen de la santé, estime que la flambée épidémique est "le résultat des sanctions illégales imposées par l'Occident".
Source: Yahoo News
Après avoir déclaré à plusieurs reprises que l'épidémie était "sous contrôle",le gouvernement zimbabwéen a, le 27 novembre, sollicité pour la première fois l'aide internationale, en soulignant qu'avec le début de la saison des pluies, la situation menaçait d'empirer. Le risque est d'autant plus grand que Harare, la capitale du Zimbabwe, est privée d'eau courante depuis le 30 novembre, du fait d'une pénurie de produits destinés à la désinfection.
Par ailleurs, la municipalité vient de décider d'offrir des tombes gratuites aux victimes de la maladie. "Le conseil municipal a pris cette mesure en raison des grandes difficultés éprouvées par la plupart des familles pour trouver des liquidités et s'acquitter des frais d'obsèques", a expliqué le quotidien gouvernemental The Herald.
"Tous les éléments sont malheureusement réunis pour que l'on assiste à une crise sanitaire majeure frappant une population déjà particulièrement vulnérable, affirme-t-on à l'Unicef (Fonds des Nations unies pour l'enfance). Nous observons d'ores et déjà des taux de mortalité très élevés chez les enfants." Pour l'OCHA, les importants mouvements de population actuellement observés dans la région constituent également un facteur de risque.
Des cas de choléra ont été recensés en Afrique du Sud, où les autorités ont décidé l'ouverture de cinq centres de soins le long de la frontière avec le Zimbabwe, qui n'a pas été fermée. Les épidémiologistes redoutent surtout une extension de l'épidémie en Zambie et au Mozambique.
Les agences humanitaires des Nations unies ainsi que de très nombreuses organisations non gouvernementales sont actuellement mobilisées pour circonscrire le phénomène. La contamination par le bacille responsable du choléra est à la fois orale et d'origine fécale et peut se faire par l'intermédiaire de l'eau ou d'aliments souillés. Dans les zones endémiques, et a fortiori en situation épidémique, la prévention consiste essentiellement à respecter de strictes mesures d'hygiène et à tout mettre en œuvre pour empêcher le croisement de la chaîne alimentaire avec celle des excréments.
"La lutte est organisée en deux pôles, précise-t-on auprès de l'OCHA. Un groupe sectoriel s'occupe de la prise en charge et du traitement des personnes infectées par le vibrion cholérique; un autre s'occupe de l'ensemble des problèmes environnementaux, comme l'acheminement d'eau potable, la purification de l'eau, la distribution de savon, l'apprentissage des règles d'hygiène et la construction de latrines. L'action est rendue particulièrement difficile du fait de la destruction des structures sanitaires et de la pénurie de médecins et d'infirmières qui, pour beaucoup, ont quitté leur pays."
Cette épidémie de choléra s'inscrit dans un contexte de crise économique et sociale sans précédent. Au Zimbabwe, l'inflation se chiffre en millions de % et le chômage dépasse les 80 %. On sait d'ores et déjà que près de la moitié de la population, soit 5,5 millions de personnes, aura besoin d'une assistance alimentaire dès janvier 2009.
Les Nations unies ont d'ailleurs lancé un appel à un financement pour réunir 550 millions de dollars (437 millions d'euros) afin de soutenir différentes opérations humanitaires. La crise se double d'une paralysie politique totale après la défaite du régime de Robert Mugabe aux élections générales du mois de mars. Pouvoir et opposition ont certes signé en septembre un accord de partage du pouvoir, mais ils n'arrivent toujours pas à s'entendre sur la répartition des principaux ministères.
"Le pays atteint un niveau catastrophique en matière d'alimentation, de santé et d'éducation. Tout semble être en train de s'effondrer autour de nous, a déclaré, lundi 1er décembre, à Dakar, Morgan Tsvangirai, le chef de l'opposition. Notre système de santé ne peut pas répondre à une telle crise." Pour sa part, Edwin Muguti, le ministre adjoint zimbabwéen de la santé, estime que la flambée épidémique est "le résultat des sanctions illégales imposées par l'Occident".
Source: Yahoo News
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