Le verdict, rendu après trois heures et demie de délibéré, est conforme aux réquisitions de l'avocate générale Patricia Lafarie.
Robert Greiner, confondu par son ADN dix-neuf ans après la mort d'Evelyne Boucher, était jugé depuis lundi à Nîmes pour le viol et le meurtre de l'adolescente, dont le corps sans vie et dénudé avait été découvert en décembre 1987 par deux chasseurs dans une clairière de la commune des Angles (Gard).
"Ils ont condamné un innocent. C'est une injustice", s'est écrié Robert Greiner après l'énoncé du verdict, alors que son fils était venu le soutenir près du box des accusés.
En face, les trois parties civiles -la mère, la soeur et le beau-père de la victime- étaient en larmes. "C'est son plus beau cadeau d'anniversaire", a déclaré sa mère, Gisèle Cronier. "C'est ce que je voulais lui offrir pour son 37e anniversaire (qui aurait dû être célébré vendredi, ndlr). Justice est faite", a-t-elle ajouté.
Robert Greiner, qui nie les faits qui lui sont reprochés, devrait faire appel du verdict. "C'est une évidence", a déclaré à l'AFP son avocat, Me Patrick Gontard.
En début d'après-midi, l'avocate générale Patricia Lafarie avait réclamé aux jurés "la peine maximale prévue par le législateur" en rappelant que l'empreinte génétique de l'accusé correspond totalement à celle identifiée sur le sperme retrouvé sur la victime.
"Vous aurez compris l'enjeu de ce dossier, qui est de mettre à l'écart quelqu'un qui bafoue les règles de vie en société et qui, pour satisfaire ses pulsions, viole et tue", a-t-elle déclaré lors de son réquisitoire.
L'enquête sur le meurtre d'Evelyne Boucher avait connu un rebondissement en juin 2006, le Fichier national des empreintes génétiques (Fnaeg) informant alors la juge d'instruction de la correspondance entre l'ADN identifié sur le sperme retrouvé sur la jeune fille et celui de Robert Greiner, soumis à des prélèvements biologiques après une condamnation pour violence en réunion deux ans plus tôt.
Pressé de questions pendant les audiences, l'ancien pompier qui niait jusqu'alors avoir rencontré la victime, a finalement "envisagé" avoir eu une relation sexuelle avec elle. Une relation dont il ne se souvient pas et qui, selon lui, s'inscrivait dans le cadre de ses multiples aventures avec des femmes, dans l'enceinte même de la caserne des pompiers d'Avignon.
Mais une relation "furtive" entre l'accusé et la victime est impossible à imaginer, a estimé l'avocate générale, car elle ne correspond pas au caractère de la victime, une jeune fille "simple", "rayonnante, "souriante".
"On voudrait nous faire croire qu'il y avait une autre Evelyne Boucher, cachée? Une jeune fille allant de conquête en conquête? On a du mal à suivre ce raisonnement", a souligné Mme Lafarie, dressant un portrait négatif de l'accusé, décrit par des témoins comme "agressif", "buveur", "séducteur", "égocentrique".
"Quelle que soit la personnalité de l'accusé, si le dossier n'est pas constitué, on ne condamne pas", a plaidé Me Patrick Gontard, appelant à la prudence notamment sur les analyses biologiques et certains témoignages, trop imprécis selon lui.
yahoo.com
Robert Greiner, confondu par son ADN dix-neuf ans après la mort d'Evelyne Boucher, était jugé depuis lundi à Nîmes pour le viol et le meurtre de l'adolescente, dont le corps sans vie et dénudé avait été découvert en décembre 1987 par deux chasseurs dans une clairière de la commune des Angles (Gard).
"Ils ont condamné un innocent. C'est une injustice", s'est écrié Robert Greiner après l'énoncé du verdict, alors que son fils était venu le soutenir près du box des accusés.
En face, les trois parties civiles -la mère, la soeur et le beau-père de la victime- étaient en larmes. "C'est son plus beau cadeau d'anniversaire", a déclaré sa mère, Gisèle Cronier. "C'est ce que je voulais lui offrir pour son 37e anniversaire (qui aurait dû être célébré vendredi, ndlr). Justice est faite", a-t-elle ajouté.
Robert Greiner, qui nie les faits qui lui sont reprochés, devrait faire appel du verdict. "C'est une évidence", a déclaré à l'AFP son avocat, Me Patrick Gontard.
En début d'après-midi, l'avocate générale Patricia Lafarie avait réclamé aux jurés "la peine maximale prévue par le législateur" en rappelant que l'empreinte génétique de l'accusé correspond totalement à celle identifiée sur le sperme retrouvé sur la victime.
"Vous aurez compris l'enjeu de ce dossier, qui est de mettre à l'écart quelqu'un qui bafoue les règles de vie en société et qui, pour satisfaire ses pulsions, viole et tue", a-t-elle déclaré lors de son réquisitoire.
L'enquête sur le meurtre d'Evelyne Boucher avait connu un rebondissement en juin 2006, le Fichier national des empreintes génétiques (Fnaeg) informant alors la juge d'instruction de la correspondance entre l'ADN identifié sur le sperme retrouvé sur la jeune fille et celui de Robert Greiner, soumis à des prélèvements biologiques après une condamnation pour violence en réunion deux ans plus tôt.
Pressé de questions pendant les audiences, l'ancien pompier qui niait jusqu'alors avoir rencontré la victime, a finalement "envisagé" avoir eu une relation sexuelle avec elle. Une relation dont il ne se souvient pas et qui, selon lui, s'inscrivait dans le cadre de ses multiples aventures avec des femmes, dans l'enceinte même de la caserne des pompiers d'Avignon.
Mais une relation "furtive" entre l'accusé et la victime est impossible à imaginer, a estimé l'avocate générale, car elle ne correspond pas au caractère de la victime, une jeune fille "simple", "rayonnante, "souriante".
"On voudrait nous faire croire qu'il y avait une autre Evelyne Boucher, cachée? Une jeune fille allant de conquête en conquête? On a du mal à suivre ce raisonnement", a souligné Mme Lafarie, dressant un portrait négatif de l'accusé, décrit par des témoins comme "agressif", "buveur", "séducteur", "égocentrique".
"Quelle que soit la personnalité de l'accusé, si le dossier n'est pas constitué, on ne condamne pas", a plaidé Me Patrick Gontard, appelant à la prudence notamment sur les analyses biologiques et certains témoignages, trop imprécis selon lui.
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