L'infirmière mise en cause a été présentée dans l'après-midi à un juge d'instruction en vue de sa probable mise en examen pour homicide involontaire, apprend-on de source judiciaire.
Le parquet de Paris a requis sa mise en examen et sa remise en liberté sous contrôle judiciaire, une mesure lui interdisant de retourner à l'hôpital et de voir ses collègues de travail, a-t-on précisé.
De nombreuses voix, y compris à droite, se sont élevées contre la prolongation de la garde à vue de l'infirmière de l'hôpital parisien Saint-Vincent-de-Paul, qui a dit s'être trompée de médicament lors d'une perfusion.
La ministre de la Santé, Roselyne Bachelot, dont la démission a été réclamée par un médecin urgentiste, a jugé que "la récupération d'un drame aussi épouvantable" n'était pas de mise.
"Une récupération de ce type n'est pas digne", a-t-elle lancé sur Europe 1.
L'infirmière placée en garde à vue de mercredi à vendredi en fin de journée aurait administré par erreur du chlorure de magnésium au lieu d'un sérum glucosé à l'enfant admis pour une angine.
Selon sa hiérarchie et les syndicats, il s'agit d'une professionnelle reconnue.
La famille du petit Ilyes a crié sa colère dans les médias, reprochant à l'hôpital dans son ensemble de ne pas avoir réagi assez vite.
"J'ai fait le tour, il n' y avait pas un seul infirmier. Et, quand ils sont venus, il s m'ont dit 'arrêtez de vous affoler monsieur, votre fils n'a rien", a dit le père d'Ilyes.
"Ils sont partis dans tous les sens. Je leur ai dit 'mon fils est en train de mourir", a-t-il ajouté, expliquant qu'on lui avait répondu que l'enfant avait "des somnolences."
"Après, quand ils ont vu la gravité de l'affaire, ils sont partis dans tous les sens appeler les médecins et c'était moi qui faisait des réanimations cardiaques à mon fils."
Les oncles du garçon ont également estimé que "c'est tout l'hôpital qui est en cause".
Des syndicats et professionnels de santé ont jugé que la dégradation des conditions de travail dans les hôpitaux était à l'origine de tels dysfonctionnements.
"Le contexte actuel des hôpitaux, soumis à des tensions que dénoncent depuis longtemps nombre d'organisations professionnelles et syndicales ne peut malheureusement qu'accroître ce risque professionnel", écrit le Syndicat national des praticiens hospitaliers (SNPH) dans un communiqué.
"Les professionnels de santé travaillent chaque jour sur la corde raide (...) Le personnel est à bout, les heures supplémentaires s'enchaînent. Toutes les conditions d'un tel drame étaient réunies", renchérit la fédération CGT.
Patrick Pelloux, chef de file de l'Association des médecins urgentistes, avait appelé jeudi la ministre de la Santé, Roselyne Bachelot, à démissionner.
Son syndicat avait lancé début décembre une grève symbolique pour dénoncer un manque de crédits pouvant mettre en danger, selon lui, "la sécurité des patients."
Des professionnels ont également dénoncé la garde à vue de l'infirmière, jugeant une telle mesure disproportionnée s'agissant d'une erreur médicale.
"La garde à vue de l'infirmière est très inhabituelle", écrit même Philippe Juvin, un secrétaire national de l'UMP également chef du service des urgences à l'Hôpital Beaujon.
"Garde à vue ne signifie pas culpabilité ! La bonne foi de l'infirmière n'est pas en cause puisqu'elle aurait immédiatement reconnu son erreur. Je fais donc le vœu que la garde à vue cesse rapidement pour ne pas ajouter de souffrance supplémentaire à ce drame", ajoute-t-il.
Le Parti socialiste s'étonne également de la garde-à-vue de l'infirmière alors même qu'elle a reconnu les faits.
Dans un communiqué, il demande que "les enquêtes en cours se déroulent dans les meilleures conditions et les plus brefs délais afin d'établir ce qui s'est réellement passé".
Au-delà, le PS rappelle avoir interpellé le gouvernement très récemment sur la situation des urgences et de l'hôpital "afin que ne s'ajoute pas une crise sanitaire à la crise économique et sociale".
Source: Yahoo News
Le parquet de Paris a requis sa mise en examen et sa remise en liberté sous contrôle judiciaire, une mesure lui interdisant de retourner à l'hôpital et de voir ses collègues de travail, a-t-on précisé.
De nombreuses voix, y compris à droite, se sont élevées contre la prolongation de la garde à vue de l'infirmière de l'hôpital parisien Saint-Vincent-de-Paul, qui a dit s'être trompée de médicament lors d'une perfusion.
La ministre de la Santé, Roselyne Bachelot, dont la démission a été réclamée par un médecin urgentiste, a jugé que "la récupération d'un drame aussi épouvantable" n'était pas de mise.
"Une récupération de ce type n'est pas digne", a-t-elle lancé sur Europe 1.
L'infirmière placée en garde à vue de mercredi à vendredi en fin de journée aurait administré par erreur du chlorure de magnésium au lieu d'un sérum glucosé à l'enfant admis pour une angine.
Selon sa hiérarchie et les syndicats, il s'agit d'une professionnelle reconnue.
La famille du petit Ilyes a crié sa colère dans les médias, reprochant à l'hôpital dans son ensemble de ne pas avoir réagi assez vite.
"J'ai fait le tour, il n' y avait pas un seul infirmier. Et, quand ils sont venus, il s m'ont dit 'arrêtez de vous affoler monsieur, votre fils n'a rien", a dit le père d'Ilyes.
"Ils sont partis dans tous les sens. Je leur ai dit 'mon fils est en train de mourir", a-t-il ajouté, expliquant qu'on lui avait répondu que l'enfant avait "des somnolences."
"Après, quand ils ont vu la gravité de l'affaire, ils sont partis dans tous les sens appeler les médecins et c'était moi qui faisait des réanimations cardiaques à mon fils."
Les oncles du garçon ont également estimé que "c'est tout l'hôpital qui est en cause".
Des syndicats et professionnels de santé ont jugé que la dégradation des conditions de travail dans les hôpitaux était à l'origine de tels dysfonctionnements.
"Le contexte actuel des hôpitaux, soumis à des tensions que dénoncent depuis longtemps nombre d'organisations professionnelles et syndicales ne peut malheureusement qu'accroître ce risque professionnel", écrit le Syndicat national des praticiens hospitaliers (SNPH) dans un communiqué.
"Les professionnels de santé travaillent chaque jour sur la corde raide (...) Le personnel est à bout, les heures supplémentaires s'enchaînent. Toutes les conditions d'un tel drame étaient réunies", renchérit la fédération CGT.
Patrick Pelloux, chef de file de l'Association des médecins urgentistes, avait appelé jeudi la ministre de la Santé, Roselyne Bachelot, à démissionner.
Son syndicat avait lancé début décembre une grève symbolique pour dénoncer un manque de crédits pouvant mettre en danger, selon lui, "la sécurité des patients."
Des professionnels ont également dénoncé la garde à vue de l'infirmière, jugeant une telle mesure disproportionnée s'agissant d'une erreur médicale.
"La garde à vue de l'infirmière est très inhabituelle", écrit même Philippe Juvin, un secrétaire national de l'UMP également chef du service des urgences à l'Hôpital Beaujon.
"Garde à vue ne signifie pas culpabilité ! La bonne foi de l'infirmière n'est pas en cause puisqu'elle aurait immédiatement reconnu son erreur. Je fais donc le vœu que la garde à vue cesse rapidement pour ne pas ajouter de souffrance supplémentaire à ce drame", ajoute-t-il.
Le Parti socialiste s'étonne également de la garde-à-vue de l'infirmière alors même qu'elle a reconnu les faits.
Dans un communiqué, il demande que "les enquêtes en cours se déroulent dans les meilleures conditions et les plus brefs délais afin d'établir ce qui s'est réellement passé".
Au-delà, le PS rappelle avoir interpellé le gouvernement très récemment sur la situation des urgences et de l'hôpital "afin que ne s'ajoute pas une crise sanitaire à la crise économique et sociale".
Source: Yahoo News
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