Une équipe de chercheurs travaille à Bordeaux sur une nouvelle technique pour combattre le cancer du sein par les ultrasons, un traitement susceptible de compléter dans l'avenir ceux actuellement pratiqués et qui sera testé d'ici la fin de l'année sur une dizaine de patientes.
Depuis dix ans, le laboratoire de recherche du CNRS et de l'université Bordeaux 2 travaille sur la technique des ultrasons focalisés, permettant de détruire les tumeurs par élévation de la température localement. Cette technique a l'avantage de ne pas nécessiter d'incision du sein.
"Une température de 60 degrés pendant quelques secondes permet de détruire les tumeurs", précise Dr Palussière.
Les faisceaux ultrasonores, concentrés sur un point focal, sont pilotés par un appareil d'imagerie par résonance magnétique (IRM), le transducteur émettant les ultrasons étant placé dans le lit de la patiente lors de l'IRM.
Les travaux vont donner lieu d'ici la fin de l'année à des tests cliniques de phase 1, c'est-à-dire "sans bénéfice individuel direct", sur dix femmes devant subir une ablation complète du sein. Ces patientes volontaires seront traitées par les ultrasons avant d'être opérées. Une analyse détaillée de la tumeur permettra ensuite de mesurer l'effet des ultrasons mais aussi d'évaluer d'éventuels dégâts collatéraux.
Ces tests vont constituer, pour l'équipe girondine, un pas important vers une éventuelle application, dans le domaine du cancer, des ultrasons, utilisés depuis peu pour traiter des tumeurs bénignes comme des fibromes utérins.
Des recherches similaires ont également lieu "au Canada et en Chine", selon Dr Palussière, pour qui "l'originalité de Bordeaux est d'avoir conçu un prototype d'appareil uniquement conçu pour le sein".
Le recours aux ultrasons focalisés permettrait, dans certains cas, d'éviter la chirurgie qui, "si elle marche très bien et est moins délabrante qu'elle ne l'était, est parfois mal vécue par les patientes", rappelle le radiologue.
"La tendance au dépistage du cancer du sein veut aussi dire qu'on va découvrir des tumeurs de plus en plus petites. Et on peut se demander si, sur de petites tumeurs, la chirurgie n'est pas un peu surdimensionnée et si les ultrasons ne seraient pas une alternative intéressante", estime-t-il.
"Il y a de la place pour beaucoup de techniques. Dans certains cas, la chirurgie restera le meilleur traitement. Mais nous sommes dans une démarche qui est de proposer la technique la plus adaptée à la patiente qui a un cancer du sein", poursuit le médecin.
Même en cas de résultats positifs lors des tests cliniques, les chercheurs bordelais n'attendent pas d'application clinique "avant plusieurs années", souligne toutefois le directeur du laboratoire, Chrit Moonen.
"C'est une recherche très prometteuse. Mais on est dans le domaine du cancer. Il faut suivre les patientes quelques années avant de prétendre que c'est efficace", ajoute le responsable, précisant que son laboratoire travaillait déjà sur des techniques pour les tumeurs du foie et du rein.
Source: news.yahoo.com
Depuis dix ans, le laboratoire de recherche du CNRS et de l'université Bordeaux 2 travaille sur la technique des ultrasons focalisés, permettant de détruire les tumeurs par élévation de la température localement. Cette technique a l'avantage de ne pas nécessiter d'incision du sein.
"Une température de 60 degrés pendant quelques secondes permet de détruire les tumeurs", précise Dr Palussière.
Les faisceaux ultrasonores, concentrés sur un point focal, sont pilotés par un appareil d'imagerie par résonance magnétique (IRM), le transducteur émettant les ultrasons étant placé dans le lit de la patiente lors de l'IRM.
Les travaux vont donner lieu d'ici la fin de l'année à des tests cliniques de phase 1, c'est-à-dire "sans bénéfice individuel direct", sur dix femmes devant subir une ablation complète du sein. Ces patientes volontaires seront traitées par les ultrasons avant d'être opérées. Une analyse détaillée de la tumeur permettra ensuite de mesurer l'effet des ultrasons mais aussi d'évaluer d'éventuels dégâts collatéraux.
Ces tests vont constituer, pour l'équipe girondine, un pas important vers une éventuelle application, dans le domaine du cancer, des ultrasons, utilisés depuis peu pour traiter des tumeurs bénignes comme des fibromes utérins.
Des recherches similaires ont également lieu "au Canada et en Chine", selon Dr Palussière, pour qui "l'originalité de Bordeaux est d'avoir conçu un prototype d'appareil uniquement conçu pour le sein".
Le recours aux ultrasons focalisés permettrait, dans certains cas, d'éviter la chirurgie qui, "si elle marche très bien et est moins délabrante qu'elle ne l'était, est parfois mal vécue par les patientes", rappelle le radiologue.
"La tendance au dépistage du cancer du sein veut aussi dire qu'on va découvrir des tumeurs de plus en plus petites. Et on peut se demander si, sur de petites tumeurs, la chirurgie n'est pas un peu surdimensionnée et si les ultrasons ne seraient pas une alternative intéressante", estime-t-il.
"Il y a de la place pour beaucoup de techniques. Dans certains cas, la chirurgie restera le meilleur traitement. Mais nous sommes dans une démarche qui est de proposer la technique la plus adaptée à la patiente qui a un cancer du sein", poursuit le médecin.
Même en cas de résultats positifs lors des tests cliniques, les chercheurs bordelais n'attendent pas d'application clinique "avant plusieurs années", souligne toutefois le directeur du laboratoire, Chrit Moonen.
"C'est une recherche très prometteuse. Mais on est dans le domaine du cancer. Il faut suivre les patientes quelques années avant de prétendre que c'est efficace", ajoute le responsable, précisant que son laboratoire travaillait déjà sur des techniques pour les tumeurs du foie et du rein.
Source: news.yahoo.com