Mais avec un gouvernement fragile, un président eurosceptique et un Parlement qui ne s'est pas encore prononcé sur le traité de Lisbonne, elle ne succède pas dans les meilleures conditions à la France à la présidence de l'UE.
Cet ancien pays communiste, qui n'est que le deuxième des nouveaux membres de l'Est intégrés en 2004 à présider l'Union, aura la tâche particulièrement ardue de mettre en oeuvre le plan de relance économique de 258 milliards d'euros adopté par les Vingt-Sept sous la présidence française.
Ce pays de 10 millions d'habitants frontalier de l'Allemagne et de la Pologne est aussi le dernier Etat membre de l'Union européenne à ne pas avoir voté sur le traité de Lisbonne, projet de réforme constitutionnel de l'UE destiné à améliorer le fonctionnement de ses institutions.
Le traité simplifié est pour l'heure dans l'impasse depuis le "non" de l'Irlande exprimé par voie référendaire en juin dernier. Tenant compte du rejet irlandais, le Parlement tchèque a préféré reporter son vote sine die. Reste qu'il ne l'a toujours pas reprogrammé, alors même que l'Irlande a accepté d'organiser un nouveau référendum sur le texte.
Fait aggravant, le plus virulent pourfendeur du traité n'est autre que Vaclav Klaus, l'ultralibéral président tchèque, qui avoue tout de go qu'"une bureaucratie européenne qui fonctionne bien, ce n'est pas (son) objectif". Très loin de son prédécesseur français Nicolas Sarkozy, qui a reconnu avoir été "changé" par une Europe qu'il essayait de "bouger", M. Klaus ne croit pas en l'Union. A telle enseigne qu'il ne veut pas voir le drapeau européen flotter sur le Château de Prague durant la présidence tchèque, au motif que son pays "n'est pas une province de l'UE".
Ses vues eurosceptiques sont partagées par quelques-uns des députés du Parti démocratique civique (ODS, droite libérale) du Premier ministre Mirek Topolanek. Si ce dernier souhaite voir le Parlement ratifier le traité de Lisbonne, sa formation menace de bloquer le processus si un accord autorisant les Etats-Unis à installer un système de défense antimissile en territoire tchèque n'est pas approuvé préalablement.
La coalition gouvernementale, qui ne dispose pas d'une majorité à la chambre basse du Parlement, fait face à une opposition hostile au projet de base antimissile et qui brandit la menace d'une motion de censure si la nouvelle charte européenne n'est pas soumise au vote des députés d'ici le mois de février.
A en croire le ministre des Affaires européennes Alexandre Vondra, cette crise politique interne ne devrait pas avoir de répercussions sur la capacité de la République tchèque à présider l'Union. "Nous sommes des gens rationnels", rassure-t-il. "Ne vous attendez pas à voir du désordre ici!".
Proche alliée de Washington, la République tchèque a fait des relations avec la nouvelle administration américaine sa priorité en matière de politique étrangère. Elle espère ainsi accueillir le président Barack Obama à Prague à l'occasion de sa première visite en Europe en tant que chef de la Maison Blanche.
Les dirigeants tchèques attendent de connaître la position de l'équipe Obama sur le projet de bouclier antimissile initié sous la présidence de George W. Bush. Un projet soutenu par l'OTAN mais dont certains dirigeants européens, à commencer par Nicolas Sarkozy, doutent de l'utilité.
Ce bouclier, qui serait en partie installé en Pologne, mécontente gravement la Russie, ce qui pourrait nuire aux discussions russo-européennes prévues sous la présidence tchèque. Or Prague ne tient pas à froisser l'ex-grand frère russe, d'autant que se profile une crise gazière entre la Russie et l'Ukraine, avec de possibles conséquences pour les Européens.
Source: Yahoo News
Cet ancien pays communiste, qui n'est que le deuxième des nouveaux membres de l'Est intégrés en 2004 à présider l'Union, aura la tâche particulièrement ardue de mettre en oeuvre le plan de relance économique de 258 milliards d'euros adopté par les Vingt-Sept sous la présidence française.
Ce pays de 10 millions d'habitants frontalier de l'Allemagne et de la Pologne est aussi le dernier Etat membre de l'Union européenne à ne pas avoir voté sur le traité de Lisbonne, projet de réforme constitutionnel de l'UE destiné à améliorer le fonctionnement de ses institutions.
Le traité simplifié est pour l'heure dans l'impasse depuis le "non" de l'Irlande exprimé par voie référendaire en juin dernier. Tenant compte du rejet irlandais, le Parlement tchèque a préféré reporter son vote sine die. Reste qu'il ne l'a toujours pas reprogrammé, alors même que l'Irlande a accepté d'organiser un nouveau référendum sur le texte.
Fait aggravant, le plus virulent pourfendeur du traité n'est autre que Vaclav Klaus, l'ultralibéral président tchèque, qui avoue tout de go qu'"une bureaucratie européenne qui fonctionne bien, ce n'est pas (son) objectif". Très loin de son prédécesseur français Nicolas Sarkozy, qui a reconnu avoir été "changé" par une Europe qu'il essayait de "bouger", M. Klaus ne croit pas en l'Union. A telle enseigne qu'il ne veut pas voir le drapeau européen flotter sur le Château de Prague durant la présidence tchèque, au motif que son pays "n'est pas une province de l'UE".
Ses vues eurosceptiques sont partagées par quelques-uns des députés du Parti démocratique civique (ODS, droite libérale) du Premier ministre Mirek Topolanek. Si ce dernier souhaite voir le Parlement ratifier le traité de Lisbonne, sa formation menace de bloquer le processus si un accord autorisant les Etats-Unis à installer un système de défense antimissile en territoire tchèque n'est pas approuvé préalablement.
La coalition gouvernementale, qui ne dispose pas d'une majorité à la chambre basse du Parlement, fait face à une opposition hostile au projet de base antimissile et qui brandit la menace d'une motion de censure si la nouvelle charte européenne n'est pas soumise au vote des députés d'ici le mois de février.
A en croire le ministre des Affaires européennes Alexandre Vondra, cette crise politique interne ne devrait pas avoir de répercussions sur la capacité de la République tchèque à présider l'Union. "Nous sommes des gens rationnels", rassure-t-il. "Ne vous attendez pas à voir du désordre ici!".
Proche alliée de Washington, la République tchèque a fait des relations avec la nouvelle administration américaine sa priorité en matière de politique étrangère. Elle espère ainsi accueillir le président Barack Obama à Prague à l'occasion de sa première visite en Europe en tant que chef de la Maison Blanche.
Les dirigeants tchèques attendent de connaître la position de l'équipe Obama sur le projet de bouclier antimissile initié sous la présidence de George W. Bush. Un projet soutenu par l'OTAN mais dont certains dirigeants européens, à commencer par Nicolas Sarkozy, doutent de l'utilité.
Ce bouclier, qui serait en partie installé en Pologne, mécontente gravement la Russie, ce qui pourrait nuire aux discussions russo-européennes prévues sous la présidence tchèque. Or Prague ne tient pas à froisser l'ex-grand frère russe, d'autant que se profile une crise gazière entre la Russie et l'Ukraine, avec de possibles conséquences pour les Européens.
Source: Yahoo News
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