« Tous les enfants sont aujourd'hui sous la protection des services sociaux de Chimoio [dans la province de Manica]. Parallèlement aux enquêtes en cours, les autorités tentent de contacter leurs parents », a déclaré à IRIN Thierry Delvigne-Jean, du Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF).
« Un certain nombre d'adultes ont été appréhendés », a-t-il ajouté.
Selon un communiqué publié par les Nations Unies au Mozambique jeudi, le camion a été intercepté lundi par la police à Inchope et l'affaire fait actuellement l'objet d'une enquête. On ignore précisément où ces enfants devaient être conduits. « Les détails de l'affaire restent vagues – il y a beaucoup d'informations contradictoires », a déclaré Carmen Ramos, directrice des bureaux mozambicains de Save the Children Norvège. « Le chauffeur a dit qu'il emmenait les enfants dans des écoles de Tete [une province du Mozambique occidental] et de Maputo [la capitale] pour qu'ils étudient le Coran, et qu'il avait déjà fait 10 fois ce voyage avec d'autres enfants », a-t-elle poursuivi.
Il semblait que les enfants n'aient pas été enlevés, leurs parents ayant consenti à les laisser partir, « mais les parents ne savent pas où se trouvent ces écoles », a ajouté Mme Ramos, ce qui laisse penser que les enfants se trouvaient peut-être à bord du camion pour d'autres raisons que l'école. « Cet incident attire notre attention sur le grave problème du trafic d'enfants et le besoin urgent d'adopter des instruments juridiques destinés à faire respecter la protection des enfants contre les maltraitances et l'exploitation », a déclaré Ndolamb Ngokwey, Coordinateur résident des Nations Unies, dans le communiqué.
Abandonnés par la loi
La loi mozambicaine ne prévoit pas de poursuites à l'encontre des trafiquants présumés d'êtres humains ; en conséquence, aucun individu soupçonné de se livrer au trafic n'a jamais été jugé pour ce délit, bien que cette pratique soit illégale au regard du droit international.
Malgré tout, les individus soupçonnés de trafic d'êtres humains ont été poursuivis en justice par l'Etat et Rede Came, une organisation non-gouvernementale (ONG) mozambicaine de protection de l'enfance, aux termes de lois contre les enlèvements, la corruption de mineurs et les braquages de véhicules, mais ces infractions sont passibles de peines bien moins lourdes que les violations des lois contre la traite adoptées dans d'autres pays.
Le projet de loi sur les droits des enfants, approuvé par le Conseil des ministres en mars 2007, n'a pas encore été promulgué.
Lire la suite dans Jeune Afrique (édition du 5 février 2008)
« Un certain nombre d'adultes ont été appréhendés », a-t-il ajouté.
Selon un communiqué publié par les Nations Unies au Mozambique jeudi, le camion a été intercepté lundi par la police à Inchope et l'affaire fait actuellement l'objet d'une enquête. On ignore précisément où ces enfants devaient être conduits. « Les détails de l'affaire restent vagues – il y a beaucoup d'informations contradictoires », a déclaré Carmen Ramos, directrice des bureaux mozambicains de Save the Children Norvège. « Le chauffeur a dit qu'il emmenait les enfants dans des écoles de Tete [une province du Mozambique occidental] et de Maputo [la capitale] pour qu'ils étudient le Coran, et qu'il avait déjà fait 10 fois ce voyage avec d'autres enfants », a-t-elle poursuivi.
Il semblait que les enfants n'aient pas été enlevés, leurs parents ayant consenti à les laisser partir, « mais les parents ne savent pas où se trouvent ces écoles », a ajouté Mme Ramos, ce qui laisse penser que les enfants se trouvaient peut-être à bord du camion pour d'autres raisons que l'école. « Cet incident attire notre attention sur le grave problème du trafic d'enfants et le besoin urgent d'adopter des instruments juridiques destinés à faire respecter la protection des enfants contre les maltraitances et l'exploitation », a déclaré Ndolamb Ngokwey, Coordinateur résident des Nations Unies, dans le communiqué.
Abandonnés par la loi
La loi mozambicaine ne prévoit pas de poursuites à l'encontre des trafiquants présumés d'êtres humains ; en conséquence, aucun individu soupçonné de se livrer au trafic n'a jamais été jugé pour ce délit, bien que cette pratique soit illégale au regard du droit international.
Malgré tout, les individus soupçonnés de trafic d'êtres humains ont été poursuivis en justice par l'Etat et Rede Came, une organisation non-gouvernementale (ONG) mozambicaine de protection de l'enfance, aux termes de lois contre les enlèvements, la corruption de mineurs et les braquages de véhicules, mais ces infractions sont passibles de peines bien moins lourdes que les violations des lois contre la traite adoptées dans d'autres pays.
Le projet de loi sur les droits des enfants, approuvé par le Conseil des ministres en mars 2007, n'a pas encore été promulgué.
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