Le taux d'inflation est revenu à 3% en avril en France après son pic de 3,2% atteint au mois de mars, mais il reste à un niveau élevé qui devrait continuer de peser sur le moral des ménages.
Sur un mois, l'indice des prix à la consommation calculé par l'Insee a augmenté de 0,3% après un bond de 0,8% en mars. Sa hausse sur un an ressort à 3,0% après avoir atteint le mois précédent 3,2%, son plus haut niveau depuis novembre 1991.
Le taux d'inflation de la France n'avait plus atteint ou dépassé 3% deux mois de suite depuis l'été 1991.
Selon les relevés de l'Insee, les prix ont augmenté de 1,0% dans l'énergie et de 0,7% dans l'alimentation, pour afficher des hausses annuelles de respectivement 12,0% et 5,2%. L'indice sous-jacent, hors éléments volatils, est lui revenu de 2,1% sur un an à 2,0% mais reste nettement supérieur à son niveau de 1,5% l'été dernier.
LA LOI LME A LA RESCOUSSE
L'indice IPCH, harmonisé aux normes européennes, a quant à lui augmenté de 0,4% sur un mois et de 3,4% sur un an, ce qui correspond exactement au consensus établi par Reuters à partir des estimations de 24 économistes.
L'évolution des prix a bénéficié d'effets de base favorables, notamment dans l'énergie où les prix avaient augmenté de 1,7% en avril 2007.
"C'est une très légère accalmie mais qui ne change pas la tendance de fond : il y a des tensions inflationnistes en France, tensions suffisamment installées pour avoir un impact sur les comportements de consommation d'un côté, sur les négociations salariales de l'autre", réagit Nicolas Bouzou, économiste chez Asterès.
Le gouvernement entend faire baisser les prix dans les grandes surfaces en facilitant l'implantation des magasins et en libéralisant les négociations tarifaires entre fournisseurs et distributeurs, deux mesures au centre de la loi de modernisation de l'économie dont le président Nicolas Sarkozy a vanté les mérites mardi dans l'Isère.
"Je veux que la modernisation de notre économie se fasse au bénéfice du consommateur", a affirmé le chef de l'Etat qui visitait une usine de yoghourts.
Pour Nicolas Bouzou, la loi LME aura sans doute un impact baissier sur les prix, mais à la marge. "L'augmentation de l'intensité concurrentielle entre les industriels et les distributeurs permettra de contenir les hausses de prix, ce qui est une bonne chose, mais ce ne sera pas suffisant pour donner aux ménages le sentiment que leur pouvoir d'achat augmente", explique l'économiste.
HAUSSE DES PRIX DES TRANSPORTS
Les prix des produits manufacturés ont été stables en avril sur le mois, avec une hausse annuelle qui revient à 0,3% contre 0,5% en mars. Si les prix de l'habillement et des chaussures ont augmenté de 0,6% sur le mois, ceux des produits pharmaceutiques ont diminué de 0,2% (-1,1% sur un an) en lien avec les mesures de modération des dépenses sociales (génériques, franchises médicales...) et le prix des véhicules a fléchi de 0,2% en raison de promotions.
Dans les services en revanche, les prix ont augmenté de 0,3% avec notamment un bond de 1,9% des services de transport dû aux vacances, au coût du carburant et à la revalorisation des tarifs des taxis.
Mathieu Kaiser, économiste chez BNP Paribas, pense que l'inflation pourrait s'élever à 3% en moyenne en 2008.
"Le maintien des tensions sur les marchés de matières premières et les comportements de marge dans les secteurs de l'énergie, de l'industrie agro-alimentaire et de la distribution devraient empêcher l'inflation de refluer très rapidement", explique-t-il, tout en ajoutant que "le ralentissement en cours de l'activité pèsera sur la demande et les prix d'ici la fin de l'année".
Le gouvernement vise pour cette année un taux d'inflation moyen de 2,2%, après 1,5% en 2007.
Source: news.yahoo.com
Sur un mois, l'indice des prix à la consommation calculé par l'Insee a augmenté de 0,3% après un bond de 0,8% en mars. Sa hausse sur un an ressort à 3,0% après avoir atteint le mois précédent 3,2%, son plus haut niveau depuis novembre 1991.
Le taux d'inflation de la France n'avait plus atteint ou dépassé 3% deux mois de suite depuis l'été 1991.
Selon les relevés de l'Insee, les prix ont augmenté de 1,0% dans l'énergie et de 0,7% dans l'alimentation, pour afficher des hausses annuelles de respectivement 12,0% et 5,2%. L'indice sous-jacent, hors éléments volatils, est lui revenu de 2,1% sur un an à 2,0% mais reste nettement supérieur à son niveau de 1,5% l'été dernier.
LA LOI LME A LA RESCOUSSE
L'indice IPCH, harmonisé aux normes européennes, a quant à lui augmenté de 0,4% sur un mois et de 3,4% sur un an, ce qui correspond exactement au consensus établi par Reuters à partir des estimations de 24 économistes.
L'évolution des prix a bénéficié d'effets de base favorables, notamment dans l'énergie où les prix avaient augmenté de 1,7% en avril 2007.
"C'est une très légère accalmie mais qui ne change pas la tendance de fond : il y a des tensions inflationnistes en France, tensions suffisamment installées pour avoir un impact sur les comportements de consommation d'un côté, sur les négociations salariales de l'autre", réagit Nicolas Bouzou, économiste chez Asterès.
Le gouvernement entend faire baisser les prix dans les grandes surfaces en facilitant l'implantation des magasins et en libéralisant les négociations tarifaires entre fournisseurs et distributeurs, deux mesures au centre de la loi de modernisation de l'économie dont le président Nicolas Sarkozy a vanté les mérites mardi dans l'Isère.
"Je veux que la modernisation de notre économie se fasse au bénéfice du consommateur", a affirmé le chef de l'Etat qui visitait une usine de yoghourts.
Pour Nicolas Bouzou, la loi LME aura sans doute un impact baissier sur les prix, mais à la marge. "L'augmentation de l'intensité concurrentielle entre les industriels et les distributeurs permettra de contenir les hausses de prix, ce qui est une bonne chose, mais ce ne sera pas suffisant pour donner aux ménages le sentiment que leur pouvoir d'achat augmente", explique l'économiste.
HAUSSE DES PRIX DES TRANSPORTS
Les prix des produits manufacturés ont été stables en avril sur le mois, avec une hausse annuelle qui revient à 0,3% contre 0,5% en mars. Si les prix de l'habillement et des chaussures ont augmenté de 0,6% sur le mois, ceux des produits pharmaceutiques ont diminué de 0,2% (-1,1% sur un an) en lien avec les mesures de modération des dépenses sociales (génériques, franchises médicales...) et le prix des véhicules a fléchi de 0,2% en raison de promotions.
Dans les services en revanche, les prix ont augmenté de 0,3% avec notamment un bond de 1,9% des services de transport dû aux vacances, au coût du carburant et à la revalorisation des tarifs des taxis.
Mathieu Kaiser, économiste chez BNP Paribas, pense que l'inflation pourrait s'élever à 3% en moyenne en 2008.
"Le maintien des tensions sur les marchés de matières premières et les comportements de marge dans les secteurs de l'énergie, de l'industrie agro-alimentaire et de la distribution devraient empêcher l'inflation de refluer très rapidement", explique-t-il, tout en ajoutant que "le ralentissement en cours de l'activité pèsera sur la demande et les prix d'ici la fin de l'année".
Le gouvernement vise pour cette année un taux d'inflation moyen de 2,2%, après 1,5% en 2007.
Source: news.yahoo.com