Comme l'a révélé Europe 1, au moment où il était interpellé, une perquisition était aussi menée dans les salles de marché du département actions au siège de la banque, dans le quartier de la Défense.
Ce rebondissement intervient à deux jours de l'examen par la chambre de l'instruction de Paris d'une demande de remise en liberté de Jérôme Kerviel, écroué depuis le 8 février. L'irruption d'un supposé protagoniste nouveau dans le dossier est susceptible de peser sur la décision.
Le suspect, présenté comme un collègue et ami proche de Jérôme Kerviel, pourra rester jusqu'à deux jours en garde à vue à la Brigade financière, après quoi les juges d'instruction Renaud Van Ruymbeke et Françoise Desset pourront, soit le libérer, soit l'interroger.
Dans ce dernier cas, les poursuites ne sont pas acquises, car il peut être entendu comme témoin assisté. Ce cas de figure s'était déjà présenté avec un autre courtier d'une filiale de la Société générale, Moussa Bakir, placé en garde à vue la veille de l'examen de la demande d'incarcération de Jérôme Kerviel, le 8 février.
Pour envoyer Kerviel en prison, la cour d'appel avait suivi le parquet en disant notamment vouloir "empêcher la concertation avec d'éventuels complices ou co-auteurs". Mais le 9 février, après sa garde à vue, Moussa Bakir a été entendu comme témoin assisté par les juges d'instruction et il n'a donc pas de statut de suspect.
COMPLICITÉS ?
Mis en examen le 28 janvier pour "faux, usage de faux, abus de confiance et introduction dans un système de traitement automatisé de données", Jérôme Kerviel avait été laissé initialement en liberté sous contrôle judiciaire par les juges Renaud Van Ruymbeke et Françoise Desset.
Les juges et la police examinent depuis le début de l'affaire la possibilité d'éventuelles complicités. Jérôme Kerviel reconnait en partie les faits mais déclare que sa hiérarchie connaissait ses agissements et a fermé les yeux.
Jérôme Kerviel a déjà été auditionné quatre fois par les juges et confronté la semaine dernière à son supérieur hiérarchique direct, qui supervisait son travail. La Société générale continue de parler de "fraude" d'une ou plusieurs personnes et nie les accusations de son trader, une position qui suscite toujours des doutes.
L'examen judiciaire des prises de position du trader sur des contrats à terme portant sur des indices boursiers européens montre qu'il avait commencé de longue date et avait d'abord "plongé" avec une position négative de près de 2,2 milliards d'euros en juin 2007.
La crise des "subprimes" commençant à faire chuter les marchés financiers européens, les positions de Jérôme Kerviel sont ensuite remontées à un crédit de 500 millions d'euros au 31 août.
Au 31 décembre 2007, la position était passée en crédit de 1,4 milliard d'euros, positions qui ont été liquidées et ont donc rapporté à la banque. Jérôme Kerviel aurait alors dissimulé ses gains astronomiques par des faux laissant penser que le solde était plus banal, et la banque n'aurait rien vu.
Les manoeuvres du trader se sont poursuivies, et ses positions sont montées jusqu'à 50 milliards d'euros. La direction affirme les avoir découvertes le 18 janvier.
Liquidées entre le 21 et le 23 janvier, les positions ont produit une perte totale de 6,3 milliards d'euros et c'est après soustraction des gains du trader de 1,4 milliard d'euros qu'est apparu le chiffre d'une perte de 4,9 milliards d'euros, le seul finalement annoncé par la direction.
Tout au long de ces transactions, sont parvenues plusieurs alertes à la banque, dont une de la société Eurex, qui n'ont pas amené sa mise à pied.
yahoo.com
Ce rebondissement intervient à deux jours de l'examen par la chambre de l'instruction de Paris d'une demande de remise en liberté de Jérôme Kerviel, écroué depuis le 8 février. L'irruption d'un supposé protagoniste nouveau dans le dossier est susceptible de peser sur la décision.
Le suspect, présenté comme un collègue et ami proche de Jérôme Kerviel, pourra rester jusqu'à deux jours en garde à vue à la Brigade financière, après quoi les juges d'instruction Renaud Van Ruymbeke et Françoise Desset pourront, soit le libérer, soit l'interroger.
Dans ce dernier cas, les poursuites ne sont pas acquises, car il peut être entendu comme témoin assisté. Ce cas de figure s'était déjà présenté avec un autre courtier d'une filiale de la Société générale, Moussa Bakir, placé en garde à vue la veille de l'examen de la demande d'incarcération de Jérôme Kerviel, le 8 février.
Pour envoyer Kerviel en prison, la cour d'appel avait suivi le parquet en disant notamment vouloir "empêcher la concertation avec d'éventuels complices ou co-auteurs". Mais le 9 février, après sa garde à vue, Moussa Bakir a été entendu comme témoin assisté par les juges d'instruction et il n'a donc pas de statut de suspect.
COMPLICITÉS ?
Mis en examen le 28 janvier pour "faux, usage de faux, abus de confiance et introduction dans un système de traitement automatisé de données", Jérôme Kerviel avait été laissé initialement en liberté sous contrôle judiciaire par les juges Renaud Van Ruymbeke et Françoise Desset.
Les juges et la police examinent depuis le début de l'affaire la possibilité d'éventuelles complicités. Jérôme Kerviel reconnait en partie les faits mais déclare que sa hiérarchie connaissait ses agissements et a fermé les yeux.
Jérôme Kerviel a déjà été auditionné quatre fois par les juges et confronté la semaine dernière à son supérieur hiérarchique direct, qui supervisait son travail. La Société générale continue de parler de "fraude" d'une ou plusieurs personnes et nie les accusations de son trader, une position qui suscite toujours des doutes.
L'examen judiciaire des prises de position du trader sur des contrats à terme portant sur des indices boursiers européens montre qu'il avait commencé de longue date et avait d'abord "plongé" avec une position négative de près de 2,2 milliards d'euros en juin 2007.
La crise des "subprimes" commençant à faire chuter les marchés financiers européens, les positions de Jérôme Kerviel sont ensuite remontées à un crédit de 500 millions d'euros au 31 août.
Au 31 décembre 2007, la position était passée en crédit de 1,4 milliard d'euros, positions qui ont été liquidées et ont donc rapporté à la banque. Jérôme Kerviel aurait alors dissimulé ses gains astronomiques par des faux laissant penser que le solde était plus banal, et la banque n'aurait rien vu.
Les manoeuvres du trader se sont poursuivies, et ses positions sont montées jusqu'à 50 milliards d'euros. La direction affirme les avoir découvertes le 18 janvier.
Liquidées entre le 21 et le 23 janvier, les positions ont produit une perte totale de 6,3 milliards d'euros et c'est après soustraction des gains du trader de 1,4 milliard d'euros qu'est apparu le chiffre d'une perte de 4,9 milliards d'euros, le seul finalement annoncé par la direction.
Tout au long de ces transactions, sont parvenues plusieurs alertes à la banque, dont une de la société Eurex, qui n'ont pas amené sa mise à pied.
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