Entre les États-Unis et la France, c'est une longue histoire. Les Mousquetaires n'avaient pas encore été inventés lorsque Max Decugis et ses hommes furent défaits pour la première fois, en 1905 au Queens de Londres, par les représentants de l'Oncle Sam. Depuis, les deux nations en ont décousu jusqu'à en arriver à sept victoires chacune, donnant à ce quart de finale une valeur d'autant plus symbolique. Le défi est de taille pour une équipe de France qui n'a pas vaincu les États-Unis sur son sol depuis 1927 et qui, bien que restant sur une victoire en 2002 à Roland-Garros, aborde ce match fragilisée.
Le piège est en place. Il ne reste plus qu'à l'actionner. Traînant une équipe de France circonspecte au fin fond de la Caroline du Nord, les Américains ont déployé dans un Joel Coliseum qui leur a déjà porté chance par deux fois une surface qui ne se voit plus guère sur le circuit. Voire plus du tout. «C'est une surface rapide comme une toile cirée», siffle Guy Forget. «C'est beaucoup plus rapide que l'herbe», renchérit Paul-Henri Mathieu de ce dur premier indoor choisi par les joueurs de Patrick McEnroe.
Jadis utilisé dans des tournois en salle tels que Moscou, ce type de surface ultrarapide a disparu depuis quatre ou cinq ans avec la volonté de l'ATP de ralentir le jeu et favoriser les échanges. Mais les échanges, Andy Roddick n'en a cure. L'intérêt de l'ex-numéro un mondial est de remporter les points en un minimum de coups et de ne surtout pas s'engager dans le dialogue avec les Français. «Sur cette surface, son service va être énorme, reconnaît Guy Forget. Mais sur le reste du jeu, je ne pense pas que cela va l'avantager.»
Alors que les Llodra, Gasquet et autres Mathieu ont tous déclaré se sentir à l'aise sur ce court, le capitaine de l'équipe de France a, de son côté, le devoir de rester optimiste dans l'adversité. Car si les conditions de jeu insolites concoctées par l'équipe américaine font partie du jeu de la Coupe Davis, les Français ont leurs propres problèmes à gérer. Et durant le stage de préparation, les problèmes se sont multipliés, surtout le dossier infirmerie.
Llodra en simple
Il y a eu le coup de tonnerre du forfait de Jo-Wilfried Tsonga. Souffrant du genou droit, le nouvel atout de l'équipe de France a passé une IRM lundi soir en Caroline du Nord. Verdict fatal. «Il y a une inflammation du ménisque interne du genou droit», annonce sans plaisir le Dr Montalvan, qui a prescrit huit jours de repos, pour l'instant, au Manceau. «Il avait à cœur de jouer ce match. Je suis vraiment désolé, regrette Forget. C'est un problème qu'il faut prendre au sérieux, ce n'est pas anodin.»
Pas anodine non plus l'ampoule dont souffre Richard Gasquet. Et qui a certainement pesé dans la décision de Guy Forget de lancer vendredi Michaël Llodra en simple. Le pilier du double français a prouvé en début de saison qu'il pouvait avoir son mot à dire en simple en remportant deux tournois, Adelaïde et Rotterdam. Il n'aura rien à perdre vendredi face à Roddick.
«Les Américains ont de petites failles et nous allons tenter de les exploiter», martèle-t-il. En septembre 2002 à Roland-Garros, lors de la dernière rencontre entre la France et les États-Unis en Coupe Davis, les Bleus avaient pris le meilleur sur les Blake et Roddick, flanqués de leur jeune capitaine Patrick McEnroe. Depuis, la roue a tourné. «C'était une équipe en construction alors que maintenant c'est plutôt le cas de la nôtre», constate Guy Forget. Or, quoi de mieux qu'un beau défi pour cimenter les briques d'un nouvel édifice ?
Vendredi, à partir de 19 heures (en direct sur France 4): Llodra-Roddick suivi de Mathieu-Blake. Les autres quarts de finale: Russie-République tchèque, Argentine-Suède et Allemagne-Espagne.
Le piège est en place. Il ne reste plus qu'à l'actionner. Traînant une équipe de France circonspecte au fin fond de la Caroline du Nord, les Américains ont déployé dans un Joel Coliseum qui leur a déjà porté chance par deux fois une surface qui ne se voit plus guère sur le circuit. Voire plus du tout. «C'est une surface rapide comme une toile cirée», siffle Guy Forget. «C'est beaucoup plus rapide que l'herbe», renchérit Paul-Henri Mathieu de ce dur premier indoor choisi par les joueurs de Patrick McEnroe.
Jadis utilisé dans des tournois en salle tels que Moscou, ce type de surface ultrarapide a disparu depuis quatre ou cinq ans avec la volonté de l'ATP de ralentir le jeu et favoriser les échanges. Mais les échanges, Andy Roddick n'en a cure. L'intérêt de l'ex-numéro un mondial est de remporter les points en un minimum de coups et de ne surtout pas s'engager dans le dialogue avec les Français. «Sur cette surface, son service va être énorme, reconnaît Guy Forget. Mais sur le reste du jeu, je ne pense pas que cela va l'avantager.»
Alors que les Llodra, Gasquet et autres Mathieu ont tous déclaré se sentir à l'aise sur ce court, le capitaine de l'équipe de France a, de son côté, le devoir de rester optimiste dans l'adversité. Car si les conditions de jeu insolites concoctées par l'équipe américaine font partie du jeu de la Coupe Davis, les Français ont leurs propres problèmes à gérer. Et durant le stage de préparation, les problèmes se sont multipliés, surtout le dossier infirmerie.
Llodra en simple
Il y a eu le coup de tonnerre du forfait de Jo-Wilfried Tsonga. Souffrant du genou droit, le nouvel atout de l'équipe de France a passé une IRM lundi soir en Caroline du Nord. Verdict fatal. «Il y a une inflammation du ménisque interne du genou droit», annonce sans plaisir le Dr Montalvan, qui a prescrit huit jours de repos, pour l'instant, au Manceau. «Il avait à cœur de jouer ce match. Je suis vraiment désolé, regrette Forget. C'est un problème qu'il faut prendre au sérieux, ce n'est pas anodin.»
Pas anodine non plus l'ampoule dont souffre Richard Gasquet. Et qui a certainement pesé dans la décision de Guy Forget de lancer vendredi Michaël Llodra en simple. Le pilier du double français a prouvé en début de saison qu'il pouvait avoir son mot à dire en simple en remportant deux tournois, Adelaïde et Rotterdam. Il n'aura rien à perdre vendredi face à Roddick.
«Les Américains ont de petites failles et nous allons tenter de les exploiter», martèle-t-il. En septembre 2002 à Roland-Garros, lors de la dernière rencontre entre la France et les États-Unis en Coupe Davis, les Bleus avaient pris le meilleur sur les Blake et Roddick, flanqués de leur jeune capitaine Patrick McEnroe. Depuis, la roue a tourné. «C'était une équipe en construction alors que maintenant c'est plutôt le cas de la nôtre», constate Guy Forget. Or, quoi de mieux qu'un beau défi pour cimenter les briques d'un nouvel édifice ?
Vendredi, à partir de 19 heures (en direct sur France 4): Llodra-Roddick suivi de Mathieu-Blake. Les autres quarts de finale: Russie-République tchèque, Argentine-Suède et Allemagne-Espagne.
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