Elue dès le premier tour dans son secteur à Marseille, Samia Ghali sera première adjointe au maire de la deuxième ville de France en cas de victoire socialiste, elle qui se dit pourtant partie avec trois handicaps: "être une femme, jeune et d'origine algérienne".
"Elle a grandi dans une cité, elle s'est faite toute seule et elle est arrivée à un niveau élevé en politique. Il faut de la ténacité pour avoir ce parcours", admire son adversaire malheureux aux municipales, l'UMP Bernard Susini.
De la cité Bassens à ses nouvelles responsabilités - elle est élue municipale depuis 1995 et vice-présidente du conseil régional de Provence-Alpes-Côte d'azur -, le chemin de Mme Ghali a été semé d'embûches, y compris au sein de son parti. "J'ai reçu des coups, connu des traversées du désert", confie-t-elle, sans s'étendre. Elle relève que le PS a souvent "manqué le coche" avec ses membres issus de l'immigration. "Ils ont eu beaucoup de gens qui militent sur le terrain, pas des alibis. Si on leur avait donné une petite chance, il y a longtemps qu'ils seraient élus à l'Assemblée nationale".
Selon elle, "dire que les Français ne sont pas prêts à accepter quelqu'un de l'immigration, ce n'est pas vrai". Dans son secteur, elle s'enorgueillit d'être soutenue aussi bien par des vieux Marseillais que des jeunes y compris dans des bureaux qui votent à droite. "Il y a une adhésion sur ma personne", relève cette petite-fille d'immigrés qui aime rappeler que ses parents sont français. Elle raconte comment un jour, elle a rétorqué au maire sortant Jean-Claude Gaudin (UMP) qui lui réclamait un couscous, qu'elle ne pouvait lui cuisiner qu'une bouillabaisse.
Le candidat PS à la mairie Jean-Noël Guérini en a fait son bras droit malgré sa réputation de forte tête. "Elle a une grande légitimité politique. C'est une élue expérimentée", explique Patrick Mennucci, directeur de campagne de M. Guérini.
Pour Lisette Narducci, autre socialiste élue dès le 1er tour dans le 2e secteur, leur succès "ne sont pas le fruit du hasard". Ces deux mères de trois enfants tiennent à la proximité avec les habitants et assurent leurs permanences elles-mêmes au prix de longues journées. "On est plus battantes que les hommes", plaisante Mme Narducci.
"Chaque fois qu'on a un souci dans une école, Samia est là. Elle nous a toujours écoutées et accompagnées sans faire de promesses", confirme Sakina Taleb, présidente de l'association Femmes d'hier et d'aujourd'hui. Amis comme adversaires politiques s'accordent à lui trouver un défaut : son impulsivité et son manque de nuance. "Elle est un peu bulldozer", dit son chargé de mission à la région, Laurent Gabalini.
"Quand vous parlez de grosses problématiques, c'est dur de rester calme", justifie-t-elle, rappelant qu'adolescente, elle a vu mourir des amis du "fléau de la drogue" dans l'indifférence. D'où son envie de s'engager face à une classe politique déconnectée des quartiers populaires.
Aujourd'hui, elle estime que "le plus dur reste à venir" face aux situations de désespoir auxquelles elle est confrontée. Les attentes sont grandes: "+On a besoin de toi+, je l'ai entendu toute ma vie".Elevée par ses grands-parents, elle retient d'eux cet adage: "dans la vie, il vaut mieux être celui qui donne que celui qui prend".
yahoo.com
"Elle a grandi dans une cité, elle s'est faite toute seule et elle est arrivée à un niveau élevé en politique. Il faut de la ténacité pour avoir ce parcours", admire son adversaire malheureux aux municipales, l'UMP Bernard Susini.
De la cité Bassens à ses nouvelles responsabilités - elle est élue municipale depuis 1995 et vice-présidente du conseil régional de Provence-Alpes-Côte d'azur -, le chemin de Mme Ghali a été semé d'embûches, y compris au sein de son parti. "J'ai reçu des coups, connu des traversées du désert", confie-t-elle, sans s'étendre. Elle relève que le PS a souvent "manqué le coche" avec ses membres issus de l'immigration. "Ils ont eu beaucoup de gens qui militent sur le terrain, pas des alibis. Si on leur avait donné une petite chance, il y a longtemps qu'ils seraient élus à l'Assemblée nationale".
Selon elle, "dire que les Français ne sont pas prêts à accepter quelqu'un de l'immigration, ce n'est pas vrai". Dans son secteur, elle s'enorgueillit d'être soutenue aussi bien par des vieux Marseillais que des jeunes y compris dans des bureaux qui votent à droite. "Il y a une adhésion sur ma personne", relève cette petite-fille d'immigrés qui aime rappeler que ses parents sont français. Elle raconte comment un jour, elle a rétorqué au maire sortant Jean-Claude Gaudin (UMP) qui lui réclamait un couscous, qu'elle ne pouvait lui cuisiner qu'une bouillabaisse.
Le candidat PS à la mairie Jean-Noël Guérini en a fait son bras droit malgré sa réputation de forte tête. "Elle a une grande légitimité politique. C'est une élue expérimentée", explique Patrick Mennucci, directeur de campagne de M. Guérini.
Pour Lisette Narducci, autre socialiste élue dès le 1er tour dans le 2e secteur, leur succès "ne sont pas le fruit du hasard". Ces deux mères de trois enfants tiennent à la proximité avec les habitants et assurent leurs permanences elles-mêmes au prix de longues journées. "On est plus battantes que les hommes", plaisante Mme Narducci.
"Chaque fois qu'on a un souci dans une école, Samia est là. Elle nous a toujours écoutées et accompagnées sans faire de promesses", confirme Sakina Taleb, présidente de l'association Femmes d'hier et d'aujourd'hui. Amis comme adversaires politiques s'accordent à lui trouver un défaut : son impulsivité et son manque de nuance. "Elle est un peu bulldozer", dit son chargé de mission à la région, Laurent Gabalini.
"Quand vous parlez de grosses problématiques, c'est dur de rester calme", justifie-t-elle, rappelant qu'adolescente, elle a vu mourir des amis du "fléau de la drogue" dans l'indifférence. D'où son envie de s'engager face à une classe politique déconnectée des quartiers populaires.
Aujourd'hui, elle estime que "le plus dur reste à venir" face aux situations de désespoir auxquelles elle est confrontée. Les attentes sont grandes: "+On a besoin de toi+, je l'ai entendu toute ma vie".Elevée par ses grands-parents, elle retient d'eux cet adage: "dans la vie, il vaut mieux être celui qui donne que celui qui prend".
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