Le chef de l'Etat a ainsi répondu au tollé provoqué par le projet d'héberger de force les sans-abri par grand froid, une idée lancée par lui-même dans des discours antérieurs et reprise par la ministre du Logement, Christine Boutin.
"On ne peut pas laisser les gens mourir de froid en 2008 à la périphérie de Paris", a déclaré le président dans un discours prononcé à Meaux, en Seine-et-Marne, tout en reconnaissant qu'il s'agissait d'une "affaire extrêmement délicate".
"L'hébergement d'urgence, ce n'est pas la prison", a-t-il souligné.
Estimant que les sans-abri n'avaient pas la lucidité nécessaire pour décider s'ils souhaitaient ou non rejoindre un centre d'hébergement en cas de grand froid, il a préconisé de s'occuper d'eux dans un premier temps.
"Cette personne-là, on lui donne à manger un bon repas chaud, on lui propose de la soigner, on lui permet de prendre une douche ou un bain, on lui montre la chambre ou le lit qu'on lui propose", a-t-il dit.
"Si elle n'en veut pas, elle s'en va, elle reprend la rue. C'est le respect de la dignité de la personne, c'est le respect de l'autonomie de la personne, c'est le respect de la liberté", a poursuivi le président.
Aux ses yeux, cette solution revient à trouver un "équilibre de bon sens" entre "les intégristes de la liberté et les intégristes de la mise d'office au centre d'urgence".
Le débat sur les sans-abri a été relancé après la mort ces dernières semaines de trois SDF au bois de Vincennes, près de Paris, et de plusieurs autres personnes en région parisienne.
Un homme sans domicile fixe a été retrouvé mort vendredi dans le IVe arrondissement de Paris.
Signe des tensions sur un sujet qui revient au coeur de l'actualité chaque hiver, le Haut commissaire aux Solidarités actives contre la pauvreté a été chahuté mercredi lors d'une manifestation organisée par l'association des "Morts de la rue" pour rendre hommage aux sans-abri décédés.
Martin Hirsch a été accueilli place des Innocents à Paris aux cris de "Boutin démission", stigmatisant les propos de la ministre du Logement, qui a dit mercredi envisager l'hébergement de force.
Le projet ne se concrétisera pas forcément, avait-elle déclaré le lendemain. "Ce n'est pas parce que l'on lance une réflexion que les choses se feront, il faut garder son calme".
"Il n'est pas question d'obliger les SDF à rejoindre les hébergements d'urgence", a déclaré le même jour le Premier ministre, François Fillon, lors d'un déplacement en Gironde.
De nombreux responsables d'associations se sont élevés contre l'idée gouvernementale de contraindre les sans-abri à accepter un hébergement par grand froid.
Tous ont jugé, à l'image de Xavier Emmanuelli, fondateur du Samu social, qu'une telle démarche serait une "grave régression", évoquant le rétablissement insidieux du délit de vagabondage en vigueur jusqu'en 1994.
En outre, soulignent-ils, les SDF meurent toute l'année d'une façon prématurée en raison de leurs conditions de vie et pas uniquement en hiver.
Source: Yahoo News
"On ne peut pas laisser les gens mourir de froid en 2008 à la périphérie de Paris", a déclaré le président dans un discours prononcé à Meaux, en Seine-et-Marne, tout en reconnaissant qu'il s'agissait d'une "affaire extrêmement délicate".
"L'hébergement d'urgence, ce n'est pas la prison", a-t-il souligné.
Estimant que les sans-abri n'avaient pas la lucidité nécessaire pour décider s'ils souhaitaient ou non rejoindre un centre d'hébergement en cas de grand froid, il a préconisé de s'occuper d'eux dans un premier temps.
"Cette personne-là, on lui donne à manger un bon repas chaud, on lui propose de la soigner, on lui permet de prendre une douche ou un bain, on lui montre la chambre ou le lit qu'on lui propose", a-t-il dit.
"Si elle n'en veut pas, elle s'en va, elle reprend la rue. C'est le respect de la dignité de la personne, c'est le respect de l'autonomie de la personne, c'est le respect de la liberté", a poursuivi le président.
Aux ses yeux, cette solution revient à trouver un "équilibre de bon sens" entre "les intégristes de la liberté et les intégristes de la mise d'office au centre d'urgence".
Le débat sur les sans-abri a été relancé après la mort ces dernières semaines de trois SDF au bois de Vincennes, près de Paris, et de plusieurs autres personnes en région parisienne.
Un homme sans domicile fixe a été retrouvé mort vendredi dans le IVe arrondissement de Paris.
Signe des tensions sur un sujet qui revient au coeur de l'actualité chaque hiver, le Haut commissaire aux Solidarités actives contre la pauvreté a été chahuté mercredi lors d'une manifestation organisée par l'association des "Morts de la rue" pour rendre hommage aux sans-abri décédés.
Martin Hirsch a été accueilli place des Innocents à Paris aux cris de "Boutin démission", stigmatisant les propos de la ministre du Logement, qui a dit mercredi envisager l'hébergement de force.
Le projet ne se concrétisera pas forcément, avait-elle déclaré le lendemain. "Ce n'est pas parce que l'on lance une réflexion que les choses se feront, il faut garder son calme".
"Il n'est pas question d'obliger les SDF à rejoindre les hébergements d'urgence", a déclaré le même jour le Premier ministre, François Fillon, lors d'un déplacement en Gironde.
De nombreux responsables d'associations se sont élevés contre l'idée gouvernementale de contraindre les sans-abri à accepter un hébergement par grand froid.
Tous ont jugé, à l'image de Xavier Emmanuelli, fondateur du Samu social, qu'une telle démarche serait une "grave régression", évoquant le rétablissement insidieux du délit de vagabondage en vigueur jusqu'en 1994.
En outre, soulignent-ils, les SDF meurent toute l'année d'une façon prématurée en raison de leurs conditions de vie et pas uniquement en hiver.
Source: Yahoo News
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