La controverse est intervenue après la mort ces dernières semaines de trois SDF au bois de Vincennes, près de Paris, et d'au moins deux autres personnes en région parisienne.
"Il n'est pas question d'obliger les SDF à rejoindre les hébergements d'urgence", a déclaré François Fillon lors d'un déplacement en Gironde, tout en soulignant que les pouvoirs publics avaient "un devoir d'assistance à personne en danger".
A Matignon, on précise toutefois que le Premier ministre faisait "une différence entre les circonstances ordinaires et les circonstances exceptionnelles, telles que les périodes de grand froid ou l'extrême vulnérabilité de la personne, qui nécessitent alors l'intervention des pouvoirs publics".
Le débat semble donc toujours ouvert.
Actuellement, les associations caritatives incitent déjà à l'hospitalisation des SDF lorsque leur vie semble en jeu.
"Si l'on trouve une personne dans le coma, par exemple, on appelle aussitôt les pompiers", a dit à Reuters Didier Cusserne, responsable d'Emmaüs Paris.
Christine Boutin, la ministre du Logement, avait nuancé ses propos dans la matinée, soulignant que l'idée d'un hébergement obligatoire n'en était qu'au stade de la réflexion.
"BOUTIN DEMISSION"
Signe des tensions sur un sujet qui revient au coeur de l'actualité chaque hiver, le Haut commissaire aux Solidarités actives contre la pauvreté a été chahuté mercredi lors d'une manifestation organisée par l'association des "Morts de la rue" pour rendre hommage aux sans-abri décédés.
Martin Hirsch a été accueilli place des Innocents à Paris aux cris de "Boutin démission", stigmatisant les propos de la ministre du Logement, qui a dit mercredi envisager l'hébergement de force, et pris à partie par des personnes assistant à la cérémonie.
De nombreux responsables d'associations se sont élevés contre l'idée gouvernementale de contraindre les sans-abri à accepter un hébergement par grand froid.
Tous ont jugé, à l'image de Xavier Emmanuelli, fondateur du Samu social, qu'une telle démarche serait une "grave régression", évoquant le rétablissement insidieux du délit de vagabondage en vigueur jusqu'en 1994.
En outre, soulignent-ils, les SDF meurent toute l'année d'une façon prématurée en raison de leurs conditions de vie et pas uniquement en hiver.
"La non-assistance en danger, c'est la non-politique du gouvernement et le cafouillage permanent", a lancé Didier Cusserne.
Le maire socialiste de Paris, Bertrand Delanoë, a estimé que Nicolas Sarkozy cherchait surtout à "contourner le débat de fond", celui de l'inadaptation des structures existantes.
Dans un communiqué, il estime que l'Etat devrait d'abord contraindre les communes qui s'y refusent à respecter la loi SRU sur le logement social et les départements récalcitrants à créer des centres d'hébergement.
Le projet ne se concrétisera pas forcément, a répondu jeudi Christine Boutin sur Canal+.
"Ce n'est pas parce que l'on lance une réflexion que les choses se feront, il faut garder son calme", a-t-elle dit.
La ministre a confirmé que la réflexion lancée n'avait pas été amorcée par des études et venait d'une intervention spontanée de Nicolas Sarkozy en conseil des ministres.
"Il ne m'a pas mis la pression, il a posé la bonne question", a-t-elle dit.
En déplacement dans la journée à Arcachon, en Gironde, François Fillon a tenu des propos qui semblaient contredire Christine Boutin, ce que Matignon a réfuté.
Après avoir dit qu'il n'était pas question de contraindre les SDF, le Premier ministre a ajouté : "On ne peut pas laisser quelqu'un dont on sait qu'il risque de mourir sans tenter le maximum pour essayer de le mettre à l'abri", a-t-il dit en citant le cas des personnes réfugiées au bois de Vincennes. "La non-assistance à personne en danger, c'est une faute qu'un gouvernement ne peut pas accepter".
Source: Yahoo News
"Il n'est pas question d'obliger les SDF à rejoindre les hébergements d'urgence", a déclaré François Fillon lors d'un déplacement en Gironde, tout en soulignant que les pouvoirs publics avaient "un devoir d'assistance à personne en danger".
A Matignon, on précise toutefois que le Premier ministre faisait "une différence entre les circonstances ordinaires et les circonstances exceptionnelles, telles que les périodes de grand froid ou l'extrême vulnérabilité de la personne, qui nécessitent alors l'intervention des pouvoirs publics".
Le débat semble donc toujours ouvert.
Actuellement, les associations caritatives incitent déjà à l'hospitalisation des SDF lorsque leur vie semble en jeu.
"Si l'on trouve une personne dans le coma, par exemple, on appelle aussitôt les pompiers", a dit à Reuters Didier Cusserne, responsable d'Emmaüs Paris.
Christine Boutin, la ministre du Logement, avait nuancé ses propos dans la matinée, soulignant que l'idée d'un hébergement obligatoire n'en était qu'au stade de la réflexion.
"BOUTIN DEMISSION"
Signe des tensions sur un sujet qui revient au coeur de l'actualité chaque hiver, le Haut commissaire aux Solidarités actives contre la pauvreté a été chahuté mercredi lors d'une manifestation organisée par l'association des "Morts de la rue" pour rendre hommage aux sans-abri décédés.
Martin Hirsch a été accueilli place des Innocents à Paris aux cris de "Boutin démission", stigmatisant les propos de la ministre du Logement, qui a dit mercredi envisager l'hébergement de force, et pris à partie par des personnes assistant à la cérémonie.
De nombreux responsables d'associations se sont élevés contre l'idée gouvernementale de contraindre les sans-abri à accepter un hébergement par grand froid.
Tous ont jugé, à l'image de Xavier Emmanuelli, fondateur du Samu social, qu'une telle démarche serait une "grave régression", évoquant le rétablissement insidieux du délit de vagabondage en vigueur jusqu'en 1994.
En outre, soulignent-ils, les SDF meurent toute l'année d'une façon prématurée en raison de leurs conditions de vie et pas uniquement en hiver.
"La non-assistance en danger, c'est la non-politique du gouvernement et le cafouillage permanent", a lancé Didier Cusserne.
Le maire socialiste de Paris, Bertrand Delanoë, a estimé que Nicolas Sarkozy cherchait surtout à "contourner le débat de fond", celui de l'inadaptation des structures existantes.
Dans un communiqué, il estime que l'Etat devrait d'abord contraindre les communes qui s'y refusent à respecter la loi SRU sur le logement social et les départements récalcitrants à créer des centres d'hébergement.
Le projet ne se concrétisera pas forcément, a répondu jeudi Christine Boutin sur Canal+.
"Ce n'est pas parce que l'on lance une réflexion que les choses se feront, il faut garder son calme", a-t-elle dit.
La ministre a confirmé que la réflexion lancée n'avait pas été amorcée par des études et venait d'une intervention spontanée de Nicolas Sarkozy en conseil des ministres.
"Il ne m'a pas mis la pression, il a posé la bonne question", a-t-elle dit.
En déplacement dans la journée à Arcachon, en Gironde, François Fillon a tenu des propos qui semblaient contredire Christine Boutin, ce que Matignon a réfuté.
Après avoir dit qu'il n'était pas question de contraindre les SDF, le Premier ministre a ajouté : "On ne peut pas laisser quelqu'un dont on sait qu'il risque de mourir sans tenter le maximum pour essayer de le mettre à l'abri", a-t-il dit en citant le cas des personnes réfugiées au bois de Vincennes. "La non-assistance à personne en danger, c'est une faute qu'un gouvernement ne peut pas accepter".
Source: Yahoo News
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