Après une maigre progression du produit intérieur brut (PIB) de 0,1% au troisième trimestre 2008, l'Insee prévoit un effondrement de de 0,8% au dernier trimestre, suivi d'un nouveau recul de 0,4% au premier trimestre 2009.
Selon l'Institut national de la statistique, les premiers effets du plan de relance se feraient sentir au deuxième trimestre, mais le PIB céderait encore 0,1%, ce qui ferait trois trimestres consécutifs de baisse à la fin juin.
Car si la croissance reste positive cette année (+0,8% contre 2,1% en 2007), l'année 2009, elle, risque fort de se solder par une nette baisse du PIB.
Selon l'Insee toujours, la contraction de l'activité devrait déjà atteindre 1,1% à la fin juin. Autrement dit, pour simplement espérer arriver à une croissance de zéro sur l'ensemble de l'année, "il faudrait que la France enregistre une croissance de 1,4% pour chacun des deux derniers trimestres de l'année", explique le chef du département de la conjoncture de l'Insee, Eric Dubois.
Ce qui paraît hautement improbable, même si l'institut met en garde contre "la grande incertitude" qui pèse sur ces prévisions.
De son côté, le gouvernement table toujours sur une croissance comprise entre 0,2 et 0,5% en 2009, grâce à son plan de relance. Le Premier ministre, François Fillon, a toutefois estimé jeudi "qu'aucun pays européen n'évitera la récession" et n'exclut d'ailleurs pas qu'un second plan soit nécessaire.
Ce net coup de frein de l'économie se traduira inévitablement par de nombreuses destructions d'emplois: -71.000 au total en 2008, puis -169.000 au cours du seul premier semestre 2009. A la fin juin, le taux de chômage s'établirait ainsi à 8% de la population active, au même niveau que deux ans plus tôt.
Comme dans les autres pays industrialisés, le choc de la crise n'épargnera en France aucun des moteurs de la croissance.
En raison de la forte diminution de la demande nationale et étrangère et des difficultés persistantes d'accès au crédit, l'investissement des entreprises françaises accuserait une baisse prononcée. Un recul qui se prolongerait au moins jusqu'à la fin du premier semestre, malgré l'effet positif de certaines mesures du plan de relance.
Confrontés à des stocks trop abondants, en particulier dans l'automobile, les entreprises seront contraintes de réduire fortement leurs stocks, ce qui pèsera sur la croissance et sur l'emploi, via les mesures de chômage partiel déjà annoncées.
Avec des carnets de commandes dégarnis et des perspectives très sombres, l'industrie n'aura d'autre choix que de diminuer sa production: l'Insee prévoit une chute de la production manufacturière de 4,0% au dernier trimestre 2008, puis de 1,6% au trimestre suivant, avec une tendance similaire, quoique moins marquée, dans la construction.
Malgré un net reflux de l'inflation, la dégradation du marché du travail et les inquiétudes sur l'avenir vont inciter les ménages à la prudence.
Ils devraient privilégier "l'épargne de précaution" à la consommation, qui restera "atone" jusqu'à l'été, malgré le coup de pouce au pouvoir d'achat de la "prime à la casse" et de la "prime de solidarité active".
Source: Yahoo News
Selon l'Institut national de la statistique, les premiers effets du plan de relance se feraient sentir au deuxième trimestre, mais le PIB céderait encore 0,1%, ce qui ferait trois trimestres consécutifs de baisse à la fin juin.
Car si la croissance reste positive cette année (+0,8% contre 2,1% en 2007), l'année 2009, elle, risque fort de se solder par une nette baisse du PIB.
Selon l'Insee toujours, la contraction de l'activité devrait déjà atteindre 1,1% à la fin juin. Autrement dit, pour simplement espérer arriver à une croissance de zéro sur l'ensemble de l'année, "il faudrait que la France enregistre une croissance de 1,4% pour chacun des deux derniers trimestres de l'année", explique le chef du département de la conjoncture de l'Insee, Eric Dubois.
Ce qui paraît hautement improbable, même si l'institut met en garde contre "la grande incertitude" qui pèse sur ces prévisions.
De son côté, le gouvernement table toujours sur une croissance comprise entre 0,2 et 0,5% en 2009, grâce à son plan de relance. Le Premier ministre, François Fillon, a toutefois estimé jeudi "qu'aucun pays européen n'évitera la récession" et n'exclut d'ailleurs pas qu'un second plan soit nécessaire.
Ce net coup de frein de l'économie se traduira inévitablement par de nombreuses destructions d'emplois: -71.000 au total en 2008, puis -169.000 au cours du seul premier semestre 2009. A la fin juin, le taux de chômage s'établirait ainsi à 8% de la population active, au même niveau que deux ans plus tôt.
Comme dans les autres pays industrialisés, le choc de la crise n'épargnera en France aucun des moteurs de la croissance.
En raison de la forte diminution de la demande nationale et étrangère et des difficultés persistantes d'accès au crédit, l'investissement des entreprises françaises accuserait une baisse prononcée. Un recul qui se prolongerait au moins jusqu'à la fin du premier semestre, malgré l'effet positif de certaines mesures du plan de relance.
Confrontés à des stocks trop abondants, en particulier dans l'automobile, les entreprises seront contraintes de réduire fortement leurs stocks, ce qui pèsera sur la croissance et sur l'emploi, via les mesures de chômage partiel déjà annoncées.
Avec des carnets de commandes dégarnis et des perspectives très sombres, l'industrie n'aura d'autre choix que de diminuer sa production: l'Insee prévoit une chute de la production manufacturière de 4,0% au dernier trimestre 2008, puis de 1,6% au trimestre suivant, avec une tendance similaire, quoique moins marquée, dans la construction.
Malgré un net reflux de l'inflation, la dégradation du marché du travail et les inquiétudes sur l'avenir vont inciter les ménages à la prudence.
Ils devraient privilégier "l'épargne de précaution" à la consommation, qui restera "atone" jusqu'à l'été, malgré le coup de pouce au pouvoir d'achat de la "prime à la casse" et de la "prime de solidarité active".
Source: Yahoo News
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