Le "contrat de service public" 2008-2012 devait être signé en fin d'après-midi à Bercy en présence des ministres Christine Lagarde (Economie) et Eric Woerth (Budget), du secrétaire d'Etat à l'Industrie et à la Consommation Luc Chatel et du président du groupe La Poste Jean-Paul Bailly.
Les syndicats ne s'attendent toutefois pas à en apprendre beaucoup plus à cette occasion sur l'ouverture du capital que lors du conseil d'administration de La Poste du 10 juillet au cours duquel la direction a fait état d'une simple "réflexion engagée".
Le contrat, dont l'AP a obtenu les principales dispositions, pérennise la mission première de La Poste à savoir l'acheminement du courrier, avec notamment comme objectif d'ici à 2010 l'acheminement de 85% du courrier du jour sur le lendemain. La Poste doit également assurer une "présence postale" et offrir des "points de contact" dans toute la France.
Les syndicats estiment que ce "contrat de service public" est une version "édulcorée" de l'ancien contrat de plan.
"Le gouvernement s'engage à maintenir un 'service pérenne et universel' mais ne prend aucun engagement financier concret dans ce document", a notamment déclaré mardi à l'Associated Press Colette Tuynslaeger, secrétaire générale de la CGT-Poste.
L'Etat "s'engage aussi à assurer une présence postale partout, mais on ne nous parle plus de vrais bureaux de poste, mais de points de contact", a-t-elle ajouté. "Il y a aussi l'accès à un service bancaire pour tous, mais pour offrir quels produits?", interroge Mme Tuynslaeger.
"En clair", selon la CGT, "le gouvernement signe un contrat qui est compatible avec le changement de statut de l'entreprise et l'ouverture de capital, avec une privatisation".
Lors du conseil d'administration du 10 juillet, la direction de La Poste a parlé de l'ouverture du capital comme d'une "réflexion engagée, prématurément rendue publique", réaffirmant qu'"aucun dossier n'a été présenté à l'Etat".
Dans un communiqué elle avait précisé que cette "réflexion" allait se poursuivre "dans les prochaines semaines" et "qu'en fonction de l'aboutissement des travaux actuellement engagés", le dossier ferait "l'objet d'une présentation détaillée lors d'un prochain conseil d'administration". Un conseil est prévu fin août, a-t-on indiqué de source syndicale.
Le 10 juillet, un proche collaborateur de Nicolas Sarkozy avait confirmé que M. Bailly proposait de transformer La Poste en société anonyme dotée d'un capital pour pouvoir lever les fonds nécessaires à son développement. L'objectif serait d'affronter la libéralisation totale du marché du courrier prévue en 2011, et de financer sa croissance.
La forme que prendra cette ouverture du capital -appel au marché ou à des partenaires- n'est pas arrêtée mais M. Sarkozy sera amené à se prononcer très vite, indiquait-on de même source.
De leur côté, les organisations syndicales CGT, Sud, CFDT, FO et CFTC de La Poste ont d'ores et déjà appelé à une "action unitaire nationale dès la rentrée" contre "un processus qui conduirait inexorablement à la privatisation du service public postal".
Souce:Yahoo News
Les syndicats ne s'attendent toutefois pas à en apprendre beaucoup plus à cette occasion sur l'ouverture du capital que lors du conseil d'administration de La Poste du 10 juillet au cours duquel la direction a fait état d'une simple "réflexion engagée".
Le contrat, dont l'AP a obtenu les principales dispositions, pérennise la mission première de La Poste à savoir l'acheminement du courrier, avec notamment comme objectif d'ici à 2010 l'acheminement de 85% du courrier du jour sur le lendemain. La Poste doit également assurer une "présence postale" et offrir des "points de contact" dans toute la France.
Les syndicats estiment que ce "contrat de service public" est une version "édulcorée" de l'ancien contrat de plan.
"Le gouvernement s'engage à maintenir un 'service pérenne et universel' mais ne prend aucun engagement financier concret dans ce document", a notamment déclaré mardi à l'Associated Press Colette Tuynslaeger, secrétaire générale de la CGT-Poste.
L'Etat "s'engage aussi à assurer une présence postale partout, mais on ne nous parle plus de vrais bureaux de poste, mais de points de contact", a-t-elle ajouté. "Il y a aussi l'accès à un service bancaire pour tous, mais pour offrir quels produits?", interroge Mme Tuynslaeger.
"En clair", selon la CGT, "le gouvernement signe un contrat qui est compatible avec le changement de statut de l'entreprise et l'ouverture de capital, avec une privatisation".
Lors du conseil d'administration du 10 juillet, la direction de La Poste a parlé de l'ouverture du capital comme d'une "réflexion engagée, prématurément rendue publique", réaffirmant qu'"aucun dossier n'a été présenté à l'Etat".
Dans un communiqué elle avait précisé que cette "réflexion" allait se poursuivre "dans les prochaines semaines" et "qu'en fonction de l'aboutissement des travaux actuellement engagés", le dossier ferait "l'objet d'une présentation détaillée lors d'un prochain conseil d'administration". Un conseil est prévu fin août, a-t-on indiqué de source syndicale.
Le 10 juillet, un proche collaborateur de Nicolas Sarkozy avait confirmé que M. Bailly proposait de transformer La Poste en société anonyme dotée d'un capital pour pouvoir lever les fonds nécessaires à son développement. L'objectif serait d'affronter la libéralisation totale du marché du courrier prévue en 2011, et de financer sa croissance.
La forme que prendra cette ouverture du capital -appel au marché ou à des partenaires- n'est pas arrêtée mais M. Sarkozy sera amené à se prononcer très vite, indiquait-on de même source.
De leur côté, les organisations syndicales CGT, Sud, CFDT, FO et CFTC de La Poste ont d'ores et déjà appelé à une "action unitaire nationale dès la rentrée" contre "un processus qui conduirait inexorablement à la privatisation du service public postal".
Souce:Yahoo News
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