L'une des dernières flèches a été décochée par le député-maire de Nice et secrétaire général adjoint de l'UMP, Christian Estrosi. "Elle existe parce que Nicolas Sarkozy l'a fabriquée !", a-t-il déclaré au Parisien. "On fait un placement, on le fait fructifier et, au moment où on veut en tirer les bénéfices, voilà...", a-t-il ajouté, d'après le journal.
Des mots qui ont fait bondir la benjamine du gouvernement, symbole de l'ouverture aux minorités voulue par M. Sarkozy. Rama Yade a immédiatement appelé M. Estrosi à "démentir" ces propos, qu'elle a jugés "pas très honorables".
"Une femme n'est pas un investissement dont on doit tirer des bénéfices", a-t-elle ajouté.
Quelques heures plus tard, M. Estrosi tentait de relativiser cette déclaration. "Je conteste les propos qui me sont prêtés, et qui sortent d'un contexte général dans lequel j'ai évoqué la responsabilité de se rendre utile, pour un ministre qui n'avait jamais conquis de fief électoral, afin de permettre à l'UMP de bénéficier de sa valeur ajoutée", a déclaré M. Estrosi .
"Je comprends la déception du président de la République", a-t-il dit à propos du refus de Mme Yade de se présenter aux européennes, tout en saluant son "talent" et sa "compétence".
Rama Yade en a également profité pour répondre à une autre attaque, venue la veille et cette fois d'un membre du gouvernement, la secrétaire d'Etat chargée de la Famille Nadine Morano, qui avait déclaré que la "diversité" ne devait pas être une "bouclier" pour les ministres.
"Au moment où Nicolas Sarkozy fait des propositions pour améliorer la diversité dans notre pays, il ne faudrait pas en faire le procès parallèlement", a réagi Rama Yade, qui est d'origine sénégalaise.
"Il y en a qui n'ont jamais accepté cette diversité (...) et donc des relents conservateurs remontent", a-t-elle lancé.
Les langues se délient contre celle qui fut longtemps la protégée de Nicolas Sarkozy depuis qu'elle a annoncé, le 7 décembre, qu'elle ne serait pas candidate aux élections européennes de juin, estimant qu'un tel mandat ne lui permettrait pas de donner "le meilleur" d'elle-même.
C'est son ministre de tutelle, le chef de la diplomatie Bernard Kouchner, qui a donné le ton, en déclarant le jour du 60ème anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l'Homme que la création du secrétariat d'Etat aux droits de l'Homme avait été une "erreur".
Depuis quelques semaines, le président Nicolas Sarkozy encourageait Rama Yade, entrée au gouvernement en 2007 et qui n'a jamais postulé à un mandat électif, à se présenter au scrutin européen.
En lui proposant d'aller siéger à Strasbourg, le président pensait lui faire un "cadeau", elle serait devenue une "star" dans l'hémicycle européen, a indiqué une source proche du gouvernement.
M. Sarkozy a d'ailleurs manifesté sa colère contre Rama Yade lors du dernier conseil des ministres, auquel la secrétaire d'Etat n'assistait pas, expliquant qu'un ministre ne peut refuser de se présenter à des élections, selon cette source.
"Elle prend la décision qu'elle veut, mais si on veut passer du volontarisme d'un homme à l'acceptation par la société, évidemment que l'élection est essentielle", a de son côté déclaré jeudi sur i-Télé le porte-parole de l'UMP Frédéric Lefebvre.
Rama Yade était numéro 3 sur une liste UMP qui a échoué aux dernières élections municipales à Colombes (Hauts-de-Seine).
Source: Yahoo News
Des mots qui ont fait bondir la benjamine du gouvernement, symbole de l'ouverture aux minorités voulue par M. Sarkozy. Rama Yade a immédiatement appelé M. Estrosi à "démentir" ces propos, qu'elle a jugés "pas très honorables".
"Une femme n'est pas un investissement dont on doit tirer des bénéfices", a-t-elle ajouté.
Quelques heures plus tard, M. Estrosi tentait de relativiser cette déclaration. "Je conteste les propos qui me sont prêtés, et qui sortent d'un contexte général dans lequel j'ai évoqué la responsabilité de se rendre utile, pour un ministre qui n'avait jamais conquis de fief électoral, afin de permettre à l'UMP de bénéficier de sa valeur ajoutée", a déclaré M. Estrosi .
"Je comprends la déception du président de la République", a-t-il dit à propos du refus de Mme Yade de se présenter aux européennes, tout en saluant son "talent" et sa "compétence".
Rama Yade en a également profité pour répondre à une autre attaque, venue la veille et cette fois d'un membre du gouvernement, la secrétaire d'Etat chargée de la Famille Nadine Morano, qui avait déclaré que la "diversité" ne devait pas être une "bouclier" pour les ministres.
"Au moment où Nicolas Sarkozy fait des propositions pour améliorer la diversité dans notre pays, il ne faudrait pas en faire le procès parallèlement", a réagi Rama Yade, qui est d'origine sénégalaise.
"Il y en a qui n'ont jamais accepté cette diversité (...) et donc des relents conservateurs remontent", a-t-elle lancé.
Les langues se délient contre celle qui fut longtemps la protégée de Nicolas Sarkozy depuis qu'elle a annoncé, le 7 décembre, qu'elle ne serait pas candidate aux élections européennes de juin, estimant qu'un tel mandat ne lui permettrait pas de donner "le meilleur" d'elle-même.
C'est son ministre de tutelle, le chef de la diplomatie Bernard Kouchner, qui a donné le ton, en déclarant le jour du 60ème anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l'Homme que la création du secrétariat d'Etat aux droits de l'Homme avait été une "erreur".
Depuis quelques semaines, le président Nicolas Sarkozy encourageait Rama Yade, entrée au gouvernement en 2007 et qui n'a jamais postulé à un mandat électif, à se présenter au scrutin européen.
En lui proposant d'aller siéger à Strasbourg, le président pensait lui faire un "cadeau", elle serait devenue une "star" dans l'hémicycle européen, a indiqué une source proche du gouvernement.
M. Sarkozy a d'ailleurs manifesté sa colère contre Rama Yade lors du dernier conseil des ministres, auquel la secrétaire d'Etat n'assistait pas, expliquant qu'un ministre ne peut refuser de se présenter à des élections, selon cette source.
"Elle prend la décision qu'elle veut, mais si on veut passer du volontarisme d'un homme à l'acceptation par la société, évidemment que l'élection est essentielle", a de son côté déclaré jeudi sur i-Télé le porte-parole de l'UMP Frédéric Lefebvre.
Rama Yade était numéro 3 sur une liste UMP qui a échoué aux dernières élections municipales à Colombes (Hauts-de-Seine).
Source: Yahoo News
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