"En général (...), quand il y a un changement de pouvoir dans n'importe quel pays, et à plus forte raison dans une superpuissance comme les Etats-Unis, des transformations s'opèrent", a dit le Premier ministre russe lors d'une séance de questions-réponses avec le public, la première de ce type depuis qu'il a pris la tête du gouvernement début mai.
"Nous espérons vraiment que ces changements seront positifs. Nous pouvons déjà percevoir des signes encourageants", a-t-il ajouté, après avoir accusé les Etats-Unis de George Bush d'avoir "infecté" l'économie mondiale.
Lors de cette séance de questions-réponses, filmée dans un studio proche du Kremlin et retransmise en direct par la télévision et la radio, Poutine a salué la décision de l'Otan de ne pas fixer de calendrier précis pour l'adhésion de la Géorgie et de l'Ukraine à l'Alliance, projet que la Russie perçoit comme une menace directe.
Il a également évoqué des signes laissant à penser que la prochaine administration américaine allait reconsidérer le projet de "bouclier antimissile" en Pologne et en République tchèque, autre sujet de discorde entre Washington et Moscou.
"On semble dire aujourd'hui (côté américain) qu'il est possible d'établir des relations avec la Russie en tenant compte des intérêts russes", a-t-il dit. "Si ce ne sont pas que des mots, si cela devient une réalité politique, alors nous réagirons de manière adaptée et nos partenaires américains s'en rendront vite compte", a ajouté Poutine.
Evoquant les relations avec l'Ukraine voisine, qui ne règle pas les factures de ses importations de gaz russe et dont la politique pro-occidentale du président Victor Iouchtchenko déplaît fortement à Moscou, le Premier ministre russe a été moins conciliant.
Il a exclu toute concession sur le prix du gaz, soulignant que Kiev bénéficiait déjà de tarifs privilégiés par rapport aux autres pays européens, et il a menacé de bloquer les fournitures russes si les Ukrainiens détournaient illégalement du gaz russe pendant son passage en Ukraine, comme cela s'est déjà produit.
Le Premier ministre a été encore plus direct à propos de la Géorgie, qu'une guerre de cinq jours a opposée en août à la Russie.
Le président géorgien Mikhaïl Saakachvili, en raison de son rôle dans le déclenchement de cette guerre, aurait de quoi être pendu, et par plusieurs parties de son anatomie, a dit un Poutine amusé en réponse à une question.
Cette question faisait référence à une information selon laquelle le Premier ministre russe, lors d'une conversation téléphonique le 12 août avec le président français Nicolas Sarkozy, avait dit, dans son langage toujours très direct, que Saakachvili méritait d'être "pendu par les couilles".
De source russe, on avait alors évoqué un "dialogue musclé", sans parler des parties intimes du maître de Tbilissi mais sans démentir non plus la saillie de Poutine.
A son interlocuteur russe qui lui demandait jeudi s'il avait effectivement promis de pendre le président géorgien "par une certaine partie" de son anatomie, le Premier ministre russe a répondu avec un sourire: "Pourquoi (pendu) par une seule partie?".
Vladimir Poutine a accusé Saakachvili d'avoir déclenché la guerre en attaquant la région sécessionniste d'Ossétie du Sud, comparant cette attaque à l'invasion de l'Irak par les Américains en 2003.
"Pour parler sérieusement, vous savez comme moi les événements tragiques qui se sont déroulés (...) en Irak, envahi par les troupes américaines sous un faux prétexte, la recherche d'armes de destruction massive", a-t-il dit.
"Ils n'ont pas trouvé d'armes mais ils ont pendu le chef de l'Etat (irakien Saddam Hussein), sous d'autres accusations."
"Je crois que c'est au peuple géorgien de décider quelle est la part de responsabilité de ces hommes politiques qui ont conduit à ces tragiques conséquences" en août dernier, a-t-il souligné en parallèle.
A propos de la situation économique, Poutine a promis de s'opposer à une forte dévaluation du rouble.
"Nous avons de bonnes chances de traverser cette période difficile avec des pertes minimales tant pour l'économie que pour l'homme de la rue", a-t-il dit dans un propos liminaire.
Les auditeurs étaient invités à poser leurs questions en composant un numéro gratuit ou en rédigeant des SMS et des messages sur un site internet.
Quelque 400 invités présents dans le studio de télévision où s'exprimait le Premier ministre pouvaient eux aussi poser des questions.
Le premier interlocuteur de Poutine était un auditeur, joint au téléphone, qui avait perdu son emploi et demandait au Premier ministre comment il allait faire pour vivre, désormais.
Poutine a répondu qu'il pensait que l'économie mondiale allait se ressaisir et que les exportations de matières premières russes allaient repartir, entraînées par une hausse de la demande.
Anticipant une crise similaire à celle de 1998 qui avait durement frappé l'économie de leur pays, de nombreux Russes ont retiré leur épargne des banques et ont converti leurs roubles en dollars, mettant sous pression la valeur de la monnaie nationale.
Poutine a réitéré la promesse faite par le gouvernement qu'il n'y aurait pas de dévaluation brutale et forte du rouble et a promis d'utiliser les réserves d'or et de devises étrangères afin de garantir la stabilité de la monnaie.
Source: Yahoo News
"Nous espérons vraiment que ces changements seront positifs. Nous pouvons déjà percevoir des signes encourageants", a-t-il ajouté, après avoir accusé les Etats-Unis de George Bush d'avoir "infecté" l'économie mondiale.
Lors de cette séance de questions-réponses, filmée dans un studio proche du Kremlin et retransmise en direct par la télévision et la radio, Poutine a salué la décision de l'Otan de ne pas fixer de calendrier précis pour l'adhésion de la Géorgie et de l'Ukraine à l'Alliance, projet que la Russie perçoit comme une menace directe.
Il a également évoqué des signes laissant à penser que la prochaine administration américaine allait reconsidérer le projet de "bouclier antimissile" en Pologne et en République tchèque, autre sujet de discorde entre Washington et Moscou.
"On semble dire aujourd'hui (côté américain) qu'il est possible d'établir des relations avec la Russie en tenant compte des intérêts russes", a-t-il dit. "Si ce ne sont pas que des mots, si cela devient une réalité politique, alors nous réagirons de manière adaptée et nos partenaires américains s'en rendront vite compte", a ajouté Poutine.
Evoquant les relations avec l'Ukraine voisine, qui ne règle pas les factures de ses importations de gaz russe et dont la politique pro-occidentale du président Victor Iouchtchenko déplaît fortement à Moscou, le Premier ministre russe a été moins conciliant.
Il a exclu toute concession sur le prix du gaz, soulignant que Kiev bénéficiait déjà de tarifs privilégiés par rapport aux autres pays européens, et il a menacé de bloquer les fournitures russes si les Ukrainiens détournaient illégalement du gaz russe pendant son passage en Ukraine, comme cela s'est déjà produit.
Le Premier ministre a été encore plus direct à propos de la Géorgie, qu'une guerre de cinq jours a opposée en août à la Russie.
Le président géorgien Mikhaïl Saakachvili, en raison de son rôle dans le déclenchement de cette guerre, aurait de quoi être pendu, et par plusieurs parties de son anatomie, a dit un Poutine amusé en réponse à une question.
Cette question faisait référence à une information selon laquelle le Premier ministre russe, lors d'une conversation téléphonique le 12 août avec le président français Nicolas Sarkozy, avait dit, dans son langage toujours très direct, que Saakachvili méritait d'être "pendu par les couilles".
De source russe, on avait alors évoqué un "dialogue musclé", sans parler des parties intimes du maître de Tbilissi mais sans démentir non plus la saillie de Poutine.
A son interlocuteur russe qui lui demandait jeudi s'il avait effectivement promis de pendre le président géorgien "par une certaine partie" de son anatomie, le Premier ministre russe a répondu avec un sourire: "Pourquoi (pendu) par une seule partie?".
Vladimir Poutine a accusé Saakachvili d'avoir déclenché la guerre en attaquant la région sécessionniste d'Ossétie du Sud, comparant cette attaque à l'invasion de l'Irak par les Américains en 2003.
"Pour parler sérieusement, vous savez comme moi les événements tragiques qui se sont déroulés (...) en Irak, envahi par les troupes américaines sous un faux prétexte, la recherche d'armes de destruction massive", a-t-il dit.
"Ils n'ont pas trouvé d'armes mais ils ont pendu le chef de l'Etat (irakien Saddam Hussein), sous d'autres accusations."
"Je crois que c'est au peuple géorgien de décider quelle est la part de responsabilité de ces hommes politiques qui ont conduit à ces tragiques conséquences" en août dernier, a-t-il souligné en parallèle.
A propos de la situation économique, Poutine a promis de s'opposer à une forte dévaluation du rouble.
"Nous avons de bonnes chances de traverser cette période difficile avec des pertes minimales tant pour l'économie que pour l'homme de la rue", a-t-il dit dans un propos liminaire.
Les auditeurs étaient invités à poser leurs questions en composant un numéro gratuit ou en rédigeant des SMS et des messages sur un site internet.
Quelque 400 invités présents dans le studio de télévision où s'exprimait le Premier ministre pouvaient eux aussi poser des questions.
Le premier interlocuteur de Poutine était un auditeur, joint au téléphone, qui avait perdu son emploi et demandait au Premier ministre comment il allait faire pour vivre, désormais.
Poutine a répondu qu'il pensait que l'économie mondiale allait se ressaisir et que les exportations de matières premières russes allaient repartir, entraînées par une hausse de la demande.
Anticipant une crise similaire à celle de 1998 qui avait durement frappé l'économie de leur pays, de nombreux Russes ont retiré leur épargne des banques et ont converti leurs roubles en dollars, mettant sous pression la valeur de la monnaie nationale.
Poutine a réitéré la promesse faite par le gouvernement qu'il n'y aurait pas de dévaluation brutale et forte du rouble et a promis d'utiliser les réserves d'or et de devises étrangères afin de garantir la stabilité de la monnaie.
Source: Yahoo News
A lire également:
-
Inondations en Espagne : 219 morts et 93 disparus
-
Visite de la diplomatie allemande en Ukraine : un soutien indéfectible
-
Catastrophes naturelles en Europe : Tempêtes, orages et inondations face au changement climatique
-
Aperçu des tendances et des facteurs de l'évolution des loyers en Europe en 2025
-
Vivre en Suisse bon plan ou pas ?