"En décembre, il répondra aux questions de la population en direct comme il l'a déjà fait six fois" pendant sa présidence (2000-2008), a déclaré mardi son porte-parole Dmitri Peskov.
Vladimir Poutine, qui occupe depuis mai le poste de Premier ministre après avoir cédé la présidence à un de ses proches, Dmitri Medvedev, a inauguré ce rituel lorsqu'il était au Kremlin. Aucun de ses Premiers ministres n'avait alors eu droit à une telle tribune.
Cet échange, qui peut durer des heures et a contribué à façonner son image de chef de la nation, rebondissant sur toutes les questions, sera toutefois "plus court, et seule la chaîne (publique) Rossia le diffusera" en direct, a ajouté le porte-parole.
"Il interviendra comme Premier ministre et comme chef du parti (Russie unie), majoritaire au Parlement", qu'il préside depuis avril, a précisé M. Peskov.
Auparavant, il prononcera un discours très attendu jeudi au congrès de Russie unie, alors que les spéculations vont bon train sur son possible retour au Kremlin à la faveur d'une révision constitutionnelle sur la durée du mandat présidentiel.
La Douma, chambre basse du Parlement, doit voter mercredi en deuxième et troisième lecture l'allongement de la durée du mandat présidentiel de quatre à six ans.
Depuis son départ du Kremlin, Vladimir Poutine reste la clé de voûte de l'exécutif au point de donner parfois l'impression d'éclipser le président en exercice, Dmitri Medvedev.
Russie unie et une partie de la classe politique soignent son image de "leader de la Nation", qui s'appuie sur une popularité réelle.
"Le statut de leader national que Poutine garde depuis sa présidence est un fait politique et n'a plus rien à avoir avec son poste", affirme le politologue Gleb Pavlovski, proche du pouvoir. "Poutine est un leader officieux, voire moral de la Nation", renchérit-il.
Pour le porte-parole de Poutine, "de jure le statut de leader national n'existe pas". "Parler d'un leader populaire et jouissant d'une grande autorité serait plus approprié", a-t-il souligné.
Avec son langage musclé, "Poutine est certes un meilleur interlocuteur pour les Russes que Medvedev", renchérit M. Pavlovski.
Pour Olga Krychtanovskaïa, experte des élites à l'Institut de Sociologie, "cette communication sert à confirmer le statut de leader national qu'a de facto Poutine".
En répondant à des questions -- envoyées au préalable ou posées en direct par des citoyens réunis sur les places centrales de villes et villages-- qui "toucheront même la politique extérieure, Poutine pourra montrer qui est le numéro un dans le pays", estime-t-elle.
"Comme tout tsar qui veut reprendre son trône, Poutine aspire au Kremlin", avance-t-elle.
"Il suffit maintenant qu'un député saisisse la Cour constitutionnelle (sur l'allongement du mandat) pour que celle-ci annonce que ce changement de la Constitution nécessite une élection présidentielle anticipée", note Mme Krychtanovskaïa.
La Constitution russe ne permettait pas à Vladimir Poutine de briguer un troisième mandat consécutif en mars, après huit années au Kremlin, mais rien ne l'empêche de se représenter plus tard, en 2012 ou à l'occasion d'un scrutin anticipé.
Mais pour M. Pavlovski, "Poutine est piégé par la crise: il ne pourra pas quitter son poste de Premier ministre tant que le pays ne se redresse pas, sinon ce serait un signe de faiblesse"
Source: Yahoo News
Vladimir Poutine, qui occupe depuis mai le poste de Premier ministre après avoir cédé la présidence à un de ses proches, Dmitri Medvedev, a inauguré ce rituel lorsqu'il était au Kremlin. Aucun de ses Premiers ministres n'avait alors eu droit à une telle tribune.
Cet échange, qui peut durer des heures et a contribué à façonner son image de chef de la nation, rebondissant sur toutes les questions, sera toutefois "plus court, et seule la chaîne (publique) Rossia le diffusera" en direct, a ajouté le porte-parole.
"Il interviendra comme Premier ministre et comme chef du parti (Russie unie), majoritaire au Parlement", qu'il préside depuis avril, a précisé M. Peskov.
Auparavant, il prononcera un discours très attendu jeudi au congrès de Russie unie, alors que les spéculations vont bon train sur son possible retour au Kremlin à la faveur d'une révision constitutionnelle sur la durée du mandat présidentiel.
La Douma, chambre basse du Parlement, doit voter mercredi en deuxième et troisième lecture l'allongement de la durée du mandat présidentiel de quatre à six ans.
Depuis son départ du Kremlin, Vladimir Poutine reste la clé de voûte de l'exécutif au point de donner parfois l'impression d'éclipser le président en exercice, Dmitri Medvedev.
Russie unie et une partie de la classe politique soignent son image de "leader de la Nation", qui s'appuie sur une popularité réelle.
"Le statut de leader national que Poutine garde depuis sa présidence est un fait politique et n'a plus rien à avoir avec son poste", affirme le politologue Gleb Pavlovski, proche du pouvoir. "Poutine est un leader officieux, voire moral de la Nation", renchérit-il.
Pour le porte-parole de Poutine, "de jure le statut de leader national n'existe pas". "Parler d'un leader populaire et jouissant d'une grande autorité serait plus approprié", a-t-il souligné.
Avec son langage musclé, "Poutine est certes un meilleur interlocuteur pour les Russes que Medvedev", renchérit M. Pavlovski.
Pour Olga Krychtanovskaïa, experte des élites à l'Institut de Sociologie, "cette communication sert à confirmer le statut de leader national qu'a de facto Poutine".
En répondant à des questions -- envoyées au préalable ou posées en direct par des citoyens réunis sur les places centrales de villes et villages-- qui "toucheront même la politique extérieure, Poutine pourra montrer qui est le numéro un dans le pays", estime-t-elle.
"Comme tout tsar qui veut reprendre son trône, Poutine aspire au Kremlin", avance-t-elle.
"Il suffit maintenant qu'un député saisisse la Cour constitutionnelle (sur l'allongement du mandat) pour que celle-ci annonce que ce changement de la Constitution nécessite une élection présidentielle anticipée", note Mme Krychtanovskaïa.
La Constitution russe ne permettait pas à Vladimir Poutine de briguer un troisième mandat consécutif en mars, après huit années au Kremlin, mais rien ne l'empêche de se représenter plus tard, en 2012 ou à l'occasion d'un scrutin anticipé.
Mais pour M. Pavlovski, "Poutine est piégé par la crise: il ne pourra pas quitter son poste de Premier ministre tant que le pays ne se redresse pas, sinon ce serait un signe de faiblesse"
Source: Yahoo News
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