La Ville va créer un établissement public industriel et commercial (EPIC), régie municipale qui reprendra les activités de production assurées par Eau de Paris, société d'économie mixte détenue à 70% par la Ville, et celles de distribution, confiées au privé. A partir de janvier 2010, il aura ainsi la responsabilité de toute la chaîne de l'eau.
Avec un seul opérateur public au lieu de trois, un public et deux privés, il s'agit, de "clarifier les responsabilités et simplifier le service", a expliqué mercredi la première adjointe Anne Hidalgo, présentant la décision qui sera soumise lundi au Conseil de Paris. L'élue revendique aussi une "décision politique".
Pour une municipalité de gauche, il est "emblématique" de soustraire au privé la gestion d'une ressource qui fait "partie des biens communs" et n'est pas une marchandise comme les autres, estime Anne Le Strat (apparentée PS), adjointe chargée de l'eau et présidente d'Eau de Paris. Elle souligne qu'il "y a unanimité de la majorité municipale" (PS, PCF, Verts, MRC).
La seule grande ville à avoir remunicipalisé son service de l'eau récemment est Grenoble, qui a réussi à maintenir le prix pour l'usager, selon la fédération nationale des collectivités concédantes et des régies.
D'autres villes comme Castres, Châtellerault ou Cherbourg ont fait de même mais, en France, il y a plus de gestion privée que de régies.
L'objectif affiché est d'"offrir aux Parisiens la meilleure eau au meilleur prix".
Actuellement facturée à l'usager 2,81 euros le mètre cube TTC, l'eau potable parisienne est la moins chère d'Ile-de-France, et un peu sous la moyenne française (2,9 EUR le m3), selon Mme Le Strat, qui présidera le conseil d'administration de l'EPIC.
Par cette "réforme globale", la Ville s'engage à "stabiliser, en euros courants, la part communale du prix de l'eau, malgré un contexte peu favorable qui voit se cumuler augmentation des charges, par le durcissement des normes, et diminution des recettes, par la baisse de consommation".
Mais il n'y aura sans doute pas pour autant de baisse du prix, en constante augmentation depuis vingt ans. Parallèlement, la mairie réfléchit à un outil de tarification sociale pour éviter les coupures aux ménages les plus démunis.
Côté opposition municipale, Jean-Didier Berthault (UMP) critique beaucoup "la méthode" employée, dénonçant "une erreur technique et une faute financière". "La vraie raison est d'affichage politique".
La future régie (une entité publique à autonomie financière plus souple de gestion qu'une régie directe) pourra faire appel à des groupes industriels privés pour des missions ponctuelles ou spécifiques, comme par exemple la gestion clientèle.
Cette réorganisation complète du service public de l'eau à Paris s'accompagnera d'une reprise des personnels concernés (environ 900 au total issus de la SEM, Veolia et Suez) et "sans perte d'avantages salariaux", selon la mairie, qui a lancé un audit social).
Source: Yahoo News
Avec un seul opérateur public au lieu de trois, un public et deux privés, il s'agit, de "clarifier les responsabilités et simplifier le service", a expliqué mercredi la première adjointe Anne Hidalgo, présentant la décision qui sera soumise lundi au Conseil de Paris. L'élue revendique aussi une "décision politique".
Pour une municipalité de gauche, il est "emblématique" de soustraire au privé la gestion d'une ressource qui fait "partie des biens communs" et n'est pas une marchandise comme les autres, estime Anne Le Strat (apparentée PS), adjointe chargée de l'eau et présidente d'Eau de Paris. Elle souligne qu'il "y a unanimité de la majorité municipale" (PS, PCF, Verts, MRC).
La seule grande ville à avoir remunicipalisé son service de l'eau récemment est Grenoble, qui a réussi à maintenir le prix pour l'usager, selon la fédération nationale des collectivités concédantes et des régies.
D'autres villes comme Castres, Châtellerault ou Cherbourg ont fait de même mais, en France, il y a plus de gestion privée que de régies.
L'objectif affiché est d'"offrir aux Parisiens la meilleure eau au meilleur prix".
Actuellement facturée à l'usager 2,81 euros le mètre cube TTC, l'eau potable parisienne est la moins chère d'Ile-de-France, et un peu sous la moyenne française (2,9 EUR le m3), selon Mme Le Strat, qui présidera le conseil d'administration de l'EPIC.
Par cette "réforme globale", la Ville s'engage à "stabiliser, en euros courants, la part communale du prix de l'eau, malgré un contexte peu favorable qui voit se cumuler augmentation des charges, par le durcissement des normes, et diminution des recettes, par la baisse de consommation".
Mais il n'y aura sans doute pas pour autant de baisse du prix, en constante augmentation depuis vingt ans. Parallèlement, la mairie réfléchit à un outil de tarification sociale pour éviter les coupures aux ménages les plus démunis.
Côté opposition municipale, Jean-Didier Berthault (UMP) critique beaucoup "la méthode" employée, dénonçant "une erreur technique et une faute financière". "La vraie raison est d'affichage politique".
La future régie (une entité publique à autonomie financière plus souple de gestion qu'une régie directe) pourra faire appel à des groupes industriels privés pour des missions ponctuelles ou spécifiques, comme par exemple la gestion clientèle.
Cette réorganisation complète du service public de l'eau à Paris s'accompagnera d'une reprise des personnels concernés (environ 900 au total issus de la SEM, Veolia et Suez) et "sans perte d'avantages salariaux", selon la mairie, qui a lancé un audit social).
Source: Yahoo News
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