Ségolène Royal a fustigé ce ralliement, qui démontre selon elle que le PS a "perdu le sens de l'honneur (...) lorsque les dirigeants disent quelque chose et font le contraire". Mais elle s'est dite "déterminée", car "tout cela prouve que le Parti socialiste a besoin de changer et de mettre en avant une nouvelle équipe".
"Notre responsabilité est immense", a déclaré le maire de Paris dans une lettre ouverte aux militants, appelant à voter "massivement" pour le maire de Lille car il y va de "l'identité même du Parti socialiste". Alors que le rideau était à peine tombé sur un "congrès pour rien" à Reims, qui a renvoyé aux adhérents la mission de départager trois candidats à la direction socialiste - Aubry, Royal et l'eurodéputé Benoît Hamon -, cet appel a bousculé le jeu.
Martine Aubry s'est déclaré "heureuse" de ce soutien, y voyant le signe que "ceux qui pensent la même chose, ceux qui pensent d'abord aux Français, se sont retrouvés". Le maire de Lille a toutefois récusé le statut de favorite, rappelant que "c'est aux militants de choisir".
Lors de la consultation des militants du 6 novembre sur les motions, les textes de Mme Aubry (24,3%) et M. Delanoë (25,2%) avaient recueilli la moitié des suffrages à eux deux, celui de Ségolène Royal, 29%. Benoît Hamon avait rassemblé 18,5% des suffrages.
Benoît Hamon, a lui jugé "décevant" l'appel de M. Delanoë, estimant que "la vieille logique du règlement de comptes prend le pas sur le renouvellement". A 41 ans, c'est justement sur ce "renouvellement" qu'il s'engage, et sur "l'ancrage à gauche".
Le maire de Paris n'avait pu s'entendre avec Mme Aubry lors du congrès, alors que tous deux sont opposés à Mme Royal. Il avait in fine renoncé à briguer la succession de François Hollande, sans donner de consigne de vote. Son annonce créé donc la surprise, mais il est tout sauf certain que ses partisans le suivent en bloc, sa motion ayant été soutenue par une coalition hétéroclite. Le patron sortant du Parti, François Hollande, qui l'avait soutenu, a refusé de se prononcer.
Mordant, un cadre socialiste jugeait le ralliement de M. Delanoë "logique": "il a l'air utile. Sinon il n'est plus au Frigidaire, il est au tombeau!"
Le maire de Paris, en tête des sondages courant novembre, est le grand perdant de cette course à la direction du PS, avec en ligne de mire l'élection présidentielle de 2012.
A l'image de leur candidate, les partisans de Mme Royal ont adopté une stratégie offensive, avec pour objectif de lui éviter un deuxième tour risqué. "Il faut absolument que nous soyons dès le premier tour élus, de telle sorte que nous puissions dès le lendemain rassembler" et "donner au parti la possibilité de cesser de faire ricaner la droite", a lancé Vincent Peillon, promis au rôle de "premier secrétaire délégué" en cas de victoire.
Mme Royal table sur les abstentionnistes du 6 novembre (la participation avait été d'un peu plus de 56%), mais aussi sur une partie des pro-Delanoë.
Atout de la présidente de la région Poitou-Charentes: elle est en meilleure posture lorsqu'elle s'adresse directement aux militants.
Incapables de se doter d'une orientation et d'un dirigeant au congrès, les dirigeants socialistes ont confié aux militants le soin de le faire. Ils devront départager les trois postulants jeudi, avec un second tour le lendemain si aucun n'obtient la majorité absolue.
Source: Yahoo News
"Notre responsabilité est immense", a déclaré le maire de Paris dans une lettre ouverte aux militants, appelant à voter "massivement" pour le maire de Lille car il y va de "l'identité même du Parti socialiste". Alors que le rideau était à peine tombé sur un "congrès pour rien" à Reims, qui a renvoyé aux adhérents la mission de départager trois candidats à la direction socialiste - Aubry, Royal et l'eurodéputé Benoît Hamon -, cet appel a bousculé le jeu.
Martine Aubry s'est déclaré "heureuse" de ce soutien, y voyant le signe que "ceux qui pensent la même chose, ceux qui pensent d'abord aux Français, se sont retrouvés". Le maire de Lille a toutefois récusé le statut de favorite, rappelant que "c'est aux militants de choisir".
Lors de la consultation des militants du 6 novembre sur les motions, les textes de Mme Aubry (24,3%) et M. Delanoë (25,2%) avaient recueilli la moitié des suffrages à eux deux, celui de Ségolène Royal, 29%. Benoît Hamon avait rassemblé 18,5% des suffrages.
Benoît Hamon, a lui jugé "décevant" l'appel de M. Delanoë, estimant que "la vieille logique du règlement de comptes prend le pas sur le renouvellement". A 41 ans, c'est justement sur ce "renouvellement" qu'il s'engage, et sur "l'ancrage à gauche".
Le maire de Paris n'avait pu s'entendre avec Mme Aubry lors du congrès, alors que tous deux sont opposés à Mme Royal. Il avait in fine renoncé à briguer la succession de François Hollande, sans donner de consigne de vote. Son annonce créé donc la surprise, mais il est tout sauf certain que ses partisans le suivent en bloc, sa motion ayant été soutenue par une coalition hétéroclite. Le patron sortant du Parti, François Hollande, qui l'avait soutenu, a refusé de se prononcer.
Mordant, un cadre socialiste jugeait le ralliement de M. Delanoë "logique": "il a l'air utile. Sinon il n'est plus au Frigidaire, il est au tombeau!"
Le maire de Paris, en tête des sondages courant novembre, est le grand perdant de cette course à la direction du PS, avec en ligne de mire l'élection présidentielle de 2012.
A l'image de leur candidate, les partisans de Mme Royal ont adopté une stratégie offensive, avec pour objectif de lui éviter un deuxième tour risqué. "Il faut absolument que nous soyons dès le premier tour élus, de telle sorte que nous puissions dès le lendemain rassembler" et "donner au parti la possibilité de cesser de faire ricaner la droite", a lancé Vincent Peillon, promis au rôle de "premier secrétaire délégué" en cas de victoire.
Mme Royal table sur les abstentionnistes du 6 novembre (la participation avait été d'un peu plus de 56%), mais aussi sur une partie des pro-Delanoë.
Atout de la présidente de la région Poitou-Charentes: elle est en meilleure posture lorsqu'elle s'adresse directement aux militants.
Incapables de se doter d'une orientation et d'un dirigeant au congrès, les dirigeants socialistes ont confié aux militants le soin de le faire. Ils devront départager les trois postulants jeudi, avec un second tour le lendemain si aucun n'obtient la majorité absolue.
Source: Yahoo News
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